Charles-Eric Légaré, Bordelais pour sa première saison en pro

Charles-Eric Légaré aime les voyages. Ainsi, pour sa première saison professionnelle complète, a-t-il choisi de franchir le Rubicon qui sépare les Amériques du vieux continent pour poser ses patins sur la glace de Mériadeck et rejoindre les Boxers de Bordeaux. « J’aime beaucoup voyager, découvrir d’autres cultures. C’est pour cela qu’à l’université j’ai étudié le commerce international. J’aime beaucoup apprendre sur le monde. J’ai d’ailleurs beaucoup voyagé ces dernières années« , reconnaît le n°16 bordelais. Pas besoin de le torturer pour qu’il lâche dans une conversation que le hockey lui a amené l’un de ses meilleurs souvenirs de voyage. « Quand je jouais à Cap-Breton en junior majeur j’ai eu la chance d’aller disputer un tournoi junior en Russie, la Junior Club World Cup. On a passé là-bas 2-3 semaines. C’était une très belle expérience à Ufa, dans une patinoire de la KHL. On s’est promené, on a visité. Personnellement j’ai fait un gros tournoi. J’ai fini dans les top-scorers. Ce fut aussi une très bonne expérience pour moi au niveau hockey« , souligne le Québécois.

Cadet d’une fratrie de 3 enfants (2 garçons, 1 fille), le natif de Saint-Augustin-des-Desmaures dans l’agglomération de Québec aujourd’hui âgé de 25 ans, a été bien entouré. Sa maman aujourd’hui retraitée travaillait pour le service comptable de la ville de Québec, son papa disparu bien trop tôt était directeur d’un service informatique. Nul dans sa famille n’a fait du hockey son métier mais beaucoup y ont joué. Comme une évidence. « Mon frère a joué au hockey en universitaire aux Etats-Unis. Et ma sœur qui aime le sport en a également fait mais elle a arrêté depuis« , narre l’attaquant. « J’ai commencé à l’âge de 3-4 ans. Dès que j’ai pu, j’ai eu un bâton dans les mains. J’ai commencé dans la rue avec des amis mais dès l’âge de 3 ans j’ai commencé à jouer sur la glace. J’ai fait aussi du roller dès l’école terminée. J’étais passionné. Je regardais la NHL à la télé. Mon club préféré était les Blackhawks de Chicago parce que j’adorais Patrick Kane. Il y avait aussi les Canadiens de Montréal, bien entendu. Je collectionnais les cartes de hockey. Dans ma chambre j’avais tous mes trophées, mes médailles. J’avais des posters sur le hockey. Je ne pensais qu’à ça. J’ai joué au football (soccer) mais j’ai arrêté pour le hockey. Je joue au golf l’été, j’aime aussi le tennis. Mais je n’ai jamais fait de compétition en dehors du hockey« , précise Charles-Eric Légaré.

Le Québécois a passé 4 ans à l’Université Concordia à Montréal sous le maillot des Stingers dans le championnat universitaire canadien USports (40 buts, 21 assistances en 127 matchs). L’an passé, saison terminée, et bac en commerce international en poche, il a répondu positivement à la proposition des Mariners du Maine évoluant en ECHL (Ligue de hockey de la Côte Est) mais l’expérience sera de courte durée, les attaquants qu’il remplaçait revenant de blessures. « J’ai réalisé que ce n’était pas vraiment le style d’environnement que je voulais. Il y a beaucoup de mouvements, d’échanges, on ne sait jamais où on peut aller. Hors après l’université j’avais envie de quelque chose de stable. J’ai décidé d’opter pour la France. Je m’étais informé car je connais beaucoup de joueurs qui ont joué ou qui jouent en France. J’ai eu de bons mots. Et c’est là que j’ai pris ma décision« , indique-t-il. L’attaquant reconnaît qu’il avait entendu beaucoup de bonnes choses sur les Boxers de Bordeaux et dès lors le contact avec Stéphan Tartari fut positif. « Je suis super content de mon choix. Je me plais vraiment ici. On a un bon groupe de joueurs. Tout le monde s’entend très bien. Et la ville est super. Je suis ici avec ma copine, on est bien installé. On s’est beaucoup promené, on a visité la ville, on est allé à la plage. On est allé à Biscarrosse, à Arcachon, à la dune du Pilat. On adore vraiment« , souligne-t-il.

Depuis son arrivée à Bordeaux il a entrepris de prendre des cours en ligne en entrepreneuriat et innovation « à son rythme« . Ce qui ne l’empêche pas de s’adonner à d’autres activités comme la lecture en privilégiant les ouvrages portant sur le business. Et s’il ne mixe pas avec ses potes Alexandre Ranger et Félix-Antoine Poulin, il partage avec eux le goût de la musique électronique. Aujourd’hui, il avoue se plaire en France et se voit bien y poursuivre sa carrière même s’il sait que dans le sport professionnel « on ne peut pas prévoir« . « C’est vrai qu’au début il y a un temps d’adaptation mais je crois que ça se passe super bien. J’adore l’ambiance à Mériadeck. On a de super fans« , assure Charles-Eric Légaré, qui a décidé d’ajouter une corde à son arc : le vin. « J’adore le vin. Et quand j’ai décidé de venir à Bordeaux tout le monde m’a dit « tu vas adorer le vin là-bas ». Et effectivement le vin est super bon ici. Je ne connais pas beaucoup mais j’aimerais apprendre d’avantage comment on fait le vin« ; conclut le joueur québécois.

Claude Canellas