Que seraient les Boxers sans les bénévoles ?

Régulièrement, nous vous présenterons des bénévoles du club, qui, sans eux, ne pourrait correctement fonctionner. Ils sont un bien précieux pour les Boxers de Bordeaux. Aujourd’hui, voici Philippe, Yves et Maxime

Ils ont des destins différents, des raisons personnelles d’être venus au hockey, d’être bénévoles, d’apporter leur aide précieuse aux Boxers. Ils sont bon an mal an, 20 à 25. Ils ne seraient pas là sans passion et sans envie de se mettre au service de tous.

Le responsable de la table de marque

Philippe Guillon

Quand on est bénévole des Boxers de Bordeaux, il a fallu avoir d’abord un contact avec le hockey sur glace, qui n’est pas le sport le plus pratiqué dans notre pays sauf à Saint-Pierre-et-Miquelon. Pour Philippe Guillon, 57 ans, responsable de la table de marque, limougeaud bon teint, c’est son fils qui a été le déclencheur. « J’y suis parce par mon fils qui, après avoir joué au football, s’est tourné vers le hockey après avoir regardé le film « Les petits champions ». Il avait 13 ans. Et comme nous habitons à côté de la patinoire, il était facile pour lui d’aller faire un essai. Et ça a marché. Et le papa a suivi naturellement. C’était en 2010. Pour ma part, je n’avais vu qu’un match ou deux de hockey parce que quand nous étions à Limoges, nous avions eu droit à un abonnement à l’année car mon père avait fabriqué la protection de la table de marque de la patinoire de Limoges », raconte Philippe. Déjà la table de marque !

Arrivé en janvier 2002 à Bordeaux pour raisons professionnelles, il a par la suite changé totalement d’orientation il y a une dizaine d’années passant du métier de conseiller en gestion de patrimoine à celui de conseiller en insertion professionnelle.

Philippe Guillon accompagnait souvent son fils à Mériadeck comme d’autres parents parmi lesquels il s’est rapidement intégré. Et un jour, certains d’entre eux lui ont demandé s’il pouvait s’occuper de la table de marque des U13. « Venu du football, je n’y connaissais rien, je l’avoue. J’ai accepté. J’ai commencé en remplissant la feuille de match après une formation très sommaire. Je ne suis pas sûr que mes premières feuilles étaient en adéquation avec les règlements. C’est comme ça que j’ai commencé à mettre le pied dans le bénévolat au sein du club », raconte-t-il.

Force est de constater que confier cette tâche à Philippe Guillon était un bon choix.

Après avoir fait une formation pour la table de marque, il a poursuivi avec les U15 et les U18. Il a fait une parenthèse pour s’occuper de l’équipe des U18. Et il y a 8 ans, il est arrivé à la table de marque des pros lors de la dernière saison en D1, juste avant la montée en Ligue Magnus. « Au début j’ai fait les annonces des pénalités, les stats et je suis devenu responsable de la table de marque il y a 4 ans dont l’un des rôles est de remplir la feuille de match », précise Philippe Guillon.

Une responsabilité et une lourde tâche qu’il fait avec passion et pourtant ce n’est pas sa seule activité au sein des Boxers de Bordeaux.

Philippe Guillon est en effet « membre d’un triumvirat depuis deux ans dont le but est de travailler sur l’amélioration du statut des bénévoles du club ». Une activité qu’il mène avec Arthur Boie, responsable marketing et commercial grand public et Alex Agier, chargé du merchandising, du E-commerce et de la billetterie. « Nous travaillons sur la prise en compte du bénévole. Beaucoup de gens ne comprennent pas ce que c’est que d’être bénévole », souligne-t-il.

Avant chaque match, il doit aussi vérifier la présence d’un médecin référent, assurer le relationnel avec les arbitres.

Et comme il est dit qu’il agit sur plusieurs fronts, il est également membre du comité directeur du club amateur, en charge de la formation, de l’arbitrage et de la table de marque, référent formation de la Ligue Nouvelle-Aquitaine, formateur table de marque fédéral, référent formation et membre de l’Institut de formation de la FFHG.

Cet homme-lige, si vous ne le croisez pas forcément à Mériadeck, vous l’entendrez. C’est lui qui annonce toujours les pénalités durant les matchs, l’annonce des buts étant confiée au speaker David Fontanier.

Le responsable des bières

Yves Cétois

Effectivement il y a un responsable des bières aux Boxers de Bordeaux, il se nomme Yves Cétois. C’est à la fois un clin d’œil, une plaisanterie et une vérité puisque ce bénévole de 69 ans, natif de Bordeaux, est chargée d’assurer l’approvisionnement en fûts de bière des différents salons de la patinoire. Mais il a eu beaucoup d’autres activités avant car l’homme au chapeau et à la moustache gravite dans le hockey bordelais depuis fort longtemps.

« Quand j’étais petit, j’allais un peu patiner en séance libre à Saint-Médard et à Bordeaux à l’ancienne patinoire des Quinconces. C’était au début des années 70. Il y avait une pseudo école de hockey. Et c’est comme ça que je suis venu au hockey alors que j’avais 16-17 ans. Au tout début, nous avons fait du hockey loisirs et puis nous avons commencé rapidement la compétition.

