Ludovic Karsh : « Prêt pour le saut en Magnus ! »

Le défenseur québécois Ludovic Karsh, 25 ans, venu de Cholet en D1, estime qu’il est maintenant prêt à faire le saut en Ligue Magnus avec les Boxers de Bordeaux qu’il est ravi de rejoindre.

Pour quelles raisons as-tu accepté la proposition des Boxers de Bordeaux ?

« Selon moi, j’étais prêt à faire le saut en Magnus. J’avais d’autres offres, mais Bordeaux, c’est une équipe que j’ai toujours regardée en Ligue Magnus. C’était pour moi un objectif. Autant pour l’équipe qui se bat pour les places 4-5-6, je dirais. Et lorsque j’ai eu Olivier Dimet au téléphone, franchement le courant est passé de manière incroyable entre nous. Il y avait un bon feeling que ce soit sur le hockey, en dehors de la glace, sa façon d’agir avec les joueurs, j’ai senti que c’était tout ce qu’il me fallait. »

Tu vas franchir un cap dans ta carrière professionnelle, et à 25 ans, tu disais que le moment était venu pour toi de le faire…

« Je suis arrivé en France il y a 4 ans. Je ne connaissais personne. J’ai dit à mon entraîneur Julien Pihant, son adjoint Arnaud Tharreau, et le préparateur physique que mon but était de jouer en Magnus. C’est un processus que j’ai fait avec eux. On a fait beaucoup de vidéo, de hors glace, pour atteindre cet objectif. »

Tu as explosé les statistiques ces dernières et notamment l’année dernière ce qui vient de te valoir d’être nommé dans l’équipe-type de Division 1, élu par 12 des 14 coachs de D1 ! Qu’est-ce que ça représente pour toi ?

« Je suis très reconnaissant, mais ce n’est pas juste moi qui ai fait ça, c’est collectif. Avec les joueurs, et les entraîneurs qui ont pris du temps à m’apprendre de nouveaux trucs. »

À titre personnel, que penses-tu pouvoir apporter aux Boxers de Bordeaux ?

« En 2023, on regarde beaucoup les statistiques. C’est important pour tout le monde. Mais moi, je suis un défenseur dans les deux sens de la patinoire. C’est sûr que j’ai une touche offensive de plus, mais quand je suis sur la glace, je préfère ne pas prendre de but qu’en marquer ! J’aime jouer autant en powerplay qu’en infériorité. Mais c’est vrai que j’aime l’attaque. Dans le hockey d’aujourd’hui, les offensives se créent beaucoup par les défenseurs. »

Quelles sont tes ambitions avec les Boxers ?

« Se qualifier pour les playoffs, c’est la mission de tous les clubs. J’aimerais bien viser la 4ème place, même la 3ème pourquoi pas. Sur le papier, nous avons une belle équipe. Maintenant, il faut mettre les ingrédients sur la glace. Sinon, il y a la Coupe de France, viser la finale et pourquoi pas la gagner. »

Connais-tu des joueurs dans l’effectif des Boxers de Bordeaux ?

« J’ai rencontré Axel Prissaint lorsqu’il jouait pour les Rapaces, quand j’ai passé une semaine de Noël à Gap. Je connais Victor Bodin, le deuxième gardien avec qui j’ai joué à Cholet, et je connais bien Charles-David Beaudoin qui est de ma région de Drummondville. Il fait appel à moi pour participer à son academy l’été au Québec du côté des défenseurs. C’est un lien qui nous rapproche. Quand j’ai appris qu’il avait signé comme moi chez les Boxers, ça m’a fait très plaisir. »

Connais-tu l’ambiance de Mériadeck, son public, la patinoire elle-même ?

« Non. J’ai vu que l’année dernière, il y avait eu 10 guichets fermés, que c’était le 4ème public de la Ligue Magnus, mais je ne connais pas encore. J’ai hâte de voir ça dès le premier match contre Marseille. Quant à la patinoire, des amis m’ont dit que c’était une belle patinoire. Des joueurs de Cholet m’ont dit que c’est une belle grande patinoire. Mon agent Olivier Labelle m’a conseillé de venir, il ne m’a dit que du bien des fans, de la patinoire… »

Recueilli par Claude Canellas