Olivier Dimet : « Nous sommes dans le dur ! »
Avec six absents, un seul gardien qui joue blessé, et un état de fatigue lié à un calendrier « démentiel », les Boxers de Bordeaux sont revenus d’Amiens avec 1 point (4-5 aux tab) et avec un « sentiment partagé » face à une défaite bonifiée mais après avoir mené au score lors des deux premiers tiers. Alors qu’il reste deux matchs à disputer cette semaine face à Angers, mercredi à Cholet en Coupe de France et vendredi à Mériadeck en Ligue Magnus, Olivier Dimet voit la trêve arriver au bon moment pour penser les plaies physiques et mentales.
Entretien avec le coach bordelais…
Vous revenez d’Amiens avec une défaite en fusillade (4-5). Au lendemain de ce match, malgré le point pris, le sentiment qui domine n’est-il pas celui de la déception après avoir mené au score dans les deux premiers tiers ?
Olivier Dimet : « J’ai un sentiment partagé, soit d’avoir pris un bon point ou d’en avoir perdu un, voire plus. Par rapport au dernier match contre Rouen, nous voulions faire une bonne entame et ça a été le cas, avec une entame très sérieuse, un premier tiers très discipliné, bien en place avec un bon pressing haut. Nous avons largement dominé ce tiers là. Nous menons 2-0 et ça aurait pu être 3. Derrière, nous savions qu’Amiens allait arriver fort, allait réagir, n’allait pas se laisser faire devant son public. Ce fut le cas. Nous avons subi les deuxième et troisième tiers et la fin de match, même si nous avons eu quelques occasions. Ils ont marqué dont deux fois sur des palets déviés par nos joueurs. Donc nous n’avons pas eu de chance. En plus ! Mais le constat est là. Nous n’allons pas nous voiler la face : nous sommes fatigués. Les joueurs sont émoussés par ce calendrier démentiel ! Il faut prendre note qu’en 28 jours au mois d’octobre, nous avons joué 11 matchs dont 7 sur la route, soit 14 nuits dans le bus ! Automatiquement, la fatigue s’installe, d’autant plus qu’il nous manquait 6 joueurs à Amiens (Clément Fouquerel, Hunter Warner, Aina Rambelo, Maxime Legault, Mattéo Mahieu et Alexandre Mulle). Avec ce calendrier, ces absents, ça commence vraiment à tirer sur les organismes, nous sommes un peu moins lucides par moment. Du coup, nous faisons le mauvais choix, la mauvaise passe, que nous sommes moins efficaces. Et paradoxalement, ça se joue à pas grand-chose à chaque fois. C’est ça qui est frustrant parce que les efforts sont là, les intentions sont là, mais nous n’arrivons pas à trouver la constance et la régularité nécessaire, ce qui fait que des matchs nous échappent. »
Les chiffres sont là. Sur les 6 derniers matchs, vous en perdez 5, vous prenez 5 points sur 18 possibles et vous encaissez plus de 4 buts en moyenne par match…
« Nous sommes dans une spirale négative. Nous sommes dans le dur et nous en sommes conscient. Comme je l’ai déjà dit, tous les matchs sont serrés. Ça se joue à pas grand-chose. La réussite que nous avions au début nous fuit un peu aujourd’hui. On continue à travailler, à chercher les solutions, pour prendre moins de buts, car c’est un constat, nous en prenons beaucoup trop ! Il ne faut pas perdre de vue que sur les 6 derniers matchs, nous avons un seul gardien, qui enchaîne les matchs et joue blessé. Même si Gaëtan (Richard) fait de bons matchs, l’absence de Fouky empêche de faire tourner et d’avoir un gardien frais à chaque match comme nous avons pu le faire en début de saison. Et quand le doute s’installe, nous avons tendance à reculer un peu trop, à donner un peu trop de temps et d’espace à l’adversaire, et nous nous mettons en difficulté. Il y a de la qualité dans l’équipe, ça travaille, mais là nous sommes dans le dur physiquement et mentalement. La trêve va arriver au bon moment mais nous avons encore deux gros matchs à jouer d’ici là. »
Parlons-en. Vous vous rendez mercredi à Cholet pour rencontrer Angers en 8èmes de finale de la Coupe de France, et actuellement, ce n’est pas un cadeau !
« Non, le tirage ne nous a pas fait un cadeau. Mais il faut faire avec. Nous jouons le tenant du trophée. Nous les avions déjà joués l’an passé chez eux en demi-finale. Nous avions perdu 2-1. Sur ce match, nous n’avons rien à perdre. La pression est sur leurs épaules. Nous allons nous préparer et nous présenter pour réaliser l’exploit. C’est une autre compétition, ça se joue sur un match. Nous n’avons donc pas de question à nous poser. Nous y allons avec détermination, avec l’envie de continuer l’aventure de la Coupe de France. »
Pour ce match de Coupe de France, parmi les absents, quel retour peux-tu espérer ?
« Seul Aina Rambelo pourra être aligné. »
Ce match de coupe va-t-il influer sur le deuxième match contre Angers de la semaine en championnat vendredi à Mériadeck ?
« Je pense que ce sont deux choses différentes. Il y a un match couperet en Coupe de France mercredi, et après nous reviendrons au championnat. Chaque chose en son temps. Nous nous étions dit que nous aborderions match par match cette longue et dure série. Il y aura le temps de penser au match de vendredi mais pour l’instant nous sommes concentrés sur ce match de coupe et sur la manière de nous qualifier pour les quarts de finale. »
Recueilli par Claude Canellas
