Thierry Parienty : « Sécuriser l’accueil du public, lui redonner du plaisir »
La préparation de la saison des Boxers de Bordeaux a été perturbée par la crise sanitaire liée au Covid-19. L’établissement du calendrier effectué, il a fallu mettre en place un programme de matchs amicaux, soumis aux annulations dès que des cas positifs apparaissent au sein des effectifs. Le club, qui se félicite de la fidélité de ses abonnés, fait tout pour pouvoir accueillir le public dans les meilleures conditions sanitaires et de confort… Le président Thierry Parienty nous en dit plus sur cette saison très particulière…
Désormais il faudra faire avec la crise sanitaire. A-t-elle eu une influence négative sur les finances et notamment sur le partenariat ?
« Les entreprises partenaires soutiennent le club, des nouvelles nous rejoignent, certaines aujourd’hui ne reconduisent pas mais c’est le plus souvent lié à des difficultés passagères qu’à une volonté de ne pas nous suivre. Mais dans la globalité, à ce jour, nous sommes plutôt satisfaits. Nous sommes sur un bon courant d’affaires, un bon développement commercial actuel puisque nous avons signé de nouveaux partenariats qui compensent ceux que nous avons perdus, et d’ailleurs la balance est positive »
Peut-on dire qu’aujourd’hui le club se porte bien sur le plan financier, d’autant qu’une bonne nouvelle est tombée durant l’été à savoir la validation du club en Synerglace Ligue Magnus sans point de retrait ?
« Le club se porte mieux que sur les 2 dernières années, la preuve est que nous avons été validés en Synerglace Ligue Magnus sans point de retrait. Cela veut dire que tout ce qu’on a mis en place depuis 2 ans est positif sur l’ensemble des critères. C’est effectivement une bonne nouvelle mais ça ne veut pas dire qu’il faut relâcher nos efforts. Il faut poursuivre dans cette voie-là pour continuer à sécuriser le club »
La crise sanitaire va-t-elle impacter le nombre d’abonnements et la billetterie ?
« Sur les abonnements, nous sommes aujourd’hui sur la même tendance que l’année dernière ce qui est très bien et je remercie bien évidemment tous ceux qui se sont réabonnés, malgré le contexte. Nous sommes un des rares clubs de hockey à avoir maintenu notre campagne d’abonnements. On a pris le parti de prioriser les abonnés, parce qu’ils nous suivent depuis plusieurs années, qu’ils sont très fidèles. Je pense par ailleurs que d’une manière générale le public est demandeur d’occasions de revoir des matchs de hockey sur glace et du sport. Bien entendu, on mettra en place les mesures nécessaires pour accueillir nos spectateurs dans les meilleures conditions compte-tenu de nos obligations au regard de la pandémie de coronavirus. Concernant la jauge, nous sommes dans un département classé en zone rouge, et je ne connais pas à ce jour le nombre exact de spectateurs que nous pourrons accueillir. Je pense que nous serons sur une réduction faisant passer notre jauge de 3 312 exactement à 2 400-2 500, en fonction du dispositif par groupes sociaux qui nous est demandé. C’est-à-dire qu’on va regrouper des familles ou des groupes d’amis comprenant jusqu’à 9 personnes en laissant un siège vide à droite et à gauche, donc de manière horizontale mais pas verticalement. Il sera interdit d’être debout, accoudé sur les balustrades. Et tout cela est valable tant pour les spectateurs que pour les partenaires. C’est le dispositif qui a été retenu et qui permet, évidemment couplé à un masque obligatoire et à la présence de gel hydroalcoolique dans la salle, de sécuriser l’accueil du public »
Quelles sont les conséquences de toutes ces mesures pour le club ?
« Ça entraîne pour nous comme pour tous les clubs un travail préparatoire et des coûts additionnels pour gérer l’ensemble de ces évolutions. C’est une saison avec beaucoup d’incertitudes ce qui complique notre démarche. On souhaite que le public vienne en masse, les abonnements pour l’instant le prouvent »
Les surcoûts qu’impliquent toutes ces obligations, ne vont-ils pas entraîner une majoration du prix des places, hors abonnement ?
« Nous avons des surcoûts, mais il n’est pas question de faire porter tous les efforts sur la billetterie. S’il y a augmentation, elle sera limitée. Mais notre problématique aujourd’hui c’est de savoir si le public va répondre présent. Il y a une crise sanitaire réelle, une anxiété plus ou moins justifiée mais qui est présente. Pour notre part, on fera le maximum pour accueillir le maximum de monde dans le respect des normes et qu’on puisse redonner du plaisir malgré cette période difficile »
Est-ce que des joueurs ont été atteints par le virus ?
« Oui, chez les pros, nous avons eu 4 cas. Cela fait plus d’1 semaine que nous ne nous entraînons pas. La reprise devrait intervenir ce Samedi, en fonction des résultats des derniers tests »
Recueilli par Claude Canellas