Kévin Dusseau : « De belles choses à faire à Bordeaux ! »

Six ans après être parti des Boxers, un club qu’il a rejoint lors sa montée en Ligue Magnus, Kevin Dusseau qui a joué 3 ans à Rouen et autant à Angers, revient à Mériadeck. Avec des ambitions et un plaisir non feint. Le projet bordelais l’a séduit et à 31 ans, il compte apporter son expérience et son leadership dans la défensive des hommes d’Olivier Dimet.

 

Qu’est-ce qui t’as décidé à revenir à Bordeaux ?

Kévin Dusseau : « C’est le projet des Boxers qui se structurent et le fait qu’ils sont repartis sur une bonne voie. On voit que le club a fait de bonnes choses sur les dernières années. Il commence à viser le Top 4. C’est quelque chose d’intéressant. C’est un bon défi. C’est intéressant sur le plan sportif de revenir à Bordeaux. »

 

Justement, au-delà du côté sportif, depuis que tu es parti il y a six ans, est-ce que tu t’es dit « peut-être qu’un jour, je reviendrai à Bordeaux » ?

« Nous avions vraiment aimé la ville avec ma femme. Nous y avions pensé pour un peu plus tard. Nous nous étions dit nous verrons un peu ce qui se passe. Et là, c’est tombé un peu comme ça. J’ai eu Steph Tartari au téléphone, et ça s’est fait. »

 

Tu as joué trois belles saisons à Angers. Avais-tu l’impression d’avoir fait, en quelque sorte, le tour du sujet ?

« À Angers, j’ai fait une bonne saison. Franchement, ça s’est très bien passé. Nous avions un très bon groupe. Nous aurions aimé gagner en Coupe d’Europe. Ça s’est passé à pas grand-chose. Nous avons quand même obtenu un titre de vice-champion d’Europe. Alors, sur la fin, j’ai attendu, j’ai été patient. Mais j’ai une famille, c’est important. Et je voulais être dans un club qui avait envie de moi. »

 

Tu tournes une page dans ta carrière…

« Oui, je tourne une page et c’est un nouveau projet. Nous sommes 11 nouveaux joueurs, c’est donc un nouveau groupe. Je pense qu’Olivier Dimet va tout faire pour que le temps d’adaptation de chacun soit le plus court possible. »

 

Quand tu es parti de Bordeaux il y a 6 ans, tu as laissé un bon souvenir aux supporters de Mériadeck. Ils t’ont connu sous le maillot des Boxers alors que tu étais un joueur en pleine progression. Ils vont te revoir en pleine maturité. Que penses-tu pouvoir apporter aujourd’hui à cette équipe ?

« Mon expérience et mon leadership. On voit qu’il y a beaucoup de jeunes dans cet effectif. Je fais partie des plus vieux. Ça va être à moi de montrer l’exemple, de tirer le groupe de la bonne manière. Apporter aussi mon expérience en dehors des matchs. Dans la musculation, les petits efforts, l’intensité qu’il faut mettre à l’entraînement, les petits détails… En fait, mon départ de Bordeaux il y a six ans m’a fait beaucoup de bien. Sur ma dernière année à Bordeaux, je me cherchais un petit peu. Le fait d’aller jouer à Rouen m’a permis de trouver ma façon de joueur, et de performer. »

 

Les Boxers ont été très efficaces la saison dernière sur le plan offensif mais un peu moins sur le plan défensif. Avec les qualités que tu as, on peut supposer que tu vas être chargé de solidifier ce secteur de jeu…

« Je viens à Bordeaux pour jouer mon rôle habituel. C’est-à-dire être un défenseur défensif solide, en qui on a confiance. C’est là que je suis le plus utile. »

 

Que penses-tu de l’effectif 2023-2024 ?

« Sur le papier, nous avons une très belle équipe. Mais, ce n’est pas le tout, il va falloir travailler ensemble. L’équipe a été bien renforcée. Ils ont essayé de travailler sur ce qui avait péché l’année dernière tout en gardant ce qui avait bien marché. Je pense vraiment qu’il y a de belles choses à faire ici. Depuis mon départ, le club s’est beaucoup structuré, a appris de ses erreurs. Ils connaissent bien la Ligue, ils savent faire les efforts qu’il faut sur certains points, et on voit que ce club attire de bons joueurs. »

 

Quelles ambitions nourris-tu avec les Boxers ?

« L’objectif c’est de finir Top 4, Top 5 on va dire, et aller chercher au moins une demi-finale. Après il y a la Coupe de France, une compétition excitante à jouer. Cela fait deux ans que Bordeaux se fait éliminer par Angers, dont une fois en demi-finale. Ça peut être un de nos objectifs. »

 

Cela te fait-il plaisir de retrouver Mériadeck, le public…

« Sur les derniers matchs où je suis venu, c’était vraiment une très belle ambiance. Cette année, à chaque fois c’était plein, c’était agréable de jouer et de retrouver le Bordeaux d’il y a quelques années, après la période du Covid où c’était plus compliqué. On voit que dès que les Boxers performent à domicile, les gens viennent. L’année dernière, ils avaient de très bons résultats à domicile. C’est quelque chose qu’il va falloir garder cette année. »

 

Dernière question, on t’a vu réapparaître cette année en équipe de France après un an, un an et demi d’absence. Mais tu n’as pas été appelé pour disputer le Championnat du Monde. Gardes-tu des ambitions en bleu ?

« Non. Lors du dernier stage, j’ai annoncé à Philippe Bozon que je ne voulais plus jouer en équipe de France. Ce sont des sacrifices. Il y a la famille, il faut en profiter un peu, il faut aussi se reposer. Je pense qu’au bout d’un moment, quand on ne va pas au bout, il faut savoir s’arrêter. Je n’ai pas de regrets. »

 

Recueilli par Claude Canellas