Jules Boscq : « Repartir de l’avant »
A 20 ans, le défenseur international bordelais Jules Boscq franchit les étapes une à une. De retour de Budapest où il a disputé un Tournoi des 6 nations avec les Bleus, il s’apprête à disputer avec envie le match de reprise à Mulhouse mardi soir. Un match que les Boxers doivent, pour le n°7, aborder sans pression excessive, après le travail fait par l’ensemble du groupe avec le staff pour gommer les points faibles constatés depuis le début de saison.
Après cette trêve, dont pour ta part tu as consacré une partie à l’équipe de France, comment se remettre dans le bain du championnat dès mardi à Mulhouse ? Cette coupure a-t-elle été bénéfique pour tout le monde ?
Jules Boscq : « J’étais avec l’équipe de France, mais maintenant place à la Ligue Magnus. Alors oui, c’est sûr que ça a été bénéfique. Cela nous a permis de faire une pause, de se réajuster. Nous avons pu faire un point sur les 17 premières journées du championnat. Nous avons pu voir les vidéos, les statistiques de l’équipe. Nous avons travaillé sur nos points faibles. Cela va nous permettre de repartir de l’avant en prenant en compte tous les matchs précédents. Nous avons pu nous reposer lors de cette courte pause et cela devrait nous permettre d’être plus lucides dans les moments où nous avons notre chance. Lors des derniers matchs, nous avons souvent perdu d’1 but contre des grosses équipes. Nous avons fait des matchs sérieux mais nous avons mis un peu de temps à nous mettre dans le bain. Nous n’étions pas à fond dans le match dès le premier palet. Il faut faire des matchs de 60 minutes, gommer nos petites erreurs. »
Cette reprise se fait à Mulhouse, une équipe qui est un adversaire potentiel direct pour les places en playoffs. Vous les aviez battus à Mériadeck en début de saison mais ça n’avait pas été simple. Vous aviez même été bousculés et c’est sur un but en fin de match que vous étiez parvenus à les battre (3-2). Comment aborder un tel match ?
« Mulhouse est une équipe qui ne lâche rien, qui met de l’impact physique, et chez eux la patinoire est souvent pleine, les supporters poussent beaucoup. Il va falloir faire un match plein. Il ne faut pas non plus se mettre trop de pression parce que c’est un adversaire direct. Il faut jouer notre jeu. Ça va être un vrai match de hockey ! »
A titre personnel, comment te sens-tu dans ce groupe cette année ?
« Super bien ! C’est la continuité de l’année dernière. Le vestiaire vit bien, les gars sont super sympas, il n’y a aucun problème. Le groupe est plus fourni, plus technique que l’année dernière, et le niveau à l’entraînement est globalement plus fort que l’an passé. Les nouvelles recrues poussent un peu tout le monde vers le haut. »
Tu viens donc de participer au Tournoi de Hongrie avec l’équipe de France. Tu as joué le premier match, marqué le dernier but et été élu MVP ! Cela prouve-t-il que tu es maintenant bien installé chez les bleus ?
« Je ne dirai pas bien installé. Moi, ça me fait plaisir mais ce n’est pas sur un match que ça se joue. Je n’ai joué qu’un match sur trois. Je me suis blessé mais c’est moins grave qu’on ne craignait et je pourrai jouer demain à Mulhouse sans problème. Pour moi, c’est une fierté, un honneur de représenter la France. Mais il ne faut pas lâcher, il faut continuer à travailler. Physiquement, parce que pour un athlète de haut niveau, ce qui compte ce n’est pas que le hockey, il y a aussi le mental et le physique. Il faut donc travailler sur ces trois points. Et puis il faut toujours en vouloir plus, vouloir aller plus haut, se lever chaque jour en se disant qu’on va encore progresser. Tout donner et ne rien lâcher. »
Recueilli par Claude Canellas