Olivier Dimet : « On est impatients de disputer ce premier match ! »
Le nouveau coach des Boxers de Bordeaux, Olivier Dimet, fait le point à la veille du premier match de Synerglace Ligue Magnus ce Vendredi chez les Rapaces de Gap
Après la préparation et les matchs amicaux, l’heure de lancer la saison a sonné. Estimes-tu que ton équipe est prête pour ce premier rendez-vous de la saison ?
Olivier Dimet : « On est prêts. Mais on est encore en période de rodage, dans le sens où cela fait un mois et demi qu’on a repris l’entraînement physique et que nous avons disputé six matchs de préparation. C’est important de faire connaissance car il y a eu le changement de staff et des nouveaux joueurs. Il a fallu mettre en place les différents systèmes. Pour que tout soit bien compris et que tout soit rodé, il nous faudra encore un peu de temps. Cela dit il n’y a rien de surprenant à cela pour un début de saison. Maintenant on a beaucoup d’envie, on est impatients de débuter ce premier match »
Pour ta nouvelle saison Bordelaise, qu’as-tu cherché à apporter de neuf ? En quelque sorte, c’est quoi la pâte Olivier Dimet ?
« Avant toute chose, il faut reconnaître que Philippe Bozon a fait un excellent travail, il a amené beaucoup de professionnalisme dans le club, beaucoup de rigueur et il était hors de question de tout révolutionner. Je vais effectivement essayer d’amener quelques différences. J’aime que mon équipe ait le palet, j’aime qu’elle soit offensive mais que ça n’empêche pas d’avoir beaucoup de rigueur défensive. Il faut trouver cette transition entre l’attaque et la défense, trouver le juste milieu. D’autre part je veux communiquer avec les joueurs, être à l’écoute, faire en sorte de fédérer pour que tout le monde s’implique dans le projet »
Tu as largement participé à la construction de ton effectif. Finalement est-ce que ton équipe ressemble à ce que tu espérais ?
« Avec nos moyens, on a essayé d’optimiser les choses. Il faut être aussi honnête et lucide, le budget des Boxers suite aux problèmes des années précédentes a été réduit à la baisse et à partir de là, on a fait avec le budget que le président nous a alloué. Et à l’heure qu’il est on est satisfait du recrutement et de l’équipe qu’on a pu composer«
Tu as beaucoup de nouveaux joueurs. Se sont-ils fondus dans le groupe de manière satisfaisante même si comme tu le disais il faut un certain temps avant que tout soit bien en place ?
« La première chose que je peux dire c’est qu’on a un super groupe, soudé, qui travaille fort et est à l’écoute. La cohésion est déjà très bonne et de ce point de vue-là, on peut dire qu’on a réussi. Mais on sait très bien que la vérité est sur la glace et que ce sont les résultats qui feront foi »
Tu passes de l’Hormadi où tu as réussi quelque chose de bien, aux Boxers de Bordeaux. Quelle différence entre les deux pour toi ?
« L’Hormadi c’est un club familial, un club formateur. Bordeaux c’est différent, c’est un club dans une grande ville et les moyens ne sont pas les mêmes. Mais ça reste du sport et sans travail et humilité, on n’arrive à rien, dans un grand club comme dans un petit. Là où le contraste est le plus important c’est dans l’organisation. Le staff du club dans sa totalité est plus important à Bordeaux qu’à Anglet. Il y a sans doute plus d’attente ici et on va attendre de nous d’avoir des résultats le plus rapidement possible. Mais c’est aussi ce que je suis venu chercher. Un nouveau challenge avec de nouvelles ambitions, plus de pression, mais c’est aussi comme ça qu’on se construit. Après 7 ans dans le même club, j’étais certainement entré dans une sorte de confort et le fait de venir à Bordeaux est une véritable remise en question personnelle. Aujourd’hui je suis heureux d’être Bordelais mais je ne renie rien de ce qu’on a fait à l’Hormadi et j’espère que ce club continuera à grandir. J’ai fait ce choix mais ça n’a pas été facile »
Julien Desrosiers qui est responsable du Pôle Elite est également ton adjoint au côté de Guy Dupuis. Est-ce à dire que le lien entre les équipes de jeunes et l’équipe professionnelle sont appelés à se renforcer ?
« Le choix du club pour succéder à Philippe Bozon s’est porté sur moi notamment pour mon côté formateur et pour la restructuration au niveau du hockey mineur. Je pense que la direction du club aimerait qu’on reproduise à Bordeaux ce qu’on a réussi à faire à l’Hormadi en ce domaine, sachant qu’aujourd’hui on est obligés d’avoir un hockey mineur fort si on veut exister à moyen ou long terme dans l’élite française. On connaît tous les budgets qui sont de plus en plus difficiles à avoir, et il est donc important de sortir un ou deux jeunes assez régulièrement pour alimenter l’effectif Synerglace Ligue Magnus. Et puis c’est aussi un signal qu’on envoie au hockey mineur. C’est un travail de longue haleine qui ne se fait pas du jour au lendemain. Mais l’idée c’est d’avoir une continuité entre le hockey amateur et le hockey senior et c’est pour cela que Julien Desrosiers intègre le staff de l’équipe Synerglace Ligue Magnus pour avoir un lien direct entre les deux. On a défini un système de jeu au niveau des seniors qui sera décliné par Julien dans les catégories du pôle Elite »
Quels sont les objectifs de la saison et ceux du début du championnat sachant que vous allez débuter avec 3 points de pénalité ?
« Les objectifs de la saison ont été annoncés clairement, c’est de se qualifier au minimum pour les playoffs. A court et à moyen terme, certes on a 3 points de pénalités, mais on n’est pas polarisés dessus et c’est à nous de faire en sorte qu’ils soient vite oubliés. On demande aux joueurs d’être toujours à fond, de jouer les matchs les uns après les autres Ce qui est important c’est qu’on continue à mettre notre jeu en place, qu’on renforce la cohésion et l’intégration des nouveaux, qu’on soit capables de répondre présents à chaque match en travaillant 60 minutes, en ayant la bonne attitude, en respectant l’adversaire«
Recueilli par Claude Canellas