Olivier Dimet : « J’attends une réaction face à Chamonix ! »

Olivier Dimet : « J’attends une réaction face à Chamonix ! »

Après la défaite mardi face à Rouen, Olivier Dimet appelle à un sursaut de ses joueurs qui restent sur 6 défaites consécutives en championnat. Pour le coach bordelais, retrouver le succès lors des prochains matchs face à des concurrents directs comme Chamonix et Nice, passe par un retour « aux fondamentaux, à notre identité, à l’état d’esprit et aux valeurs que nous avons montré durant les mois d’octobre et de novembre. »

Malgré la défaite, la demi-finale de Coupe de France à Angers dimanche avait laissé, au-delà de la déception, un sentiment positif sur la production de l’équipe. Mais deux jours après, en championnat face à Rouen, l’impression a été tout autre. Comment expliques-tu cette lourde défaite (1-6) face au champion de France ?

Olivier Dimet : « Le match de Coupe de France était un match à part. Il y avait beaucoup d’adrénaline, beaucoup d’envie parce que c’est un match que nous attendions depuis longtemps. Nous savions que nous n’avions rien à perdre en tant qu’outsider face au favori de la compétition. Nous sommes revenus à des choses simples comme en début de saison et nous ne sommes pas passés loin. Le match contre Rouen était totalement différent. Même si nous avons fait un premier tiers satisfaisant, nous nous sommes complétement écroulés lors du deuxième tiers et quand nous jouons comme nous l’avons fait, nous n’avons aucune chance de rivaliser face aux cadors du championnat. Et là, nous l’avons pris en pleine face ! J’espère que ce sera un mal pour un bien, que ça nous a remis les idées en place mais il ne faut pas perdre de vue que ça fait 6 matchs que nous perdons consécutivement en championnat, ça fait 6 matchs que nous ne jouons pas de la bonne façon et nous le payons cash en ce moment. J’attends vraiment une réaction de l’équipe vendredi soir face à Chamonix. »

Ces 6 défaites peuvent-elles s’expliquer par les nombreuses blessures et les longues périodes sans pouvoir jouer ?

« Nous n’allons pas nous trouver d’excuse. Chaque match est différent. C’est vrai que nous n’avons pas pu enchaîner les matchs, nous avons eu des blessés, mais nous avons la même problématique en octobre-novembre avec beaucoup de blessés. Et dans ces périodes-là, il faut toujours se rappeler d’où on vient et qui on est. En début de saison, tout le monde nous voyait derniers du championnat, et nous avions à cœur de prouver que nous valions mieux que ça. Nous savions que pour l’emporter, il fallait faire un match sérieux, avoir plus envie que l’adversaire, jouer les uns avec les autres et nous reposer sur une bonne défense. Et peut-être que le succès nous est monté inconsciemment à la tête, que le groupe s’est un peu relâché, a fait un peu moins d’efforts défensifs, et peut-être qu’avec le retour des blessés nous avons cru que ce serait encore plus facile. »

Pour la suite de la saison, penses-tu que vous êtes aujourd’hui dans une situation d’urgence à la veille de recevoir Chamonix et Nice ?

« Ah oui, il y a urgence ! Et il faut vite casser la spirale négative. Vendredi et mardi nous recevons deux concurrents directs pour la qualification pour les playoffs qui est notre objectif du début de saison. Il reste 21 matchs d’ici à la fin de la saison régulière, soit 21 batailles qui nous attendent. Et il y a des matchs que nous ne devons pas perdre. Si nous voulons atteindre notre objectif, nous devons absolument battre les équipes qui sont dans notre partie de tableau. Et nous nous devons donc de gagner ces deux matchs face à Chamonix et Nice ! Il faut que nous soyons conscients de l’importance de ces matchs-là. »

Comment aborder ce match contre Chamonix vendredi, quelques jours après la défaite contre Rouen ?

« Il faut que nous revenions aux fondamentaux, à la base, à notre identité, à l’état d’esprit et aux valeurs que nous avons montré durant les mois d’octobre et de novembre. Nous savons que ce sera un match compliqué. Nous avons gagné chez eux aux penaltys, nous les avons battus chez nous 2 à 1 en fin de match. C’est une équipe qui a battu Rouen vendredi dernier. Et l’issue va dépendre de la façon dont nous allons nous présenter. J’attends un match plein sur 60 minutes, que nous allions mettre la pression sur l’adversaire, que nous laissions peu d’espace, que nous ne donnions pas de surnombre défensivement pour ne pas se mettre en difficultés. J’attends aussi que nous retrouvions de l’efficacité notamment sur nos supériorités numériques. Le match contre Nice a la même importance et je dirai même les trois matchs à venir puisque nous allons ensuite à Chamonix. Nous avons donc une semaine décisive et qui peut nous faire basculer du bon ou du mauvais côté. Nous allons rester positifs. J’ai confiance au groupe. Je sais que si nous retrouvons nos valeurs, nous serons capables de rivaliser avec ces équipes-là. »

Pour ce match contre Chamonix, disposeras-tu de ton effectif au complet ?

« Hélas non ! Cela n’aura pas duré longtemps. Nous avons perdu Bastien Lemaître pour deux à trois semaines (déchirure sur le haut du corps), et François Paquin sera également absent (blessure au bas du corps). Nous attendons aussi de savoir si Austin Fyten pourra jouer. Nous sommes rassurés pour Clément Fouquerel, touché au genou face à Rouen. Il pourra débuter le match. »

Recueilli par Claude Canellas