Premiers enseignements de Stéphan Tartari
Après 4 jours de road trip dans les Alpes et 3 matchs gagnés, le manager des Boxers Stéphan Tartari tire les premiers enseignements du début de la préparation.
Quel bilan tires-tu de ce road trip de 4 jours dans les Alpes qui a permis de disputer les 3 premiers de préparation avec autant de victoires ?
Stéphan Tartari : « Il n’y a pas que les résultats qui comptent. C’est bien sûr toujours intéressant de gagner, d’avoir cette culture de la gagne. Je crois aussi qu’il est important de partir tous ensemble, d’avoir tout le staff sportif et le staff administratif présents, que tout le monde se connaisse, voit la nouvelle équipe, passe un peu de temps ensemble. Il y avait donc plusieurs enjeux. Et franchement, nous sommes satisfaits de ce que nous avons vu. La moitié de l’équipe a été changée et il est bon que le groupe se connaisse. Même si nous avions eu deux jours à Anglet, à cause de la panne de glace à Mériadeck, qui nous avaient permis de démarrer ce process. Alors, bien sûr les coachs Olivier (Dimet) et Nicolas (Courally) n’avaient pas pu travailler tout ce qu’ils voulaient mais c’était positif. Avant le premier match contre Gap, nous n’avions eu que 7 séances d’entraînement ! Ce n’était pas énorme mais ça avait bien travaillé. Et c’est monté en puissance lors des matchs. »
Justement, comment se sont déroulés ces 3 matchs ?
« Contre Gap, nous avons joué un très bon premier tiers mais après nous avons un peu baissé de régime, ça a été un peu plus dur mais nous avons réussi à l’emporter. Contre Chamonix, nous avons fait un très bon match aussi. C’était un peu mieux, les gars étaient un peu plus frais physiquement, avec un peu plus de rythme. Et le dernier match contre Grenoble qui était difficile pour tout le monde mais néanmoins c’était un match intense. Chacun veut montrer au coach qu’il veut du temps de jeu, qu’il veut mériter sa place en powerplay, en infériorité numérique. Olivier et Nicolas ont testé pas mal de choses, pas mal de lignes. Il y a eu aussi des petits bobos. Il a fallu aussi remanier beaucoup de choses. Mais ces matchs sont faits pour ça. Pour essayer des combinaisons, tester des associations, faire tourner un peu l’effectif. »
Il y a eu quelques bobos et même des blessures. Un point sur l’état de l’équipe ?
« Dès le premier match, Rudolfs Polcs s’est pris une charge dans le premier tiers et s’est blessé à un pied. Il devait passer des examens ce lundi. Contre Grenoble, Aina Rambelo s’est blessé. C’est peut-être une élongation ou une petite déchirure. Il sera absent contre Anglet. On ne connaît pas la durée de son absence Nous attendons de voir l’état de deux ou trois autres joueurs victimes de bobos. C’est la reprise, il y a des chocs, des shoots bloqués, des batailles dans les coins, et obligatoirement ça laisse des traces. Quant à Kévin Dusseau, il a manqué les deux derniers matchs pour des raisons personnelles et il sera de retour cette semaine. »
L’équipe que tu as vu évoluer durant ces trois matchs ressemble à ce que vous avez voulu construire avec Olivier ?
« Complètement ! Nous voulions nous rassurer, ce qui est normal. Nous savons où nous voulons aller. Nous avons fait des changements. Nous avons fait beaucoup de vidéos, beaucoup de recherches, pris beaucoup de renseignements sur les joueurs que nous voulions. Et ce que nous avons vu, nous a plu. Sur et en dehors de la glace. Nous savons que ce n’est que le début, il y a beaucoup de travail, il n’y a pas de quoi s’emballer, mais il faut prendre ces victoires, c’est toujours bon pour le moral, pour des joueurs qui détestent la défaite, qui veulent gagner tous les matchs. Chaque match est différent mais nous voulons être très compétitifs. Nous très motivés, très excités de débuter la saison. Il reste encore deux semaines de préparation. Nous avançons. Il faut retenir ce qui a été bien, corriger ce qui é été moins bien, et se préparer pour le premier match le 12 septembre contre Marseille. C’est là que ça compte. »
Samedi a été annoncée l’arrivée de l’attaquant finlandais venu de Cergy-Pontoise, Samuel Salonen. Était-ce une opportunité ou un besoin ?
« Nous avions une place pour un joueur supplémentaire durant l’année. On sait que durant une saison, il y a des bobos, des besoins. Nous avions 7 défenseurs et 12 attaquants + des U20. L’opportunité avec Samuel Salonen, avec qui je suis en contact depuis trois ans, s’est dessinée. Et plutôt que de le faire dans un mois ou deux mois, nous avons pris la décision de le faire maintenant. Et nous voyons bien que ce n’est pas une mauvaise décision parce que dès le premier match nous avons eu un attaquant qui s’est blessé. Aina s’est blessé ensuite. Ça fait partie du sport de haut niveau. Il y aura des blessures. Et en amenant Samuel Salonen, ça nous donne plus de profondeur, plus de possibilités en attaque pour essayer de faire la meilleure saison possible. Il va arriver cette semaine et nous espérons qu’il va jouer contre Anglet. »
Il y a ces deux matchs à jouer vendredi et samedi contre Anglet. Est-ce qu’ils vont être abordés de manière différente que les trois précédents dans les Alpes, ou est-ce une étape supplémentaire ?
« C’est la continuité de la préparation. C’est important de faire des matchs de préparation, ça en fera cinq. Les entraînements c’est une chose mais les matchs s’en est une autre parce qu’il y a des adversaires, de l’impact physique, des systèmes différents, des pénalités, des infériorités et des supériorités numériques. Ça permet de travailler, de faire de la vidéo, de regarder les associations et d’essayer d’être prêts le mardi 12 septembre contre Marseille. C’est une belle affiche, un beau match en perspective ! Un Bordeaux-Marseille en hockey, c’est inédit. Nous espérons que la patinoire sera pleine ou presque et que nous aurons une ambiance de feu. Les nouveaux joueurs ont hâte de découvrir Mériadeck et son ambiance et les anciens de la retrouver. Nous sommes tous excités à l’idée de retrouver le chaudron dans notre patinoire, et notre public qui a un rôle important à jouer durant les matchs, pour nous soutenir dans les moments difficiles et nous pousser vers la victoire. »
Recueilli par Claude Canellas