Louis Vitou : « Il suffit d’une victoire ! »

Le jeune attaquant des Boxers de Bordeaux Louis Vitou est lucide sur la période que traverse son équipe. Mais il a une grande confiance dans son groupe et est persuadé qu’une victoire contre Nice mardi permettrait à la machine de repartir après une série de 7 défaites consécutives. Entretien avec le n°15 venu d’Anglet en début de saison.

Après la lourde défaite face à Rouen (1-6) et la longue série de défaites, l’objectif fixé était de battre à domicile successivement Chamonix et Nice. Mais samedi, vous avez à nouveau connu la défaite face à Chamonix (3-4). Comment l’expliques-tu ?

« Le match contre Chamonix est un événement qui est arrivé à la suite de plein d’autres. Nous savions depuis le début de la saison qu’on ne nous voyait pas très haut dans le classement. Cela nous a poussés à rester soudés et c’est ça qui a fait notre force dans la première partie de la saison. Nous nous doutions bien que nous aurions un petit coup de moins bien et, pour le coup, nous sommes en plein dedans. Nous sommes dans le dur mais dans le vestiaire, nous restons soudés. Nous savons qu’il suffit d’une victoire pour pouvoir repartir et nous remettre en confiance. Oui, il fallait absolument battre Chamonix. Et ça se joue sur des erreurs. Nous avons une équipe hyper jeune et du coup nous avons manqué d’expérience pour gérer le match quand nous menions 3-2. Petit à petit, nous allons apprendre de nos erreurs, et je l’espère, gommer ça et finir la saison sur de bons résultats. Cela dit, cette défaite ne nous a pas assommés. Mais l’étau se resserre. Au classement, derrière ça se rapproche et devant ça s’éloigne de plus en plus à cause de nos résultats. Mais nous gardons le cap, aucun des gars de l’équipe ne baisse les bras, et l’ambiance reste très bonne. Nous continuons à travailler fort à l’entraînement et même plus fort encore, car si nous alignons les défaites, c’est que nous ne faisons pas le boulot. »

 

L’objectif était donc de gagner deux fois. Vous avez perdu contre Chamonix et mardi Nice est à Mériadeck. Match capital s’il en est. Comment aborder un tel match face à un adversaire direct et sans doute revanchard après deux défaites consécutives ?

« Il faut l’aborder comme nous l’avons fait lors de tous les matchs en début de saison. Nous ne nous posions pas de question, nous n’avions pas d’à priori sur les équipes d’en face, nous ne regardions pas les noms sur la feuille de match. Nous jouions notre jeu, ensemble, nous nous serrions les coudes dans les moments compliqués. Il ne faut pas regarder ce que nous avons fait lors des 7 dernières rencontres. Il faut oublier nos défaites, et penser à la suite. Tout ne se jouera pas sur ce match et il faut éviter de se mettre trop de pression et retrouver notre instinct de vainqueurs. Mais nous savons qu’un match comme celui-ci entre équipes en concurrence pour la qualification pour les playoffs et qui ont besoin de points va être une guerre. Il faut y aller les armes à la main et ne pas se défiler. »

 

Avez-vous perdu ou pas un peu des valeurs qui ont fait votre force, des valeurs d’engagement, de solidarité… ?

« C’est vrai qu’aujourd’hui, c’est un peu différent. Mais nous gardons notre solidarité. Nous avons un bon groupe et nous savons nous serrer les coudes quand il le faut, comme nous le faisons en ce moment. Il faut dire aussi que nous n’avons pas été gâtés par les blessures, et ça a fatigué les organismes de ceux qui ont continué à jouer. Mais ce n’est pas une excuse parce que c’est le jeu, et avec le rythme de la saison c’est inévitable. Et puis il y a eu les cas Covid, les matchs reportés. Mais il ne faut pas se lamenter sur notre sort. Mais dans tous les cas, nous allons nous relever et repartir de plus belle pour aller chercher ces playoffs que nous voulons tant. »

 

A titre personnel, le fait de rencontrer Nice dont tu es originaire, a-t-il un goût particulier ?

« Non, pas particulièrement. Je ne fais pas de différence avec les autres équipes. J’arrive à faire abstractions de ça quand je mets le patin sur la glace. La seule chose qui peut être différence c’est que j’ai encore plus envie de gagner. Mais sinon, il n’y a aucun point négatif, je ne vais pas être sur le reculoir. »

 

Tu as joué 6 ans à Anglet. Qu’est-ce qui t’as poussé à répondre positivement à la proposition des Boxers de Bordeaux ?

« En premier lieu, le projet, le fait de créer une équipe avec une place important donnée aux jeunes. Et puis je connais bien Olivier Dimet où je l’ai eu comme coach. Et nous arrivions aussi à 3 d’Anglet avec Jules Boscq et Enzo Carry avec lesquels j’ai joué durant 6 ans en U17, U18, U20 et Ligue Magnus et ça a un peu pesé dans la balance. »

 

Le fait de changer de club et de choisir les Boxers de Bordeaux était-il pour toi une façon de franchir un palier ?

« Oui et non. C’est un palier, dans un plus gros club, une marche de montée, mais rien n’est accompli. C’est une étape dans ma carrière. »

 

Comment te sens-tu dans ce club, dans cette équipe et même dans son environnement ?

« C’est un changement par rapport à Anglet. C’est complètement différent puisqu’on est dans une grande ville, une belle ville. C’est plaisant d’y vivre. Quant à l’équipe, j’ai la chance d’être dans un groupe sain. Personne n’est à l’écart. Dès qu’il y a une sortie de prévue, des activités, aucun ne fait défaut. Tout le monde vient. Même à l’entraînement, tout le monde est content de se retrouver. Je m’y sens vraiment bien ! »

Recueilli par Claude Canellas.