Yves Cétois jouera sur deux patinoires différentes puisqu’il poursuivra sa carrière à Mériadeck dès son ouverture en 1981. En 1983, il sera encore membre de la première équipe du club bordelais à franchir un échelon en devenant champion de France de D3 et à monter en D2.

Electricien de formation, passé à l’automatisation, il a en quelque sorte mené une double vie avec le hockey. « Au début j’entraînais les petits. Et plus tard mon fils a voulu jouer au début des années 2000. Je l’ai amené à la patinoire. Il a joué jusqu’en U17 avant d’arrêter. Mais j’ai continué à entraîner les jeunes et à jouer avec l’équipe loisirs devenue depuis les Vendangeurs. Aujourd’hui, je m’occupe de l’école de hockey, des féminines et des ados », confie-t-il.

Véritable couteau suisse, sa vie de bénévole chez les Boxers l’a amené à faire des tâches qu’il ne soupçonnait pas devoir faire un jour et que beaucoup ne voudraient pas faire. « Ça m’a toujours fait plaisir. J’ai passé de longues périodes à réparer les panneaux publicitaires. Je me suis aussi occupé pendant longtemps du lavage des maillots. Ma maman avait une laverie. Je récupérais les maillots et je lui amenais pour qu’elle les nettoie. J’ai été responsable du matériel pendant un temps. J’ai aussi fait dans le réceptif. Je tirais la bière dans les salons, par exemple. Pour les matchs, j’arrive tôt et je donne un coup de main là où il y a des besoins », reconnait Yves.

Dans la patinoire, il est facile à identifier. Yves Cétois, c’est un chapeau et une moustache ! « Ces chapeaux viennent d’Australie. Ma fille aînée est partie vivre là-bas depuis 15 ans, et la première année où je suis allé la voir, je me suis acheté un chapeau. Et depuis, alors qu’avant je ne supportais rien sur la tête, je me suis aperçu que, quand on a moins de cheveux, c’est pas mal, le chapeau ! Quant à la moustache, je l’ai toujours portée et elle a toujours été comme elle est aujourd’hui. Je ne me souviens plus à quand ça remonte mais quand je me suis marié, je l’avais déjà ! », reconnaît-il.

L’un des « Boxy »   

Boxy/Maxime Denhez

Nous allons vous faire une révélation ! Sous le costume de Boxy, il y a un être humain. Il y en a même trois qui se relaient d’un match à l’autre, souvent au cours d’une même soirée. Nous avons choisi de vous présenter l’un d’entre eux, Maxime Denhez, 37 ans, venu des Ardennes il y a 12 ans. C’est à Charleville-Mézières qu’il a découvert le hockey sur glace. « Un de mes amis en faisait et grâce à lui j’ai commencé à jouer en loisirs. Et depuis, j’ai continué », indique-t-il.

Sa venue sur les terres d’Aquitaine n’est pas le fruit du hasard mais celui d’un choix déterminé. « Durant 2-3 années de suite, je suis venu en vacances ici chez des amis et j’ai tout de suite adoré la région. J’ai donc décidé de m’y installer avec ma femme. Depuis les Ardennes, j’ai postulé et trouvé du travail. Je travaille pour une société dans le secteur de la cordonnerie multiservices. Les clés, les chaussures…etc. J’interviens dans des boutiques situées dans des centres commerciaux », précise-t-il. Depuis son arrivée, sa femme lui a donné deux beaux enfants, une fille et un garçon.

Son intérêt pour le hockey n’a pas baissé. Il est venu voir les matchs des Boxers de Bordeaux et a joué en loisirs avec les Cabots de Bordeaux. « Cette année j’ai été obligé d’arrêter pour des raisons d’emploi du temps », explique Maxime.

C’est après la montée en Ligue Magnus que Maxime Denhez a proposé ses services au club.

« On disait qu’il manquait une mascotte. Nous nous sommes proposés de le faire si le club décidait d’en faire une. Et ça s’est réalisé. Le costume a été financé par un partenaire, le Zoo de Pessac. Depuis, nous sommes trois qui nous relayons en fonction de nos emplois du temps », indique l’Ardennais.

Grand animateur des matchs des Boxers, Boxy parcours les travées, très sollicité par les uns et les autres, et parfois se retrouve sur la glace avant et après les matchs.

« J’adore l’interaction entre les enfants et Boxy. C’est des câlins, des photos. Les adultes ne sont pas en reste. Boxy est taquin. Les gens réagissent très bien à la mascotte. Et à la fin des matchs, on est proche des joueurs, et il y a des interactions avec certains d’entre eux », dit-il.

Même s’il reconnaît qu’au bout d’un quart d’heure il fait vraiment très chaud dans le costume de Boxy, Maxime ne laisserait sa place à personne. « Plus les années avancent, plus c’est devenu une passion-mascotte. Je pourrais faire ça, par exemple, pour Disney. Et en plus avec ma passion du hockey, faire Boxy c’est joindre l’utile à l’agréable », avoue Maxime qui se dit prêt faire autre chose pour le club en tant que bénévole, si on le lui demande et si son emploi du temps et celui de Boxy lui permettent.

Boxy fait parfois aussi des sorties hors de la patinoire. Des opérations promotionnelles dans le centre de Bordeaux. Et par exemple au mois de mai, Boxy sera présent avec les Boxers la Foire internationale à Bordeaux-Lac. Vous pouvez venir lui faire un câlin…

Claude Canellas