Enzo Carry : « Sur un match, tout est possible ! »
Enzo Carry : « Sur un match, tout est possible ! »
Natif de Bayonne, formé à l’Anglet Hormadi Pays Basque qu’il a quitté en début de saison pour rejoindre les Boxers de Bordeaux, Enzo Carry, 18 ans, a déjà montré de belles dispositions dans un effectif au sein duquel une place non négligeable est laissée aux jeunes joueurs. Ambitieux et bien intégré, il revient sur la défaite dimanche face à Amiens et le match qui s’annonce mercredi à Mériadeck en ¼ de finale de la Coupe de France face aux Dragons de Rouen, les champions de France en titre. « Comme nous l’avons fait contre Grenoble, nous allons jouer ensemble, en équipe et avec le cœur », annonce-t-il.
Quelle analyse fais-tu du dernier match contre Amiens ?
« Nous jouons à trois lignes. Cela fait longtemps et ça commence à tirer sur les organismes. Cela devient compliqué de débuter, on le sent depuis 3 ou 4 matchs. Nous n’arrivons pas à rentrer dans le match et à mettre un coup de couteau à l’adversaire. Sur les autres matchs, nous avons pu revenir, mais dans le troisième tiers et en se faisant des frayeurs, mais contre Amiens nous n’avons pas réussi malgré toute notre envie. Et en plus le gardien adverse a vraiment été très bon. »
Vous avez un gros match à jouer mercredi contre Rouen en Coupe de France. Comment l’aborder ?
« C’est un match à élimination directe. Donc, peu importe l’adversaire, sur un match tout est possible. Le sport est fait de miracles et nous allons tout donner. Avec nos ressources, nous allons essayer de faire une bonne entame de match, parce que face à une grosse équipe comme celle-là, si on ne débute pas bien, on le paye cash et c’est très compliqué de revenir. Nous allons donc essayer de rentrer fort dans ce match et comme nous l’avons fait contre Grenoble, nous allons jouer ensemble, en équipe et avec le cœur. »
Vous avez trois jours entre le match contre Amiens et celui contre Rouen contrairement derniers matchs précédents. Ce jour supplémentaire va-t-il compter ?
« Lundi c’était de la ‘récup’, du stretch au programme et reprise de l’entraînement mardi avec de l’intensité. Nous préparons le match de mercredi comme il se faut. »
Vous avez rencontré Rouen chez lui lors de la première journée du championnat. Pouvez-vous en tirer des enseignements pour ce match de mercredi ?
« Nous avions fait un bon match là-bas pour l’ouverture du championnat. Après, c’est Rouen, un gros de la Ligue, ils viennent de se qualifier en CHL. Ils vont avoir du rythme et de l’intensité. Il va falloir se mettre à leur niveau. »
Comment te sens-tu dans cette équipe des Boxers de Bordeaux ?
« Bien. Franchement, on a un bon groupe. Les anciens nous intègrent bien. Personne n’est mis de côté. Il y a une bonne ambiance entre nous. Les anciens nous aident, et nous nous apportons un peu de fougue et nous prenons parfois des risques qu’eux ne prennent pas forcément. Mais ils savent nous recadrer quand il le faut pour rester dans le système sur des matchs serrés comme celui contre Amiens où le moindre détail coûter cher. Je pense que sans les jeunes et sans les anciens, on ne peut pas faire une grosse équipe. Il faut un mélange parfait entre les deux, ce qu’a su faire Olivier Dimet. C’est peut-être grâce à ce mix entre générations que nous arrivons à faire tomber de grosses équipes. Et là où nous sommes aujourd’hui en championnat, personne ne nous attendait. »
Quand tu as décidé de rejoindre les Boxers, savais-tu qu’il te serait fait confiance comme c’est le cas en ce moment ?
« Non. Je suis jeune, j’avais un projet de temps de jeu, de prise d’expérience. Après, le fait que nous ayons des blessés, m’a donné une opportunité de prouver mes qualités. Je suis pour l’instant un peu inconstant. J’essaye de trouver la ligne directrice et je vais continuer pour essayer de progresser le plus possible. Face à Amiens il y a 2 ou 3 occasions que je dois mettre au fond ! »
Recueilli par Claude Canellas