Olivier Dimet : « Le mot d’ordre, c’est d’y croire ! »
Après une lourde défaite face à Angers mardi soir (1-7) pour mettre un terme à la saison régulière, occasion néanmoins de fêter François Paquin qui joue les derniers matchs de sa carrière, les regards se tournent maintenant vers les playoffs. Et ça ne traîne pas. Dès vendredi soir, les Boxers de Bordeaux seront à Grenoble chez le leader incontesté de la saison. Ils y joueront en deux jours les deux premiers matchs de la série qui se dispute au meilleur des 7 matchs, avant de retrouver Mériadeck lundi prochain. Une tâche ardue, « presque une mission impossible » selon le coach qui rappelle cependant que rien n’est joué d’avance, et pour qui le mot d’ordre « c’est d’y croire ! ». Entretien avec Olivier Dimet.
C’est une défaite logique que vous avez concédée mardi face à Angers (1-7) lors du dernier match de la saison régulière. Quelle est ton analyse de cette rencontre ?
Olivier Dimet : « Nous savions que ça allait être compliqué avec 40 % de l’équipe en moins. L’objectif était de ne pas se blesser pour les playoffs, d’essayer de faire jouer les plus jeunes, de leur donner du temps de glace, des responsabilités. C’est à l’image de la saison mais là nous l’avons fait encore plus puisque nous avons une ligne de U20 qui a pu jouer. C’était le dernier match, nous voulions faire le meilleur résultat possible par respect pour notre public qui a été là tout au long de la saison. Et puis c’était la fête à François Paquin ce soir. Je crois que les gars ont essayé, ils ont fait ce qu’ils pouvaient avec les moyens du bord. Nous nous sommes accrochés, nous avons essayé de nous battre face à une belle équipe d’Angers qui elle jouait la deuxième place et qui l’a gagnée. »
Particularité de ce match, vous avez concédé un but lors de la première minute de chaque tiers. Quelle peut en être l’explication ?
« Je crois qu’inconsciemment, cela a été difficile de se motiver pour ce match-là, sachant qu’il n’y avait rien à gagner, sachant qu’il y avait 8 absents. Je comprends les joueurs qui étaient équipés et qui pouvaient se dire « c’est encore nous qui allons subir ce match-là ce soir ». Ce n’est pas une excuse mais je pense que l’entame des tiers a été compliquée, surtout que nous ne nous faisions pas trop d’illusions malgré tout vue la composition de notre équipe et de celle d’en face. C’est malheureux parce que ces buts interviennent sur des lignes qui jouent régulièrement. »
Maintenant l’avenir ce sont les playoffs qui débutent vendredi à Grenoble. Comment aborde-t-on cette série contre le leader du championnat ?
« Les playoffs, nous les préparons et nous avons tout mis en place depuis le début de la saison. C’est sûr, qu’aujourd’hui, Grenoble est archi-favori de cette série. Ils ont la meilleure attaque, la meilleure défense, le meilleur gardien, le meilleur power-play… Ils ont trusté tous les titres cette année. Ils ont perdu 1 seule fois chez eux, ils ont encaissé 27 buts en 22 matchs à la maison, ils en ont mis 114 ! Le défi est très élevé mais nous n’avons rien à perdre. Il faut que nous y allions avec notre état d’esprit, avec nos valeurs et jouer avec notre état d’esprit, nos valeurs, et jouer les matchs sans pression. C’est sûr que j’aimerais récupérer un peu d’effectif si nous voulons espérer ne serait-ce que les accrocher un peu. »
Quel est l’objectif alors que vous allez jouer les 2 premiers matchs dans l’Isère vendredi et samedi ?
« Gagner le premier match. Nous savons que ce sera très compliqué. C’est presque une mission impossible ! Mais tant que le match n’est pas joué nous sommes en droit d’espérer. Nous savons que c’est un match dans lequel il va falloir défendre énormément. Cela a été une de nos forces pendant la première partie de la saison. Il nous faut retrouver cette rigueur défensive si nous voulons tenter de faire douter cette armada grenobloise. Nous savons que c’est compliqué mais si nous n’y croyons pas, autant ne pas se présenter. Donc aujourd’hui, le mot d’ordre c’est d’y croire, de se donner à fond, et nous ferons le bilan à la fin. »
François Paquin était fêté mardi lors de ce dernier match de la saison régulière face à Angers alors qu’il va mettre fin à sa carrière en fin de saison. Que peux-tu nous dire sur ce joueur emblématique des Boxers de Bordeaux ?
« C’est énorme, ce qu’il a fait. C’est déjà un gars en or, un joueur exceptionnel. Il est monté avec le club, il a franchi les échelons. Il a été un capitaine exemplaire, un leader incontesté dans le vestiaire. C’est un joueur que tout entraîneur rêve d’avoir. Il a toujours le sourire, il répond toujours présent, il travaille fort. Son départ va être une grosse perte pour les Boxers. Mais nous savons qu’il va rester proche du club. Il a le club dans le cœur et il va continuer. Je lui souhaite le meilleur pour la suite. Il va entamer une carrière d’entraîneur chez les jeunes. C’est un beau métier mais qui est dur, mais je sais qu’il a toutes les qualités pour réussir à moyen et à long terme. Bonne chance à lui dans sa nouvelle vie. »
Recueilli par Claude Canellas