Olivier Dimet : « La meilleure équipe a gagné ! »

Olivier Dimet reconnaît que vendredi soir à Angers c’est la meilleure équipe sur la glace qui a gagné. Les Boxers de Bordeaux en manque de fraîcheur selon le coach se sont inclinés 4-2. Une défaite à vite oublier alors que se profile à l’horizon un dernier match très important avant la trêve. En effet c’est Mulhouse, concurrent direct pour les playoffs, qui vient mardi à Mériadeck. Un match qu’il faut absolument gagner, comme les trois autres qu’il reste à jouer à domicile d’ici la fin de la saison régulière.

Olivier Dimet

Olivier, que peut-on retenir au lendemain de ce match à Angers ?

Olivier Dimet : « La meilleure équipe sur la glace a gagné. Nous avons été battus dans tous les compartiments du jeu, dans l’intensité, dans les duels, dans la possession du palet. Autant les 4 matchs précédents contre cette équipe, trois en championnat et un en Coupe, nous avions pu les challenger, autant sur ce match-là ils ont été au-dessus de nous. Nous avons manqué de fraîcheur physique pour être à la hauteur. Dans un match comme celui-là, avec cette intensité, il faut être capables d’élever son niveau de jeu comme nous avions pu le faire face à Grenoble et face à Rouen. Hier, nous n’avions pas les ressources. Ça s’est vu d’entrée de jeu où ils nous ont mis sous pression. Nous ne sommes pas arrivés à sortir les palets comme il se devait. Sans trouver d’excuses, il faut dire que Matéo Mahieu est sorti du bus avec une gastro, donc nous nous sommes retrouvés à cinq derrière. Jules Boscq est sorti sur blessure à mi-match et là nous étions à quatre derrière ! Face à une telle offensive ça devient difficile dans de telles conditions. Bien sûr, j’ai fait reculer Aina Rambelo en défense, mais ça nous a déséquilibré devant. Mais je le redis, ce n’est pas une excuse parce qu’ils ont été supérieurs à nous. Contre le cours du jeu, nous ouvrons la marque sur un contre grâce au premier but en Ligue Magnus d’Esteban Ragot sur un rebond. C’est un match à l’extérieur, peu importe la manière, c’est le résultat qui compte. Je pense que nous manquons encore le coche sur nos powerplays. Nous avons un 5 minutes de supériorité dans le premier tiers et nous sommes de nouveau inefficace. On ne va pas se cacher qu’aujourd’hui notre powerplay n’est plus efficace depuis un mois même si nous essayons de trouver des solutions. Au mois de décembre nous étions le troisième powerplay de la Ligue avec environ 25% d’efficacité. Contre Angers nous sommes tombés à 10%. Les absences de Kevin Spinozzi et de Niklas Salo sont préjudiciables sur ces unités-là, et ça s’ajoute au manque d’efficacité de certains. Nous sommes en manque de réussite et de confiance. Du coup, sur les matchs serrés, quand nous avons des powerplays et que nous ne scorons pas, nous nous mettons en difficultés. La preuve est qu’Angers hier marque ses deux premiers buts en supériorité numérique et nous passe devant au score comme ça. »

Il y a tout de même des points positifs à tirer de ce match…

« Oui, le point positif c’est qu’il y a eu une réaction sur le troisième tiers. Nous n’avons pas baissé les bras, nous n’avons pas baissé la tête. Nous perdions 2-1 à la fin du deuxième tiers, ils mettent le troisième et derrière nous n’avons rien lâché. Nous sortons le gardien à 2’30 de la fin, nous mettons le but du 3-2 mais malheureusement ils mettent un quatrième but sur un face-off dans notre zone défensive et scellent le score à 4-2. C’est nous qui avons le plus de shoots sur ces 20 dernières minutes ! Cet état d’esprit, c’est une bonne chose mais maintenant je pense que la trêve va faire du bien car c’était le 12ème match depuis la reprise fin décembre ! Il nous reste un match avant ! »

Oui, ce match mardi à Mériadeck face à Mulhouse est capital en vue des playoffs…

« C’est un match décisif pour les playoffs. C’est un match important comme ceux que nous avons joués face à Anglet et Chamonix. Tous les matchs à la maison sont importants. Il en reste quatre et nous devons les gagner si nous voulons faire les playoffs et être le mieux placés possible. Nous avons une dernière grosse bataille à livrer mardi avant la trêve face à un concurrent direct qui nous talonne. Nous avons que Mulhouse va venir chez nous pour nous recoller au classement. C’est une équipe qui est performante, qui fait une très belle saison, qui est bien en place. Mais nous sommes à la maison et nous nous devons de gagner. Il va falloir élever notre niveau de jeu et retrouver de la fraîcheur dans les 48 heures pour pouvoir partir en trêve l’esprit serein. »

Olivier Dimet

Comment exploiter cette trêve à ce moment de la saison, avant d’attaquer la dernière ligne droite ?

« Nous allons donner cinq jours de repos parce qu’il va falloir vraiment couper avant le dernier rush. Et ensuite nous aurons environ une semaine pour préparer les dernières échéances avec trois joueurs qui partent en équipe de France. Nous allons travailler nos points faibles actuels, notamment le powerplay. Malheureusement, avec l’enchaînement des matchs, nous n’avons pas trop le temps de le travailler durant les entraînements. Là nous allons avoir plus de temps pour travailler ces unités spéciales qui sont primordiales. »

 

Qu’en est-il de Jules Boscq qui est sorti sur blessure au milieu du match à Angers ?

« Il a pris un mauvais coup sur une charge contre la bande. Il a une blessure au haut du corps qui va être évaluée lundi avec le staff médical. Je ne sais pas s’il pourra tenir sa place mardi mais je l’espère parce que c’est un élément important dans le dispositif à cinq contre cinq et sur le powerplay aussi. »

Recueilli par Claude Canellas