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Robin Colomban : « Bordeaux peut être le bon endroit pour moi ! »

L’attaquant de 21 ans Robin Colomban, issu de la filière Briançonnaise, a quitté Gap pour rejoindre les Boxers de Bordeaux où il compte progresser et apporter sa fougue dans un club qu’il estime être le meilleur endroit pour lui aujourd’hui.

Qu’est-ce qui t’a convaincu de quitter les Rapaces de Gap pour signer aux Boxers de Bordeaux ?

« D’abord la structure, l’organisation du club, le projet qu’ils sont en train de monter entre Olivier (Dimet) et Stéphan (Tartari) est quelque chose qui me paraît très intéressant. Ils me donnent la chance d’évoluer au plus haut niveau français. Et puis je ressentais le besoin de bouger, parce que je n’ai que 21 ans et du coup ça fait 21 ans que je suis dans les Hautes-Alpes. J’étais très bien à Gap mais j’avais cette envie de changer, de voir quelque chose de nouveau, et je pense que Bordeaux peut être le bon endroit où je peux continuer à me développer tout en jouant dans une équipe qui peut aller chercher le haut du tableau et avoir de bons résultats. C’est un peu le bon assemblage. Et du coup ça c’est fait rapidement »

Avec quasiment 2 saisons sous le maillot des Rapaces tu as eu l’occasion de rencontrer les Boxers, tu es venu jouer à la patinoire Mériadeck. Est-ce que le lieu où tu vas jouer, le public, sont entrés en ligne de compte dans ton choix ?

« C’est vrai que la patinoire des Boxers est vraiment un lieu rare en France. Cette grande patinoire, le grand professionnalisme du club, c’est quelque chose qui attire les joueurs français et étrangers. Et c’est vrai que l’ambiance dans la patinoire, et même la ville autour, tout ça m’a donné envie de venir à Bordeaux« 

En dehors du hockey, est-ce que Bordeaux et sa région faisaient partie des endroits où tu aurais de toute façon eu envie de venir ?

« Moi j’ai cherché une option qui pouvait me mettre en avant au niveau du hockey et être bénéfique pour moi. Après, Bordeaux a ses avantages de par sa localisation. A part les quelques fois où je suis venu affronter les Boxers je n’ai pas eu vraiment l’occasion de visiter et de venir par ici. Ça va être une découverte pour moi. Cela dit on avait affronté Bordeaux en playoffs et du coup on avait eu un peu de temps pour aller en ville mais c’était du vite fait. Du coup je ne connais pas trop et ça va une belle expérience pour moi de découvrir cette grande ville »

Jusqu’à présent, mis à part Gap, tu as fait toute ta carrière et ta formation à Briançon, ta ville natale.

« Briançon m’a donné l’opportunité de jouer au plus haut niveau, que ce soit en U18 ou en U20, ou même ma première année en Ligue Magnus. Ce club m’a donné la chance de me développer et de connaître le hockey français à son meilleur niveau. J’ai passé mon bac à Briançon, ma famille y habite, et tant que je pouvais combiner tout ça, je n’avais aucune raison de partir parce que tout se passait bien pour moi. Et ensuite s’est présentée l’opportunité de partir à Gap et c’était aussi une très bonne place pour jouer au hockey et je n’étais pas loin de ma famille et ça m’a bien aidé, c’était un premier pas pour un départ plus lointain comme aujourd’hui à Bordeaux »

La descente en Division 1 de Briançon a sans doute précipité ton départ…

« C’est vrai que je voulais jouer en Ligue Magnus. Et le passage avec Gap s’est fait naturellement. J’ai joué quelques matchs avec eux puis ils m’ont rappelé plus souvent et je suis revenu pour une saison complète »

Quand tu étais à Briançon, tu as très vite porté le maillot bleu…

« A 16 ans, j’ai fait mon premier championnat du monde. En U18, j’ai commencé les sélections avec l’équipe nationale et ça a bien marché. Après j’ai eu la chance d’être sélectionné les 4 années suivantes et en tout j’ai fait 5 championnats du monde, 2 avec les U18 et 3 avec les U20 avec 3 médailles, 2 médailles de bronze et surtout une médaille d’or au championnat du monde D1B. J’ai également été sélectionné cette année pour le stage de fin de saison de l’Équipe de France seniors, mais comme je m’étais blessé au genou lors du match 3 des quarts de finale contre Angers au début du mois de mars, je n’ai pu y participer. Depuis j’ai beaucoup travaillé avec le kiné et je vais beaucoup mieux »

Ta venue à Bordeaux s’inscrit-elle dans ta volonté de jouer avec l’Équipe de France seniors ?

« Il y a les objectifs collectifs et les objectifs personnels. Sur le plan collectif il y a l’objectif de mener Bordeaux le plus haut possible, d’essayer de gagner quelque chose, de réaliser la meilleure saison possible. Et sur le plan personnel, j’aimerai faire une saison complète, montrer de quoi je suis capable, me rapprocher de plus en plus de l’Équipe de France, faire un stage ou deux la saison prochaine. Et si j’y arrive cela me permettrait peut-être de fil en aiguille d’en faire de plus en plus et plus tard, dans quelques années, réussir à faire un championnat du monde »

Tu es un jeune joueur talentueux mais tu es perfectible ce qui est normal à ton âge. As-tu mis le doigt sur ce que tu dois améliorer dans ton jeu ?

« Je joue en attaque mais j’ai un caractère assez défensif dans mon jeu. En étant centre on a besoin d’être bon défensivement parce qu’on est un petit peu le troisième défenseur. Mais j’aimerais être le centre complet qui est capable de jouer partout. J’aimerais produire plus,  marquer plus, être plus décisif à l’offensive« 

Parmi l’effectif des Boxers de Bordeaux, as-tu déjà joué avec certains joueurs ?

« Julian Junca, je l’ai côtoyé longtemps à Briançon. On s’est découverts au Tournoi des petits champions quand il est venu dans mon équipe jouer avec Briançon. Il y a aussi Julien Guillaume, on a joué pas mal de fois ensemble en Équipe de France. Il a un an de plus que moi, du coup on se côtoyait souvent en championnat. Il y a également Boštjan Goličič qui est aussi passé par Briançon. Du coup je le connais un peu. Et puis l’année dernière j’étais en colocation avec Jules Gallet qui faisait partie de l’effectif de Gap et arrive de Marseille »

Pour terminer, ce qu’on te propose en termes de système de jeu à Bordeaux te convient ?

« En ayant affronté Anglet l’année dernière qui était coaché par Olivier (Dimet), au vu de ce qu’il a réussi à y mettre en place face aux grosses équipes, après la saison qu’ils ont fait, et du rôle qu’il peut me donner, de la façon dont l’équipe va jouer, oui c’est quelque chose qui m’intéresse vraiment. Et je trouve intéressant qu’une équipe puisse laisser la chance à de jeunes joueurs français tout en gardant une ossature de joueurs expérimentés« 

Recueilli par Claude Canellas