Fabien Métais, la polyvalence au service du collectif 

A 28 ans, l’ancien attaquant de Tours Fabien Métais dont la polyvalence est la marque de fabrique, revient en Ligue Magnus. Séduit par le projet bordelais, il se dit impatient alors que la date de reprise se rapproche… Entretien.

Après 3 saisons en D1 avec les Remparts de Tours, ton arrivée chez les Boxers de Bordeaux est-elle le fruit d’une volonté de revenir jouer en Ligue Magnus où tu as joué 192 matchs Caen, Dijon, Briançon…) ?

Fabien Métais : « La Ligue Magnus n’était pas une fin en soi pour moi. C’est sûr que c’est toujours plaisant de jouer dans l’élite française. J’avais fait ma place en D1. J’étais très bien à Tours, j’y avais fait une partie de ma vie, mais par les aléas de la vie, mon fils se trouve à Bordeaux. Donc j’avais le projet de venir à Bordeaux même sans le hockey. Et les Boxers m’ont contacté, et c’est très bien tombé. »

Outre la raison familiale dont tu parlais, qu’est-ce qui t’a poussé à accepter la proposition des Boxers ?

« Quand on regarde les clubs de Ligue Magnus dans lesquels j’ai joué, c’était des clubs de bas de tableau, avec des fins de saisons compliquées où le maintien était prioritaire. J’avoue que je n’avais plus trop envie de ça, et c’est donc pour cela que je m’étais dirigé vers la D1, pour avoir un projet sportif dans le haut du tableau. Si ça n’avait pas été Bordeaux qui joue les playoffs depuis un certain nombre d’années et si les Boxers n’avaient pas un projet sportif solide, je ne sais pas si j’aurais accepté. »

En passant de la D1 à la Ligue Magnus, tu te lances dans un projet sportif plus exigeant, avec plus de matchs à jouer dans la saison qu’en D1…

« C’est sûr ! Cela dit, j’ai eu la chance de jouer la première saison de la Ligue Magnus à 44 matchs avec Dijon, et c’est vrai que c’était un rythme soutenu qui n’avait rien à voir avec 1 match par semaine en D1. Et j’en ai fait une deuxième à Briançon. Mais cela ne me fait pas peur. Et quand on regarde avec la D1, si on a la chance de faire quelques tours de Coupe de France, on arrive à faire pas mal de matchs. Et le niveau entre le haut de tableau de la D1 et le bas de tableau de la Ligue Magnus s’est resserré au fil des ans. »

Qu’est-ce qui t’a séduit dans le projet des Boxers ?

« Le projet de ramener un palmarès à Bordeaux. Cela fait 8 ans que les Boxers sont en Ligue Magnus et je pense que le club a envie de mettre les choses en place pour amener un premier titre à Bordeaux. C’est très attrayant pour moi. Bordeaux a envie d’être une place forte du hockey français, de se rapprocher vraiment du Top 3 Rouen-Grenoble-Angers. Alors quand on t’appelle pour faire partie de ce projet, c’est sûr qu’il y a une certaine excitation, de l’impatience avant la reprise. Le recrutement a été très bien fait. Ce sera à nous, les joueurs, de tout mettre en place, d’avoir une bonne cohésion de groupe, une bonne alchimie, pour aller au plus haut niveau sportif. »

Mériadeck est une grande patinoire, avec un public nombreux. Cela t’a-t-il attiré ?

« Pour l’avoir vécu à Tours lors des phases finales, je sais que le public a un énorme rôle à jouer pour gagner les matchs. Alors c’est vrai que savoir que la patinoire peut être remplie presqu’à tous les matchs, ça donne envie de se battre, envie de pousser. A Bordeaux, j’ai eu la chance de pouvoir y jouer avec différents clubs, et l’ambiance a toujours été très bonne. »

Avec ta façon d’être, ta façon de jouer, que comptes-tu amener aux Boxers ?

« Je suis un joueur qui peut jouer partout. J’ai la chance de pouvoir jouer aussi bien attaquant que défenseur. Ce qui me caractérise, je pense, c’est ma polyvalence. C’est quelque chose qui intéresse les coachs. Quand j’étais plus jeune, j’étais plus sur un côté, attaquant-défensif, et avec la D1 j’ai eu la chance de pouvoir m’aguerrir offensivement et défensivement. Je sais qu’un coach peut me demander de changer de position en cours de match et ce n’est pas quelque chose qui va me perturber. Je m’adapterai avec plaisir à ce qu’on me demande. Je vais être un joueur de devoir. »

Préfères-tu attaquer ou défendre ?

« (Rires). Honnêtement, ce que je préfère, c’est changer tout le temps, m’adapter. Avec l’entraîneur Franck Spinozzi à Tours, nous avons remarqué que je pouvais faire un match en attaque et le suivant en tant que défenseur. Et c’est ça qui m’apportait le plus de plaisir. »

Connais-tu des joueurs de l’effectif ?

« Je connais beaucoup de joueurs qui sont passés par Amiens où je suis passé durant 4 ans. Je connais aussi ceux de Bordeaux qui sont venus à Tours sous licence bleue. Je n’arrive donc pas en terrain inconnu et je pense que ça va faciliter les choses. »

Connais-tu Bordeaux et la région ?

« Je connais un peu. La ville, le Bassin d’Arcachon. Mon fils est né à La Teste-de-Buch. Je compte bien découvrir un peu plus la région. »

Recueilli par Claude Canellas