Clément Fouquerel : « Samedi, nous devons montrer que nous sommes chez nous ! »
Après un très bon match vendredi et une victoire 3-2 contre Amiens, vous avez perdu assez largement mardi à Nice (5-1). Quelle est ton analyse de ce match ?
Clément Fouquerel : « Ce n’est pas que nous ne nous sommes pas présentés, mais nous ne nous sommes pas présentés en équipe. Nous n’avons pas attaqué à 5, nous n’avons pas défendu à 5, nous étions un peu éparpillés. Les gars ont essayé de mettre de l’intensité, mais ce n’était pas en même temps, donc ça ne fonctionnait pas, et Nice a fait son match, a été très sérieux défensivement. Ils ne nous ont pas donné grand-chose. C’était chronologique. Nous marquons rapidement, et nous avons commencé à faire des erreurs de turn-over ce qui leur a permis de prendre l’avantage à la fin du premier tiers sur deux buts en power-play. Par la suite, nous loupons le coche sur un 5 contre 3 où on ne marque pas et derrière Nice marque 2 buts coup sur coup. Je pense que ça a fait du mal à la tête. Malheureusement, ça arrive quelquefois dans une saison et des fois, il vaut mieux que ça arrive le plus vite possible pour repartir de l’avant. Nous avons un gros match samedi contre le tenant du titre et nous verrons comment nous allons réagir contre un gros du championnat. »
Justement, cette défaite ne va-t-elle pas peser dans les têtes ou est-elle déjà évacuée ?
« Comme nous l’a dit le coach, il ne faut pas l’effacer, il faut la garder dans un coin de sa tête pour ne pas oublier que si nous ne nous présentons pas en équipe, c’est ce qui peut arriver contre n’importe quel adversaire. Mais il faut passer à autre chose. Le match à Nice est passé, nous ne nous sommes pas présentés comme nous le devions, nous avons perdu les 3 points. C’est fait. Il faut aller de l’avant. Pour cette troisième journée, nous recevons Grenoble à Mériadeck, et c’est à nous d’être le plus performants possible. Devant nos supporters, nous devons montrer que nous sommes chez nous. Et s’il y a des points à aller chercher, il faut les prendre. À nous d’être durs dans les duels, d’être bons défensivement pour leur donner le moins de choses possibles, et offensivement de concrétiser le peu d’occasions que nous aurons sans doute. »
Que penses-tu du groupe de cette année ?
« Nous avons un bon vivier de joueurs qui étaient déjà présents l’année dernière. Nous avons de bons jeunes qui montent en puissance, qui vont avoir des rôles un peu différents. Je pense notamment à Jules Boscq, à Bastien Lemaître qui va avoir encore beaucoup de temps de jeu, à Enzo Carry qui est prometteur… Nous avons pas mal de bons jeunes, et nous avons des cadres qui sont toujours là. Et le staff est allé chercher de très bons Français, Axel Prissaint et Fabien Colotti, et au niveau des étrangers, ce sont des joueurs très ouverts d’esprit, et ça a tout de suite matché avec le groupe. Il y a une très bonne ambiance dans ce groupe, mais c’est comme tout, il faut que la mayonnaise prenne. Ce sont les victoires qui vont faire que le groupe va se développer dans le bon sens. Pour l’instant, tout se passe bien. Il y a eu un petit accroc à Nice, mais ça n’a pas changé grand-chose dans la vie du groupe. Nous voulons tous performer, aller le plus haut possible, et nous ferons les comptes à la fin. Mais c’est sûr que si nous devons comparer avec la saison dernière, cela n’a strictement rien à voir et c’est évident que nous avons beaucoup plus de talents offensifs et défensivement, l’apport d’Hunter Warner est énorme. Je dirais que nous avons une équipe assez homogène avec 4 lignes capables de marquer, et 6 défenseurs, avec en plus le jeune Mahieu qui est arrivé en septième, qui font le job. A nous d’être sérieux et de prendre match après match pour ramasser le plus de points possibles et nous ferons les comptes à la fin. »
Tu dis que vous ferez les comptes à la fin, mais jusqu’où ce groupe peut-il aller, à ton avis ?
« Je pense qu’il est capable de tout. Après, c’est difficile d’en parler parce que nous n’avons pas encore le recul sur les toutes les équipes du championnat. On voit une équipe comme Nice qui a fait un très bon match contre nous, très sérieux, et ce n’est jamais facile d’aller gagner là-bas. Amiens pour l’instant est sur deux défaites de suite, mais reste toujours un adversaire redoutable. Grenoble a des moyens bien plus élevés que les ¾ des autres clubs de Ligue Magnus et tous les clubs essayent de rattraper ce retard. On voit bien que de très bons joueurs sont arrivés un peu partout. Je dirais que nous pouvons aller chercher une place dans le Top 4, mais ça peut être aussi une place dans le top 8. Mais c’est vrai que nous essaierons d’être le plus haut possible pour essayer d’éviter les 3 gros au premier tour des playoffs. Mais la saison est très longue et ce n’est pas facile de se projeter aujourd’hui. »
Et il y a la Coupe de France….
« Oui. Ça dépend du tirage, de plein de choses. Il faut être bons le jour J. Et un match de Coupe de France n’est jamais simple. Nous l’avons très bien vu il y a 4 ans. On ne se présente pas à Clermont-Ferrand devant un club de D1 et nous perdons le tour. Il faut être bon sur un match, et prendre étape par étape, et ne pas se prendre la tête. L’an dernier, nous ne sommes pas passés loin, nous perdons en demi-finale. C’est un objectif du club. Pour nous les anciens qui sommes là depuis longtemps, un tour à Bercy serait vraiment cool ! Nous allons essayer de nous en donner les moyens. »
Recueilli par Claude Canellas
