Le bilan d’étape du président Thierry Parienty

A mi-chemin de la saison régulière, 22 matchs joués sur 44, les Boxers comptent 6 points de retard par rapport à la saison précédente, sont 4èmes (contre 3èmes l’an passé), et accusent un retard de 13 points sur le leader, en l’occurrence Grenoble, avec pourtant un match en plus, contre seulement 2 points il y a un an. Cette situation vous déçoit-elle ?

« C’est vrai que nous sommes, que ce soit les joueurs, le staff et les dirigeants, un peu déçus par le nombre de points pris. Mais la déception ne génère pas d’inquiétude, plutôt de la réaction positive. On n’est qu’à la moitié du championnat, cela veut dire qu’il y a encore 50% de matchs à jouer et si on a 6 points de retard par rapport à l’année dernière on peut avoir deux victoires de plus sur la deuxième partie de la compétition et terminer aussi bien voire mieux que l’année dernière, ce qui était l’objectif de base. Les 13 points de retard vont être très difficiles à remonter mais les Grenoblois vont à Gap, reçoivent Rouen et vont à Bordeaux, et ils peuvent prendre 0 point et perdre la moitié de leur avance. On sait bien que ça va vite au hockey. L’important est d’être dans les quatre premiers et de jouer les playoffs dans les meilleures conditions« 

L’effectif a été renouvelé à plus de 40% avec pour objectif d’avoir une équipe plus rapide, plus efficace. Meilleure attaque de Saxoprint Ligue Magnus, cet objectif a été atteint, tout comme celui d’être plus efficace dans les supériorités numériques au point d’être la meilleure équipe de l’élite. Mais sur le plan défensif c’est un peu plus problématique avec une 8ème place au plan national, et une 5ème sur les infériorités numériques…

« Par rapport au recrutement, les points positifs c’est qu’on est la meilleure attaque, qu’il y a du spectacle, que l’équipe joue en équipe, tout du moins à domicile (car à l’extérieur on a peut-être laissé un petit peu trop de points), et qu’on a la meilleure équipe en power-play. Tout ça va dans le bon sens. C’est vrai qu’on prend plus de buts que l’année dernière et c’est entre autres pour cela que Benjamin Dieudé-Fauvel nous a rejoint. Ça fait partie des points à améliorer sur le plan collectif, parce que quand on marque des défenseurs y participent, et quand on prend des buts c’est toute l’équipe qui les prend »

À ce stade de la compétition, quels sont les objectifs pour la saison ?

« Ils sont les mêmes qu’en début de saison, c’est-à-dire de faire aussi bien que l’année dernière et voire mieux si on le peut. On a fait deux demi-finales l’année dernière, nous sommes toujours en lice pour faire au moins aussi bien puisque nous sommes qualifiés pour les quarts de finale de la Coupe de France et nous sommes quatrièmes du championnat. Beaucoup d’équipes en SLM aimeraient être dans notre position puisqu’on a pu voir en Coupe qu’il y avait beaucoup de surprises et beaucoup de clubs de D1 qualifiés »

Sur le plan financier, où en est aujourd’hui le budget du club, en constante progression chaque année ?

« L’année dernière il était de 2,1 millions d’euros, il sera de 2,3 à 2,5 millions d’euros en fonction des playoffs. Actuellement, sur le plan de la billetterie qui est un poste important, on est globalement dans nos objectifs. On a eu un démarrage toujours difficile en Septembre parce que c’est la rentrée, on ne pense pas au hockey et ensuite sur le mois d’Octobre on a pu rattraper une partie de ce mois de Septembre avec notamment ce fameux match contre Grenoble du 31 octobre. Sur les objectifs en partenariat il y a de plus en plus de demandes et d’entreprises qui nous rejoignent. On n’a pas encore fait le plein du budget, on est à un niveau de l’ordre de 90%, mais on a encore jusqu’au 30 Avril pour avoir de nouveaux partenaires, c’est donc plutôt bien. Le club poursuit donc sa progression en termes d’attractivité et de notoriété. Pour cela on a mis en place de nouveaux salons VIP avec des prestations différentes, un traiteur nous a rejoint, on a un accueil des VIP qui est différent et plus personnalisé, ce qui fait qu’on a beaucoup d’indicateurs au vert qui montrent que le hockey s’installe à Bordeaux et poursuit sa dynamique. Même Alain Juppé nous a cité lors du tirage au sort de la Coupe de la Ligue de football en disant qu’il y avait du football, du rugby et du hockey à Bordeaux« 

La patinoire Mériadeck va devenir dès le mois de janvier une patinoire à 100% avec l’ouverture de la grande salle de spectacle de Floirac. En quoi cette nouvelle situation va participer au développement du club, principal occupant des lieux ?

« Il ne va plus y avoir de freins logistiques car il n’y aura plus d’occultation de la glacepour les spectacles ce qui va amener du confort de travail. Il y aura des aménagements qui vont être faits en termes de vestiaires et de bureaux administratifs sur la prochaine intersaison. Et Il y aura un développement commercial autour de la patinoire pour tout ce qui est proposé aux spectateurs et aux entreprises puisque courant janvier un cube central avec quatre écrans vidéo comme à Bercy va être mis en place, et il y aura par la suite d’autres salons qui vont aussi voir le jour »

Le club qui a accueilli l’Équipe de France juste avant le mondial à Paris, organise en Février le All-Star Game. Cela signifie-t-il que le club s’est lancé dans une politique de grands évènements ?

« Il est indéniable que nous avons une des plus belles patinoires de France. Nous avons aussi un public qui est de plus en plus connaisseur donc ces évènements nous intéressent effectivement parce que ça amène de l’attractivité, de la notoriété, et en plus le public répond présent »

Pour cette quatrième saison de votre présidence, comment imaginez-vous les Boxers de Bordeaux dans l’avenir ?

« L’objectif pour les prochaines années est de consolider le club dans la hiérarchie du hockey français au niveau professionnel. Cela veut dire rester dans le Top 4 et aller tutoyer les sommets. Il s’agit aussi de développer la formation pour permettre à de jeunes locaux de pratiquer ce sport à un niveau intéressant et par la suite à la Saxoprint Ligue Magnus. Enfin quand on passe de 600.000 euros à 2,3 millions de budget en 3 ans, il faut aller vers une stabilité, une maturité financière qui va arriver dans les prochaines années »

C.C.