Les 400 coups de Julien Desrosiers

Arrivé en France en 2001 pour jouer sous le maillot Strasbourgeois, le Québécois devenu un international Français qui a marqué l’histoire du hockey national, Julien Desrosiers, était attendu comme le loup blanc sur la glace de Mériadeck pour cette soirée un peu particulière. Les joueurs lui avaient signé un maillot pour fêter l’évènement, la patinoire entière avec l’Esprit Boxers en tête lui a rendu un vibrant hommage.

Un moment auquel il ne s’attendait pas. »Je ne savais pas qu’il y aurait ça avant le match. Ils ont bien caché leur jeu. Même le maillot je ne l’ai pas vu passer. Je ne savais pas, aucune idée, et ce fut une belle surprise », a confié ensuite le « papy du hockey français » comme l’a surnommé non sans humour le speaker David Fontanier, de préférence au « gaga » utilisé par ses coéquipiers, « parce que je suis vieux » comme l’a rapporté Julien Desrosiers. « Ça fait plaisir, je ne m’y attendais pas du tout. C’était un bel hommage. Je remercie tout le monde qui y a participé de près ou de loin. Ça fait toujours chaud au cœur » s’est ensuite livré le n°42 des Boxers de Bordeaux.

Pour marquer le coup, il a délivré deux assistances sur le deuxième et le sixième but de son équipe face à Strasbourg dont le coach n’est autre que celui qui fut son premier entraîneur en France. « Belle coïncidence, tout a commencé à Strasbourg pour moi. Daniel Bourdages m’a donné ma première chance. J’en profite encore pour le remercier de m’avoir fait confiance. Je lui suis très reconnaissant », a dit Julien Desrosiers.

Autre coïncidence, les Boxers de Bordeaux reçoivent mardi les Dragons de Rouen, actuels leaders du championnat. Un club où il a passé 10 saisons et où il a tout gagné. « Rencontrer Rouen a toujours une saveur particulière. Mais il y a eu beaucoup de changement dans l’effectif depuis que je suis parti de là-bas, je crois qu’il y a encore deux joueurs qui restent de la dernière année où j’y ai joué. C’est important, mais c’est plutôt parce que c’est Rouen, l’un des plus gros clubs en France depuis 20 ans, et ça le restera encore longtemps parce que le sport n°1 à Rouen, c’est le hockey sur glace », a conclu l’homme aux 93 matchs sous le maillot de l’équipe de France (49 points).