Peter Valier : « Une partie de moi était encore à Bordeaux ! »

Après ses trois saisons grenobloises, l’attaquant international Peter Valier, 30 ans, a fait le choix du cœur en revenant chez les Boxers de Bordeaux où il dit avoir passé quatre très belles années. C’est aussi un choix sportif, avec la volonté d’apporter son expérience à un groupe jeune auquel il croit. Entretien avec le N°21 des Boxers.

Après quatre années à Bordeaux tu avais quitté les Boxers il y a 3 ans pour rejoindre Grenoble. Et cette saison tu reviens en Gironde… Qu’est-ce qui t’a convaincu de faire ce retour sur une glace que tu connais bien ?

« Il y a plusieurs raisons mais la principale tient aux souvenirs que j’avais ici. J’ai vécu quatre belles années sur la glace comme en dehors. Émotionnellement, une partie de moi était encore à Bordeaux. Je profite d’ailleurs de l’occasion pour saluer mes anciens coéquipiers de l’époque. Alors au moment de prendre ma décision, alors que j’avais plusieurs offres, j’ai donc choisi Bordeaux. »

 

Quelles sont tes premières impressions depuis ton arrivée à Bordeaux ?

« Il ne reste plus grand monde avec qui j’avais joué. J’ai été agréablement surpris par le groupe. C’est un groupe qui vit bien, qui fait les choses bien, qui ne triche pas, qui se respecte et qui rigole beaucoup. C’est très agréable. Tous les nouveaux ont été bien accueillis. Par le staff aussi. Je ne connaissais pas Olivier Dimet. Il nous met tout de suite en confiance, la communication est bonne, il est proche de ses joueurs. Nous sommes bien intégrés, nous avons juste à jouer au hockey. »

 

C’est comme une famille ?

« C’est exactement ça, Bordeaux ! C’était comme ça à l’époque. On ressent moins la concurrence. On voit que c’est une équipe soudée, que les gars sont prêts à aller au combat ensemble. C’est plaisant. »

 

Tu retrouves la patinoire Mériadeck, le public dont tu sais qu’en grande majorité il t’apprécie beaucoup….

« C’est aussi une des raisons de mon retour. Ça faisait partie de mes bons souvenirs. Et même quand je suis venu avec Grenoble, tout le monde a été super gentil avec moi. J’avais hâte de retrouver cette ambiance ».

Peter Valier

Tu as passé trois saisons à Grenoble, une période que tu as mis à profit pour devenir le joueur mature que tu es. Cela reste-t-il une bonne période de ta carrière ?

« J’ai adoré mon expérience à Grenoble. C’est ce qui se fait de mieux en France. C’était enrichissant. Là-bas, il faut performer parce que la place est très chère. C’est du très haut niveau, que ce soit sur la glace ou en dehors. J’ai passé trois belles années là-bas, mais malheureusement il y a eu le Covid et je n’ai donc pas pu en profiter pleinement. »

 

Quelles ambitions as-tu cette saison avec les Boxers, tant collectivement qu’à titre personnel ?

« Je n’ai pas d’ambitions personnelles en termes de statistiques. Mon objectif, c’est d’aider l’équipe à performer, montrer aux jeunes tout ce que j’ai appris. Je crois que j’ai à partager de la bonne humeur, de la joie de vivre avec les copains, pour faire en sorte que le groupe vive bien. Mon souhait est de transmettre à tout le monde que ce n’est pas parce qu’on a moins de budget, qu’on peut se permettre de perdre un match. L’idée c’est de jouer chaque match pour le gagner. Perdre ne doit pas être acceptable. Le hockey est un jeu de détails et nous devons être concentrés chaque jour, à chaque entraînement, pour devenir les meilleurs dans tous ces détails. »

 

Et puis pour toi, il y a l’équipe de France…

« Il est peu tôt dans l’année pour penser à l’équipe de France. Mon objectif principal, c’est vraiment Bordeaux. Je ne veux pas trop parler de l’équipe de France, mais si je suis performant en club, les choses se feront naturellement ».

Recueilli par Claude Canellas