Olivier Dimet : « Ambition et Exigence ! »
A la veille de la reprise de l’entraînement, le coach Olivier Dimet nous livre son sentiment sur son effectif, les ambitions du club et le programme de préparation jusqu’au premier match officiel le 12 septembre contre Marseille.
L’effectif est au complet pour lancer la saison par le camp d’été dès ce mardi. Sur quelles bases cet effectif a-t-il été construit ?
Olivier Dimet : « Une fois la saison précédente terminée, nous avons fait une analyse avec le staff pour voir ce que nous pourrions améliorer, comment nous pouvions faire évoluer les choses. Dans notre réflexion, nous avions envie d’amener une nouvelle énergie. Et cela s’est fait naturellement. Après, c’est le jeu du recrutement. On a des idées, on a des possibilités et après il faut faire des choix. De fil en aiguille, les choses se sont faites. Cette année, nous avons fait beaucoup de changements avec 14 départs et 11 arrivées. Cela ne veut pas dire que ceux qui sont partis n’ont pas apporté ce que nous attendions d’eux mais nous avons senti avec Stéphan Tartari qu’il fallait amener quelque chose de nouveau pour continuer à progresser. »
L’année dernière, l’équipe s’est montrée très efficace sur le plan offensif en terminant 4ème de la saison régulière, mais elle a été moins performante sur le plan défensif. Est-ce que l’effectif a été construit en tenant compte de ces données ?
« Oui, bien entendu, ça fait partie de l’analyse. Mais l’attaque et la défense concerne l’ensemble des joueurs. Nous avions une équipe l’année dernière qui était très portée sur l’attaque mais c’est aussi quelque chose qui me convient, un style de jeu que je prône. Par contre, j’aimerais qu’on gagne en rigueur sur le plan défensif. Il ne faut pas perdre de vue que nous avons eu des problèmes de gardiens en octobre-novembre avec les blessures de Fouky (Clément Fouquerel) et de Gaëtan (Richard). Ce fut une période difficile pour nous. Mais ce n’est pas la seule réflexion que nous avons eue. Il s’agissait aussi de trouver un meilleur équilibre entre les joueurs, entre les profils pour avoir l’équipe la plus compétitive possible. Si les supporters viennent aussi nombreux, c’est qu’ils ont plaisir à venir à la patinoire et voir du spectacle. On veut continuer à proposer un jeu séduisant à Meriadeck mais notre priorité, c’est de gagner les matchs. »
Quel objectif vous êtes-vous fixé cette année ?
« L’objectif c’est de continuer à grandir en tant que club et équipe. Nous sommes des compétiteurs, nous voulons atteindre le meilleur résultat possible. Nous voulons faire mieux que la saison passée. Mais avant d’en arriver là, il y a beaucoup de choses qui doivent se mettre en place. Nous sommes au début d’une nouvelle aventure collective. Notre premier objectif est d’avoir la meilleure cohésion possible afin que tous les joueurs aient envie de jouer les uns avec les autres sur la glace pour amener cette performance-là. C’est un travail au quotidien. Je vais attaquer ma cinquième année, et c’est la première où le club est sorti de son passage devant la commission de contrôle de gestion, la CNSCG, sans pénalités qui ont un impact sur le sportif. Tout le travail qui a été mis en place par la direction et par le secteur sportif est en train de payer. Aujourd’hui, les Boxers sont pérennes en Ligue Magnus, ce qui nous permet d’avoir ambition et exigence. »
Parlons maintenant de la préparation…
« Avant qu’elle ne débute, une mauvaise nouvelle est tombée avec une indisponibilité de glace à Mériadeck. Notre préparation est déjà courte, nous sommes une des dernières équipes de Ligue Magnus à monter sur la glace et nous avions l’habitude d’avoir la glace à disposition la semaine précédente. Nous avons donc dû trouver une solution en allant à Anglet de mardi à jeudi pour nos trois premiers jours de glace. Nous reviendrons vendredi à Bordeaux pour faire du travail physique et nous devrions récupérer notre glace dimanche. Notre objectif est d’être prêts pour jouer face à Marseille le 12 septembre. Il nous reste un mois et ce n’est pas grand-chose d’autant plus quand on a la moitié de l’effectif qui est modifié. Il va falloir faire en sorte que tout le monde s’imprègne des systèmes que nous voulons mettre en place. Le temps est compté. »
Quels sont les grands traits de cette préparation ?
« Reprendre progressivement parce qu’après 4 mois sans glace pour certains, une reprise trop violente pourrait avoir des incidences musculaires. Les premiers entraînements sont plus tournés vers les sensations sur la glace, patiner, retrouver le feeling avec le palet, pour monter crescendo dans l’intensité. Là, nous avons un programme écourté, mais nous allons nous adapter. Nous avons un premier match amical à Gap le 24 août après seulement 7 entrainements. Même s’il n’y a pas d’objectif de résultat, le but c’est la mise en place, voir quelles sont les meilleures associations, que les joueurs apprennent à jouer entre eux, que le staff se familiarise avec les joueurs. Nous avions la volonté de partir sur un road-trip en allant jouer à Gap et au tournoi de Vaujany où nous rencontrerons Grenoble et Chamonix, pour que le groupe vive ensemble durant 4-5 jours, en vase clos. Après nous aurons une deuxième phase avec un retour sur Bordeaux, où nous allons intensifier les entrainements avec les deux matchs contre Anglet (au Pays Basque le 1er septembre et à Mériadeck le lendemain), dernières rencontres avant le match contre Marseille le 12. Le calendrier est ce qu’il est. Nous restons positifs, et nous faisons en sorte que ce problème de glace n’ait pas d’impact sur le moral des joueurs. »
Un mot sur ce premier match contre Marseille. Une affiche inédite…
« C’est une première et une belle affiche. Un Bordeaux-Marseille, c’est un match toujours très attendu dans un autre sport. Il l’est aussi pour nous. C’est le premier match dans notre patinoire, je l’espère avec notre public qui nous a soutenu la saison passée qui sera là pour découvrir le nouveau visage du cru 2023-2024. »
Recueilli par Claude Canellas