Olivier Dimet : « Retrouver un état d’esprit de guerriers »
Les Boxers de Bordeaux qui pouvaient composter leur ticket pour les playoffs en cas de victoire à 3 points, sont revenus d’Amiens avec une défaite logique (4-1 dont 1 but en cage vide) au vu du déroulement du match. Pour le coach, c’est « l’équipe qui avait le plus envie » qui a gagné ! Pour lui, il faut maintenant vite tourner la page, et se préparer à affronter Nice mardi soir à Mériadeck. Les Aigles, 11èmes mais toujours mathématiquement en course pour les playoffs, ont cette particularité d’avoir déjà battu les Boxers à trois reprises cette saison dont deux fois en prolongation. Mais Olivier Dimet fait confiance à ses joueurs pour retrouver l’état esprit de guerriers qu’ils avaient avant la trêve…
Olivier, que retenir de ce match à Amiens ?
Olivier Dimet : « Déjà, rien ne s’est passé comme nous l’espérions. Avant le début du match, parce que Louis Vitou et Clément Fouquerel étaient malades. Ça s’est rajouté au fait que Peter Valier était malade depuis mercredi et qui nous a finalement rejoint vendredi en train parce que ça allait mieux. Ce n’est pas une excuse mais ça change la donne en début de match. Malgré tout, notre début de match n’est pas mauvais mais nous ne concrétise pas sur nos deux powerplays. Et derrière, nous nous faisons sanctionner sur un turn-over. Ils ouvrent le score et rapidement ils mettent le deuxième but. Et au final, l’équipe qui avait le plus envie a gagné. Ils avaient le couteau entre les dents pour espérer encore faire les playoffs. Et pour notre part, nous ne nous sommes pas présentés avec cet état d’esprit. »
Qu’est-ce qui a manqué à ton équipe ?
« C’est de jouer avec urgence, avec le couteau entre les dents. Je pense que, inconsciemment, le match de mardi contre Briançon (6-0) ne nous a pas mis dans ce dispositif là puisque c’est un match où nous avons déroulé. Mais si nous analysons bien, nous avions eu aussi beaucoup de déchets dans la finition. Et là, à Amiens, nous ne nous sommes rien créé. Nous avons été battus dans tous les combats, nous avons été incapables de gagner les face-off, donc d’avoir la possession du palet. Nous avons perdu dans les fondamentaux. Ils ont été au-dessus de nous dans des compartiments qui sont indispensables pour gagner les matchs, c’est-à-dire gagner les duels. »
Il vous reste quatre matchs à jouer pour assurer la qualification et dans une bonne position pour aborder les quarts de finale dans de bonnes conditions. Est-ce que cette défaite à Amiens est une vraie occasion manquée ?
« Nous savions que ce match était important par les confrontations lors de cette journée. D’une part nous pouvions assurer notre qualification aux playoffs et ensuite nous pouvions prendre des points d’avance face à des concurrents directs. Nous sortons du match avec un statu quo puisque Gap et Cergy ont perdu. C’est un moindre mal, mais c’est une occasion manquée. Maintenant, il faut tourner la page rapidement, et se projeter sur le prochain match mardi face à Nice à Mériadeck. Nous savons que ces matchs à la maison, il faut les gagner. Nous n’avons pas le choix. Il nous faut retrouver l’état d’esprit que nous avions avant la trêve, en étant des guerriers, en étant en mode playoffs et en livrant bataille, en étant dans l’urgence, ce que nous n’avons pas été suffisamment à Amiens. Nous savons qu’il reste 4 matchs. C’est la course aux playoffs qui continue et nous allons tout faire pour déjà remporter le prochain match face à Nice. »
Justement, parlons de ce match. Bien que 11ème du classement, Nice n’a pas abandonné tout espoir de se qualifier et sera un adversaire coriace…
« Aujourd’hui, il n’y a pas d’adversaire facile. Nous nous battons tous pour se qualifier pour les playoffs. Nous savons que nous devons livrer une copie différente de celle que nous avons donné face à Amiens. Il ne faut pas perdre confiance non plus dans nos capacités mais nous savons qu’il faut monter le curseur. Amiens c’est une sorte de bête noire, et Nice aussi puisque nous ne les avons pas battus cette année ! Nous savons que, même s’ils sont 11èmes au classement, c’est une équipe qui ne nous a pas réussi cette saison. Il faut que nous soyons prêts à faire un match plein, un match intense, comme nous sommes capables de le faire. Ça passe par 60 minutes d’efforts, 60 minutes d’envie, 60 minutes de sacrifices pour aller chercher les 3 points. Mais j’ai confiance au groupe et je sais que nous allons avoir une réaction par rapport à ce match à Amiens. »
Pour ce match face à Nice, penses-tu pouvoir récupérer tous tes joueurs, y compris Niklas Salo ?
« Je crois que nous allons vivre jour après jour. Aujourd’hui, il n’y a aucune certitude. Avant le match à Amiens, nous pensions pouvoir aligner une équipe plus ou moins au complet et 10 minutes avant de jouer, nous nous sommes retrouvés avec deux joueurs en moins. Donc, chaque chose en son temps. Nous allons préparer ce match contre Nice le plus sérieusement possible. Et nous espérons, bien entendu, retrouver l’ensemble de l’effectif, en tout cas des joueurs disponibles. Mais il reste 3 jours avant ce match, et il est difficile de prévoir si d’autres joueurs sont atteints par le virus qui traîne un peu dans le vestiaire. C’est le risque. Mais peu importe, ceux qui sont sur la glace devront faire le boulot. Pour Niklas, nous évaluons la situation au jour le jour. Il était avec nous à Amiens mais il ne se sentait pas encore de jouer le match. Il faut lui laisser le temps de revenir. Il a encore besoin de retrouver des sensations et de la confiance par rapport à sa blessure. Nous ne sommes pas là pour forcer les joueurs et les mettre en difficultés. Nous ne précipiterons pas son retour s’il ne sent pas en capacité de jouer. »
Recueilli par Claude Canellas