Loïk Poudrier : « Nous n’avons rien à perdre ! »

Loïk Poudrier : « Nous n’avons rien à perdre ! »

 

Après 18 jours sans match en raison du Covid, les Boxers de Bordeaux reprennent la route dimanche vers Angers pour y disputer la demi-finale de Coupe de France. Les Bordelais iront se frotter à un gros morceau du championnat, favori désigné, avec la ferme intention de créer la surprise. Pour le coach Olivier Dimet « c’est un gros et beau challenge à relever ». Si on excepte le malheureux Alexandre Mulle, forfait pour le reste de la saison, ce sera la première fois depuis le début de la saison que les Boxers, qui n’ont pas été épargnés par les blessures, évolueront avec un effectif au complet ! Mais il faudra trouver très rapidement le rythme après plus de deux semaines sans match. Pour l’attaquant Loïk Poudrier, longtemps absent pour une grave blessure et de retour depuis la fin du mois de novembre, si Angers est le favori de cette demi-finale, tout reste possible. Entretien avec le n°27 des Boxers de Bordeaux.

 

Vous reprenez la route après 18 jours sans compétition pour disputer dimanche à Angers la demi-finale de Coupe de France. Abordez-vous cette rencontre dans les meilleures conditions face à un gros du championnat ?

 

Loïk Poudrier : « Les conditions ne sont pas optimales mais c’est un peu la même chose pour les deux équipes. Angers n’a pas joué depuis le 30 décembre. C’est une saison comme ça et nous commençons à être habitués puisque c’était déjà comme ça l’année dernière. L’enjeu sera de se remettre dans le rythme le plus rapidement possible, et il faudra oublier tout ce qui s’est passé derrière. Il faudra faire un gros match. La Coupe de France était un objectif du début de saison. Nous sommes à un match de la finale ! »

 

Justement, comment aborder un match à élimination contre un tel adversaire ?

 

« Nous n’avons rien à perdre ! Angers est le favori mais nous allons tout donner comme nous l’avions fait en quart de finale contre Rouen, match qui paraissait tout aussi difficile. Nous nous sommes préparés pour un gros match et pour essayer de nous qualifier pour la finale. Ce qu’il y a de bien avec la Coupe, c’est que tout peut arriver, que tu sois premier ou que tu sois dernier. Le tout est de se présenter pour jouer les 60 minutes, de jouer un très bon hockey et de laisser le moins possible de chances à Angers. »

Pour une reprise, le calendrier vous a gâtés puisque deux jours après vous recevez Rouen à Mériadeck en championnat…

 

« Pour nous, peu importe l’adversaire. Nous nous sommes dit au début de la saison que nous donnerions tout lors de chaque match. Et nous avons fait de très bonnes choses. Il faut se reposer là-dessus pour disputer tous les matchs à venir.

 

Vous avez vécu une période très compliquée avec de nombreuses blessures. Au point que vous avez terminé l’année sur 5 défaites consécutives en championnat. Penses-tu que cette page est enfin tournée alors qu’à l’exception d’Alexandre Mulle dont la saison est terminée, l’effectif est au complet pour la première fois de la saison ?

 

« Que ce soit des malades ou des blessés, ça vient vite tirer sur le système pour compenser les absences dans un effectif avec peu de profondeur. Mais nous sommes une équipe soudée et peu importe qu’il y ait des absences, nous nous battons de la même manière. Et nous l’avons vu depuis le début de la saison, nous n’avons vraiment pas été chanceux de ce côté-là. Maintenant si nous pouvons rester en bonne santé, jouer toute l’équipe ensemble, retrouver les automatismes du début de saison, cela ne peut qu’être bénéfique pour nous pour aller gratter des points dans les prochains matchs. »

A titre personnel, tu as été gravement blessé le 5 octobre et tu n’as pu rejouer que fin novembre soit presque deux mois d’absence. Comment as-tu vécu cette période ?

« C’est très dur quand on a une blessure comme ça d’être immobilisé longtemps, puis de recommencer, de travailler pour se remettre en forme, de faire de la rééducation. Et il faut recommencer à faire confiance à la cheville blessée. Maintenant, c’est derrière moi, c’est du passé. J’ai retrouvé tous mes moyens. Je suis à 100% ! Et nous avons travaillé avec mes coéquipiers sur les automatismes à retrouver avec un effectif complet pour être dans les meilleures dispositions dès le premier match de reprise. »

 

Recueilli par Claude Canellas