Olivier Dimet : « Nous savons ce qui nous attend cette semaine ! »
Vous venez de disputer deux matchs à domicile en 48 heures. Vous avez battu Mulhouse 5-1 et vous avez perdu face à Amiens 6-2. Et pourtant, le contenu des deux matchs n’était pas si différent que les scores le laissent supposer…
Olivier Dimet : « Au lendemain de ce match contre Amiens, il y a beaucoup de frustration. C’était un bon match. Le score est lourd mais il s’explique par la fin de match où ça a explosé. Je pense que le tournant du match se situe au début du troisième tiers où nous sommes à 2-2, nous avons deux cages vides pour nous et nous ne scorons pas, et sur l’engagement suivant c’est eux qui lancent un contre sur un turn-over et ils prennent l’avantage 3-2. Notre manque d’efficacité s’est également encore fait ressentir, comme à Chamonix où nous étions bien en place mais nous ne tuons pas le match et nous sommes sanctionnés derrière. Il y a de la déception mais effectivement, dans le contenu en lui-même, en tout cas sur les 40 premières minutes, nous faisons jeu égal avec une équipe d’Amiens qui est l’équipe en forme du moment puisqu’ils enchaînent avec ce match une septième victoire consécutive. Nous savions à quoi nous attendre, et malgré cela nous nous sommes présentés mais nous avons buté face à un excellent Buysse dans les cages encore une fois. »
La différence entre ces deux matchs du week-end, c’est aussi l’adversaire…
« Mulhouse est un bel adversaire. Le score est large parce que notre gardien Fouky fait un excellent match. Je dirai qu’il a fait un match plus ordinaire face à Amiens mais on ne peut pas lui en vouloir vu ses performances depuis le début de l’année. Nous savons que pour gagner des matchs, il faut que tout le monde soit à son meilleur niveau, il faut que nous soyons plus efficaces et que nous gérions mieux certains moments. C’est malheureux, mais l’histoire se répète encore trop souvent. C’est décevant car quand on compare les deux effectifs, on se rend compte qu’Amiens est bien supérieur. Malgré cela, nous avons su rivaliser dans le contenu et dans le jeu. »
Ce manque d’efficacité, l’expliques-tu, as-tu des solutions ? Comment gérer cela ?
« Il faut être tueur. Et aussi se rendre à l’évidence que certains joueurs nous manquent actuellement. Notre top-player Fyten, qui devait nous mettre des buts, qui est malheureusement est blessé depuis le début de la saison et devrait être encore absent trois semaines à un mois ! Nous avons aussi perdu il y a plus de deux mois Alexandre Mulle qui était un joueur du Top 6, et qui était capable de faire des points. Nous ressentons aussi son absence. Et nous avons des joueurs aujourd’hui en manque de confiance et qui n’arrivent pas à débloquer la situation. Mais ce n’est pas nouveau, nous avons la 6ème défense mais nous avons l’avant dernière attaque du championnat. Si nous voulions performer, nos joueurs-cadres devaient répondre présent, devaient faire la différence, mais malheureusement, les absences, les blessures font que nous avons du mal à scorer. »
Cela dit, malgré la lourdeur du score face à Amiens, on peut dire que la machine s’est remise en route après la période difficile que vous avez traversé…
« Oui, la machine s’est remise en route. Depuis quinze jours, nous jouons mieux, nous avons retrouvé nos valeurs, notre envie, notre travail collectif. Malheureusement, nous faisons encore face à des indisponibilités, des blessures, des maladies. Des joueurs blessés ont été alignés face à Amiens, et nous ne savons pas s’ils pourront être là cette semaine. Sans faire les pleureuses, on peut que cette année, nous ne sommes vraiment pas épargnés. A partir de là, c’est difficile de trouver la régularité dans les combinaisons, dans les associations. Dimanche, j’ai encore dû changer les lignes le matin du match parce que Viktors Jasunovs était malade. Il ne sera pas avec nous à Amiens. Bastien Lemaître sera absent, Max Legault ne sera pas là (blessure au haut du corps), Spinozzi est out (bas du corps). C’est une hécatombe. Il faut s’adapter continuellement et il va encore falloir le faire à Amiens. »
Vous débutez donc mardi à Amiens une semaine à 3 déplacements avec des matchs à Mulhouse vendredi et à Gap dimanche. Est-ce une nouvelle semaine difficile qui s’annonce parce qu’il y a la route à faire…
« La route n’est pas une excuse. Notre calendrier est très chargé jusqu’à la fin du championnat. C’est vrai que cette semaine nous avons trois gros déplacements. Amiens, nous l’avons tous vu, ils sont en réussite, ils sont sur une très bonne dynamique. Chez eux c’est un match compliqué qui nous attend. Mais c’est un challenge à relever. Derrière, nous allons à Mulhouse que nous avons battu vendredi et qui va vouloir prendre sa revanche, et jouer là-bas, c’est toujours difficile. Et puis dimanche à Gap, une grosse équipe du championnat. Tout le monde a vu la finale de la Coupe de France dimanche. Nous savons ce qui nous attend cette semaine. Mais nous avons besoin de points pour essayer d’atteindre notre objectif qui est de se qualifier pour les playoffs. Nous allons nous resserrer, faire le dos rond comme nous l’avons fait depuis le début de la saison et nous allons nous présenter lors de chaque match pour essayer de ramener des points de ces trois déplacements. »
Recueilli par Claude Canellas