Clément Fouquerel : « Chaque match est presque une finale pour nous ! »

Le gardien des Boxers de Bordeaux satisfait des 3 points ramenés du double déplacement à Grenoble et Briançon pointe l’importance des deux matchs à domicile du week-end, vendredi face à Mulhouse, concurrent direct pour la qualification aux playoffs, et Amiens dimanche, 5ème du classement. Entretien avec Clément Fouquerel, auteur d’une saison remarquable…

 

Vous revenez de deux déplacements dans les Alpes avec 3 points. Ce qui est une bonne performance…

« J’ai envie de dire que c’est une très bonne performance. Ce sont des points qui peuvent être importants pour la course aux playoffs. Nous nous étions donné comme mot d’ordre d’aller chercher 3 points lors de ces deux déplacements. Grenoble est le leader, c’est une grosse armada et prendre 1 point chez eux c’est déjà très bien. Le groupe a fait un très gros match, Gaëtan (Richard) a été incroyable dans la cage. Mais c’est surtout ce match à Briançon qui était le plus important car c’est face à ce type d’équipe que nous devons prendre des points. Je pense que nous n’avons pas fait le match que nous aurions voulu faire. Je ne vais pas dire que nous avons été surpris, mais nous avons joué contre une très belle équipe de Briançon qui nous a dominé dans l’ensemble du match. Nous perdions 2-1 à 2 minutes de la fin. Nous égalisons dans la dernière minute et nous gagnons en prolongations. Sur la physionomie des deux matchs, nous aurions pu repartir avec 0 point. Nous repartons avec 3 points. Donc nous ne pouvons qu’être satisfaits au vu des deux matchs. »

 

D’avoir égalisé face à Briançon dans la dernière minute du match puis d’avoir marqué 62 secondes plus tard le but de la victoire en début de prolongations, est-il le signe que vous avez vraiment tourné la page de cette mauvaise période que vous avez traversée et que vous avez totalement retrouvé toutes vos valeurs de combat, de solidarité et d’engagement ?

« Je pense que ces valeurs ne nous ont jamais quittés. Mais c’est vrai que nous vivons une saison difficile, en termes de blessures. Nous n’avons jamais eu vraiment l’opportunité de jouer au complet cette saison. Après, c’est vrai que le 6 contre 5 à la fin ne nous avait pas souri à Chamonix, nous avions pris deux buts en cage vide, mais contre Briançon, nous marquons. Je ne peux pas dire que c’est un peu le coup de la chance parce que les gars ont fait l’effort sur la glace pour marquer ce but égalisateur. Mais non, le groupe vit bien, a toujours travaillé fort et nous essayons de donner le maximum à chaque match. Après, malheureusement, il y a des matchs où nous passons à côté, où nous encaissons trop de buts. Nous savions au début de la saison dans quoi nous nous engagions. Notre objectif avec nos moyens c’est d’être dans les 8 pour se qualifier en playoffs et maintenir le club dans l’élite. Nous avions bien démarré la saison, nous étions dans un rythme de victoires, nous encaissions peu de buts, nous étions solidaires, soudés. Ce n’est que mon humble avis, mais j’ai la sensation que nous avons fait ce déplacement à Angers au début du mois de décembre avec un effectif très amoindri (défaite 6-1), match au cours duquel Gaëtan a encore été incroyable dans la cage, où il a pris plus de 60 shoots. Il y a eu une cassure derrière. Nous n’avons pas joué durant deux semaines et nous avons deux fois Anglet qui lui continuait à jouer. Il y a eu le covid ensuite dans l’équipe, les blessures. Nous avons fait un mini-camp sachant qu’il a fallu reprendre ensuite 18 jours plus tard lors de la demi-finale de Coupe de France à Angers. Nous l’avons jouée à fond mais ça ne nous a pas souri. C’est là que ça a péché, plus mentalement que physiquement. Nous n’avions plus le rythme des matchs, un peu comme l’année dernière. »

 

Dans cette période, le doute ne s’est-il pas immiscé dans les esprits ?

« C’est vrai que nous avons fait un très beau début de saison. Mais je ne crois pas qu’ensuite nous nous soyons vus plus beaux que nous étions. Nous avions pris des points contre des grosses équipes et à ce moment-là nous étions plus à nous battre avec les 5-6 premiers. Et aujourd’hui nous sommes septièmes et nous voyons bien que l’écart est fait avec ceux qui nous précèdent. Du coup, il ne faut pas que nous nous trompions de championnat. Maintenant, chaque match est presque une finale pour nous, chaque point pris sera important pour la fin et il va falloir se présenter et être sérieux contre nos concurrents directs et prendre les points. »

 

Justement, il y a deux matchs à domicile qui arrivent, contre Mulhouse vendredi et contre Amiens dimanche… Mulhouse est justement un concurrent direct et le coup peut être jouable face à Amiens. Ce sont donc deux matchs qui peuvent être très importants pour la suite de la saison…

« Complètement ! Mulhouse nous les jouons demain et nous retournerons chez eux une fois d’ici la fin de la saison. C’est sûr que c’est une équipe contre laquelle il faut absolument prendre des points pour les laisser derrière nous au classement. Nous savons la façon dont joue Mulhouse, nous connaissons leur effectif. Les deux matchs joués contre eux ont été de rudes batailles. Il va falloir se présenter, jouer un gros match et espérer prendre les 3 points ».

 

A titre personnel, tu as fait beaucoup de grosses performances. Comment situes-tu ta saison en cours par rapport aux précédentes ?

« La saison n’est pas terminée, c’est un peu présomptueux de s’avancer, mais je pense que je fais ma meilleure saison depuis que je suis arrivé à Bordeaux. Avec Gaëtan, nous nous entendons super bien, ça se passe nickel, nous travaillons fort, et nous savons de toute façon, nous n’avons pas le choix. Nous savons que pour prendre des points, il faut que nous fassions plus que de bons matchs parce que nous savons qu’aujourd’hui, si nous prenons plus de 2 buts par match, la tâche se complique car sur le plan offensif nous avons du mal à performer. Nous sommes à une moyenne de près de 35 shoots par matchs ! Je pense qu’avec Gaëtan, nous pouvons être satisfaits mais la saison est encore longue et nous ferons le bilan à la fin ».

 

Recueilli par Claude Canellas.