Thierry Parienty : « Se maintenir dans le Top 4 »
Après une seconde saison avec 2 demi-finales, les Boxers de Bordeaux veulent se stabiliser dans le Top 4, tout en n’excluant pas de faire mieux, alors que le club s’installe dans le paysage du sport bordelais et du hockey français avec une notoriété et les soutiens des partenaires et du public de plus en plus affirmés, comme l’indique le président Thierry Parienty dans cet entretien.
Quel bilan sportif tirez-vous de cette saison qui vient de s’achever ?
« Le bilan est globalement plutôt bon si on regarde le point d’arrivée puisqu’on a terminé 4ème et qu’on a fait 2 demi-finales comme l’année dernière avec peut-être plus de matchs, plus d’énergie et qu’on est passé très près de la Finale. Après on a eu quelques difficultés durant l’hiver en championnat, liées notamment à pas mal d’absences sur blessures qui nous ont un peu gêné. Mais c’est aussi grâce au recrutement qu’on a fait pour compenser qu’on a pu aller plus loin par la suite. »
De la même manière, pouvez-vous tirer un bilan économique ?
« Il y a beaucoup d’éléments ouverts parce qu’il y a de la notoriété grandissante. On a un bon suivi média papier et radio. En terme d’affluence on a maintenu notre 2ème position avec 3 000 spectateurs de moyenne et on a même joué 4-5 fois à guichets fermés. On a aussi de plus en plus de partenaires qui nous rejoignent. Ils étaient 160 cette saison. Le club continue donc de se développer et de grandir. Tout cela est positif. »
La fréquentation dont vous parliez a-t-elle évolué cette saison ?
« Ce sont des chiffres qu’on va affiner parce qu’on est en plein bilan. Mais on a progressé de 10 à 15%. »
Le budget a-t-il encore évolué ?
« Le budget de la saison 2017-2018 devrait être de l’ordre de 2 millions d’euros, soit sensiblement le même que celui de l’année précédente qui était de 2,12 millions d’euros mais avec 2 matchs de l’Équipe de France en plus. On arrive à un point de maturité. On ne va pas gagner 500 000 euros tous les ans »
Quel objectif vous êtes-vous fixé sur le plan budgétaire la saison prochaine ?
« Notre objectif est d’avoir une stabilité financière dans le cadre de notre développement pour nous permettre de financer des investissements nécessaires que l’on va faire durant l’été dans la patinoire, à savoir le vestiaire, les salons, le bureau du club et la boutique. Le délégataire de la patinoire, Axel Vega, assure les travaux de gros œuvre, mais il reste les aménagements dont une partie est à la charge du club comme l’installation d’une salle de musculation ou encore les casiers pour les joueurs, les aménagements pour le siège du club, ce qui est un vrai plus pour les gens qui y travaillent et pour les partisans. Ça va devenir un vrai lieu de vie. »
Est-il prévu d’augmenter le nombre d’abonnés ?
« L’objectif est de rester sur un nombre d’abonnés similaire à l’année dernière, soit entre 550 et 600, d’autant qu’il faut tenir compte que pour certains, il y a eu une augmentation. »
Que peut-on dire du projet d’effectif, encore en cours de construction ?
« Il est encore trop tôt pour en parler mais l’idée est d’avoir une équipe qui soit compétitive et de laisser la place à certains U20, qui feront partie du groupe pro et qui joueront certains matchs. Notre huitième défenseur et notre treizième attaquants seront des U20. »
C’est la concrétisation des nouvelles structures qui se mettent en place du côté du club amateurs en liaison avec le club professionnel…
« Le fait qu’on puisse être plus présents dans la patinoire nous donne un peu plus de lisibilité structurelle. Le fait que nos rapports soient très bons avec l’association, qu’on ait pu faire prendre pied au hockey à Bordeaux et nous faire connaître en France, et qu’on ait terminé dans les 4 premiers depuis 2 ans nous a amené de la visibilité. Cela nous permet de passer à l’étape suivante et pour cela d’être plus présents dans la formation. Dans ce but on commence par le haut de la fusée qui est la formation des U20 et du pôle élite U17 et D3, et à ce titre on a un joueur connu, en l’occurrence Julien Desrosiers, qui va passer ses diplômes et sera sans nul doute, un bon entraîneur. Il a eu une très belle carrière, il voulait continuer à évoluer au sein du hockey et on est heureux de lui laisser cette opportunité. »
Fait nouveau cette saison, Philippe Bozon va entraîner à la fois les Boxers et l’Équipe de France, au moins durant 1 an. Comment cela peut-il se gérer sans que cela ne perturbe le club ?
« Cela ne pose pas de problème parce que c’est anticipé. Il n’y a pas de doublon parce qu’il y a des périodes où il y aura des stages internationaux (début Novembre, début Décembre et début Février) pendant que la Saxoprint Ligue Magnus est en repos. Philippe Bozon aura un adjoint qui pourra assurer les entraînements durant ces demi-périodes car on laisse souvent les joueurs au repos durant la moitié de ces périodes, et on fera un bilan vers Janvier-Février pour voir comment cela se déroule. C’est un rythme qui sera plus soutenu et plus intense pour l’entraîneur mais nous on va s’organiser en conséquence. »
Il y avait un tandem d’entraîneurs Philippe Bozon-Tommie Hartogs qui fonctionnait bien. Hors, Tommie s’en va. N’était-ce pas une saison où il aurait fallu garder cette paire-là en raison de cette nouvelle donne pour Philippe Bozon, sans remettre en cause les compétences de Guy Dupuis qui lui succède ?
« Il a fallu faire des choix. On a regardé qui était sous contrat, qui ne l’était pas, qui pouvait être reconduit. On a regardé tous ces curseurs, ainsi que le curseur financier, bien évidemment, et ça a abouti à la structure qu’on a mise en place. On fera un bilan de tout ça à la fin de la saison. »
Avant d’en terminer, quel est l’objectif sportif que le club s’est fixé pour la saison prochaine ?
« On s’est fixé l’objectif d’essayer, je dis bien essayer, de continuer notre progression et en tout cas de se maintenir dans le Top 4 car toutes les équipes se renforcent. Rouen et Grenoble, il n’y a pas de doute, mais aussi d’autres grandes équipes comme Lyon, Angers, Gap et Amiens auront de beaux effectifs. On va donc être plus nombreux et l’idée est donc de rester dans le top 4. »
Propos recueillis par C.C.