Olivier Dimet : « Un match référence ! »
Olivier Dimet : « Un match référence ! »
Privés de Clément Fouquerel et Hunter Warner, et avec un Gaëtan Richard diminué par une blessure, les Boxers de Bordeaux ont produit dimanche à Gap un de leurs meilleurs matchs depuis le début de la saison (6-3). Pour le coach, Olivier Dimet, c’est un « match référence ». Et il tombe bien alors que le programme à venir est chargé, avec dès mardi soir le choc à Grenoble, champion de France en titre.
Dimanche vous vous rendiez à Gap sans Clément Fouquerel et Warner Hunter, tous les deux blessés, avec dans les buts Gaëtan Richard blessé. Et après 2 défaites en championnat dont celle en prolongation face à Nice vendredi à Mériadeck. Malgré ces circonstances, vous êtes repartis de l’Alp’Arena avec une victoire incontestable… Que s’est-il passé ?
Olivier Dimet : « Je crois qu’après les deux défaites en championnat, les joueurs avaient envie d’avoir une réaction d’équipe. Et hier, nous avons joué en équipe et pour l’équipe. Ça s’est vraiment ressenti. Il faut tirer le chapeau aux joueurs qui ont livré certainement la meilleure prestation du début de saison, avec un match plein où chacun a joué son rôle, et derrière le résultat est là. Je suis fier de mes joueurs parce qu’ils ont répondu présents dans des circonstances compliquées avec « Fouky » absent, Gaëtan (Richard) qui a joué blessé, et il faut lui rendre hommage parce qu’il a fait un grand match avec une épaule amoindrie. Chapeau à lui ! Et l’équipe s’est resserrée pour le protéger, laisser les extérieurs. Les joueurs ont fait une prestation de haut niveau, et si à la fin du premier tiers nous ressortons avec un 4-0, ce n’est pas un vol !
Vous avez attaqué le match de la meilleure des façons…
« Oui, nous avons joué avec l’identité que nous voulons avoir depuis le début et que nous avons vue épisodiquement durant les matchs précédents, avec une équipe qui est intense, qui patine, qui joue simplement et ensemble. À partir de là, quand tout est réuni, cela donne une copie presque parfaite. Franchement, c’étaient un plaisir de les voir jouer comme ça durant les 20 premières minutes ! »
Après ce premier tiers réussi, comment avez-vous géré la suite du match ?
« Nous l’avons mal gérée, puisque l’entame du deuxième tiers n’a pas été bonne. Nous savions que Gap allait avoir une réaction. Nous avons joué avec un peu de facilité. Nous leur offrons deux palets, deux turn-over qui font que derrière ils nous mettent sous pression et ils scorent. Du coup il a fallu que je prenne un temps mort pour essayer de calmer tout ça. Ça a marché, tant mieux, mais parfois ça ne marche pas. Les gars se sont remis en ordre en revenant sur les basiques et sur les fondamentaux, et ont repris le fil du match petit à petit. Et ça donne un match accompli durant 55 minutes. »
Est-ce un match référence ?
« Oui, je crois qu’on peut dire que c’est un match référence. Dans l’attitude, dans le jeu, dans l’envie. J’ai dit aux joueurs que ce match-là va nous servir pour la suite. Ça nous montre la façon dont il faut jouer à chaque fois. Nous n’avons peut-être pas abordé certains matchs de la bonne manière. Ce match doit nous donner envie d’aller encore plus loin. Car nous le disons depuis le début, cette équipe à un réel potentiel et elle l’a prouvé sur certains matchs. Il faut maintenant trouver cette régularité de la performance. Gap doit être le déclic dans l’approche des matchs. »
Dès demain mardi, il y a un autre gros match sur la route à disputer à Grenoble. Est-ce que l’approche de ce match va être en quelque sorte facilitée par cette victoire à Gap ?
« En tout cas, il faut l’aborder de la même manière. Quand nous jouons les uns avec les autres et pour le collectif, nous sommes capables de faire de belles choses. Nous avons de nouveau un gros défi qui nous attend. Nous savons que jusqu’à la trêve nous avons un calendrier démentiel. Nous étions déçus de nos prestations à Briançon et face à Nice. Là, cette réaction à Gap doit nous apporter de la confiance, et nous permettre d’aborder le match de la bonne façon. Si nous mettons les mêmes ingrédients, j’espère que nous serons capables de rivaliser avec les Grenoblois. Quoi qu’il en soit, nous n’avons rien à perdre sur ce match-là. La pression est sur les épaules adverses. Pour notre part, nous venons pour les challenger et essayer de prendre des points. »
Quand on va jouer à Gap puis à Grenoble avant de recevoir Rouen dans la même semaine, sans oublier le déplacement à Amiens dimanche et les deux matchs contre Angers la semaine prochaine (Coupe de France et Ligue Magnus), pense-t-on à tous ces matchs ou les aborde-t-on les uns après les autres ?
« C’est vrai que, quand on regarde la série, et après les déceptions des deux matchs de championnat précédents à Briançon et face à Nice, et alors que nous avons nos deux gardiens qui sont blessés et Hunter Warner absent, on se dit que le calendrier peut être compliqué ! Nous sommes partis du principe que nous allions jouer les matchs les uns après les autres. C’est cet état d’esprit que je veux que l’équipe ait. Nous nous sommes dit qu’il fallait penser à Gap et que nous penserions à Grenoble après. Et je pense que nous allons continuer de fonctionner de la même façon. Aujourd’hui nous pensons à Grenoble et nous préparerons Rouen à partir de mercredi et pas avant. »
Pour ce match à Grenoble, quel est l’état du groupe ? Clément Fouquerel et Hunter Warner toujours absents ?
« Fouky est évalué chaque jour mais je pense qu’il ne sera pas là. Gaëtan (Richard) a serré les dents tout le match. Lui aussi est aux soins. Quant à Hunter Warner, il ne sera pas présent à Grenoble. »
Recueilli par Claude Canellas