Loïk Poudrier : « Nous jouerons contre Angers pour gagner ! »

L’espoir de conquérir la 7ème place pour éviter d’être opposés au leader grenoblois lors des playoffs qui débutent vendredi s’est définitivement éloigné mardi pour les Boxers avec la défaite face à Rouen (1-5). Il reste un match à jouer mardi contre Angers avant d’aborder les phases finales. Un match que Loïk Poudrier veut jouer pour le gagner même s’il n’y a pas d’enjeu, comme les 2 premiers matchs à Grenoble en PO où une victoire mettrait son équipe dans de bonnes dispositions pour les matchs à domicile à suivre. Dans cet entretien Loïk Poudrier nous parle aussi du coup d’envoi du match contre Rouen, donné par son père Serge, ancien joueur des deux équipes et grand joueur de l’équipe de France…

Loïk, ton but n’auras pas suffi, vous vous êtes inclinés logiquement face à Rouen (1-5). Quelle est ton regard sur ce match qui a paru bien difficile pour l’équipe. Quelle est ton ressenti après ce match ?

« Nous savions qu’il fallait entrer dans le match très fort parce que Rouen jouait un troisième match en 3 jours. Ils ont pris l’avance 2-1 jusqu’à mi-match et après ça a déroulé. Nous manquions de fraîcheur, nous jouions notre 5ème match en 8 jours. Nous avons vu la fatigue de tout le monde. Maintenant, l’objectif de jouer les playoffs est atteint, c’est le plus important. »

 

Ce match pouvait effectivement être un pas vers la conquête de la 7ème place à la condition de le gagner, au minimum en prolongation. La défaite met un terme à ce challenge…

« Nous voulions cette 7ème place. Mais ce 2ème objectif a échoué mais ce n’est pas grave, le principal est fait. Maintenant le plus important est de bien gérer le match de mardi contre Angers et se préparer pour vendredi et le début des playoffs. »

Malgré tout, Angers vient mardi, il y aura du public pour ce dernier match de la saison régulière. Comment faut-il l’aborder ? Allez-vous lever le pied, même inconsciemment, en vue des playoffs ?

« Non, il faut jouer ce match. Angers va vouloir le gagner pour finir à la deuxième place. Il s’agit de se présenter, de gérer le match, de ne pas avoir plus de blessés et de petits bobos. Nous allons y aller avec nos moyens et nous jouerons ce match pour le gagner, c’est sûr et certain ! »

 

Toutes ces blessures, ces bobos, c’est tout de même extraordinaire ce qui vous est arrivé cette saison. Avais-tu déjà connu ça ?

« Déjà nous n’avions pas une grande profondeur de banc en début de saison et nous savions que si nous avions 1 ou 2 blessés dans la saison, ça allait être compliqué. Mais là, une saison comme celle-là, avec 4 ou 5 gros éléments qui sont blessés, c’est dur. C’est pour cela que nous avons manqué de fraîcheur, ça tire sur les organismes. Cela plus de deux mois que nous jouons à 3 lignes. Mais ça fait partie du jeu. Maintenant, il s’agit de bien performer en playoffs. »

Justement, pour les playoffs, l’adversaire sera Grenoble, la grosse écurie. Vous commencez par deux matchs dans l’Isère, puis vous jouez ensuite les 2 matchs suivants à Mériadeck. Comment aborder cette série qui se joue au meilleur des 7 matchs ? Faut en garder sous la semelle en allant chez eux et tout miser sur ces matchs à domicile ou ne pas faire de calcul ?

« Ah non ! Nous allons jouer à fond chaque match. Nous sommes passés près d’une victoire là-bas, nous avions perdu en fusillade, et nous avions gagné aussi à Mériadeck dans les mêmes conditions. Ce sont les playoffs. Tout peut se passer sur une série comme celle-là. Dans une formule 2-3-2, si nous arrivons à accrocher un match là-bas et à gagner 3 matchs ici à la maison ce serait très très bien ! »

 

Face à Rouen, il y avait un évènement particulier pour toi, c’était la soirée des numéros 27, puisque c’est ton père Serge, ancien joueur de Bordeaux et de Rouen, international français qui a participé à 3 Jeux Olympiques et à 9 championnats du monde, qui a donné le coup d’envoi à tes côtés. Cela a dû te faire plaisir…

« C’était bien d’avoir mon père avec moi. Il est là pour quelques jours, il assistera au match de mardi avant de repartir au Québec. Ça lui a fait plaisir et à moi aussi. C’est très spécial de le voir comme ça. Les fans qui l’ont applaudi, ça a dû lui faire chaud au cœur et à moi aussi. Je suis fier de mon père ! »

Recueilli par Claude Canellas