Olivier Dimet : « Arrêter de se tirer une balle dans le pied ! »

De retour de Chamonix sans les points qu’il estime que son équipe aurait dû ramener sans des erreurs évitables, Olivier Dimet prépare le double déplacement dans les Alpes, à Grenoble et Briançon mardi et mercredi, et espère cette fois revenir à Bordeaux avec les bras chargés. Entretien avec le coach bordelais.

Dans quel état d’esprit te trouves-tu à la veille d’un double déplacement et après cette défaite à Chamonix ?

« Ma colère est en train de partir. J’aimerais que nous arrêtions de nous tirer des balles dans le pied. Nous faisons le match parfait sur la route, en 40 minutes, les Chamoniards ont eu un seul shoot dans le slot. Nous menons 1-0 alors que nous aurions pu mener 3-0 avec les 3-4 cages vides, les deux breaks, la barre. Nous n’avons pas su tuer le match. Et nous l’avons payé cash sur deux erreurs dans le 3ème tiers. Sur un turn-over en début de tiers, nous les relançons. Et nous faisons une erreur de marquage à 4 minutes de la fin qui leur donne le match. C’est très énervant de faire un tel match face à l’équipe en forme du moment, qui aujourd’hui est sur une série de 5 victoires, et de repartir de là avec 0 point ! Ce sont des points dont nous avions besoin. Ils nous auraient donné un petit matelas plus confortable. Quand on a des occasions franches, il faut être plus tueur ! »

 

Ça s’explique ?

« C’est ce que j’ai dit aux joueurs lundi matin. A l’entraînement, il faut être plus intense, il faut être plus tueur. On joue comme on s’entraîne ! Si on s’entraîne avec les mains en haut du guidon, on le paye à un moment donné. Je sais que nous avions une équipe jeune, que nous allions faire des erreurs. Nous sommes en milieu de saison et il faut arriver à gravir des échelons ».

 

Vous partez sur la route pour deux matchs consécutifs dans les Alpes, mardi et mercredi. Parlons de Grenoble, le leader du championnat que vous avez battu à Mériadeck en novembre à l’issue d’une séance de penaltys épique, la défaite 8-0 chez eux étant à oublier tant vous étiez diminués par les absences. Comment aborder ce math ?

« Nous devons aborder ce match comme d’habitude. Nous avons des points à aller chercher. Et peu importe l’adversaire. Nous savons que des points contre les équipes du Top 4, ce sont des points-bonus. Nous avons réussi à le faire sur certains matchs. Nous n’avons plus de questions à nous poser. Nous devons jouer les matchs avec notre identité, avec nos valeurs et nous verrons bien ce qui arrive. Ce match-là doit nous permettre de préparer notre déplacement le lendemain à Briançon face à un concurrent direct pour les places qualificatives pour les playoffs. Nous allons à Grenoble pour essayer de faire le meilleur match possible, faire jouer tout le monde, pour préparer cette semaine qui s’annonce chargée avec 4 matchs en 6 jours. Autant pour le match où nous avons pris un 8-0, nous y étions allés en se disant qu’il ne fallait pas se blesser, garder de l’énergie pour les matchs suivants, autant là, ce match doit nous donner confiance avant Briançon. »

 

Des absences pour ces deux déplacements ?

« Fyten va être arrêté parce qu’il est en difficulté pour patiner avec sa blessure. Cela ne sert à rien de forcer les choses. Il joue blessé depuis un long moment, il le fait pour l’équipe. C’est un vrai guerrier mais là il a besoin de se régénérer, de retrouver ses aptitudes. Il manque toujours Bastien Lemaître qui devrait revenir début février. Nous devrions avoir le retour de Lamboley et Rambelo, même si nous savons qu’ils reviennent juste et que 4 matchs en 6 jours ça risque d’être chargé pour eux. On va essayer de gérer ça au mieux pour ne pas qu’ils se blessent à nouveau. »

 

Que t’inspire le départ de ton adjoint Julien Desrosiers ?

« C’est très embêtant pour moi de perdre Julien aujourd’hui. J’aurais voulu continuer l’aventure avec lui. C’est quelqu’un avec qui je travaille depuis 3 ans et que j’apprécie énormément, qui a des valeurs. C’était très agréable d’échanger avec lui au quotidien sur le hockey qu’il connaît parfaitement. Pour moi, c’est une perte, mais il faut respecter les décisions des uns et des autres. Je lui souhaite bonne continuation en espérant le revoir rapidement sur le bord d’une glace. »

Recueilli par Claude Canellas.