Charles-David Beaudoin : « Venir à Bordeaux, ça faisait sens ! »
Venu de Suède, le défenseur québécois Charles-David Beaudoin qui a fait un parcours remarquable en Amérique du Nord, arrive à Bordeaux avec l’ambition d’aider l’équipe à gagner mais aussi avec humilité. « La confiance, ça se gagne », dit-il.
Quelle sont les raisons qui t’ont poussé à accepter la proposition des Boxers de Bordeaux ?
Charles-David Beaudoin : « La proposition était juste complète. Elle répondait à tout ce que je recherchais. Quand les Boxers ont montré de l’intérêt, côté familial j’ai demandé l’avis à ma femme. Sur le plan du hockey, j’ai été séduit par la mentalité et l’ambition du club de devenir une des meilleures équipes de la Ligue. J’aime ce genre de défi. J’aime mieux être dans des équipes qui ne sont pas les favorites et être dans des clubs qui veulent bâtir quelque chose. Tout a joué. La situation familiale, le rôle que j’imagine avoir dans l’équipe, les gens en place avec qui j’ai parlé, la confiance que l’on me fait. Mais la confiance, ça se gagne ! Donc je ne prends rien pour acquis. Je veux prouver ma valeur, aider l’équipe à gagner. »
L’année dernière, tu jouais en Suède, en Allsvenskan. Avais-tu prévu de partir ?
« J’avais des offres en Suède. J’avais décidé de prendre mon temps avant de prendre une décision. Je n’avais donc aucune idée où j’allais jouer. Et quand les Boxers se sont manifestés, tout était aligné. Je suis convaincu que j’ai pris la bonne décision. »
Est-ce que venir en France ça a du sens pour toi en tant que Québécois ?
« Ça rentre dans les raisons familiales de venir en France. C’est un beau pays, Bordeaux est une belle ville et c’était donc très facile de faire le choix. Et puis pour la garderie en français pour ma fille de 9 mois, c’est mieux. Pour le hockey, venir ici ça faisait sens, pour la famille ça faisait sens, tout était réuni. »
Connaissais-tu le hockey français, la ligue ?
« Je me suis informé auprès des Québécois qui jouent en France dont Ludo Karsh. Nous nous connaissons bien, nous venons de la même ville, Drummondville. Mais il me reste tout à découvrir dans les prochains jours et les prochaines semaines.
Quelles sont tes ambitions avec les Boxers de Bordeaux ?
« Je veux que nous gagnions ! Je veux mériter un rôle qui permet d’aider l’équipe à gagner. Mais je ne suis pas un joueur qui part avec des objectifs. Je ne mets pas de pression, je ne mets pas de chiffres en tête en début de saison. Juste gagner, progresser pour arriver en confiance aux playoffs, période où je performe le plus. Au jour le jour, je veux profiter de chaque moment. Je vais avoir un temps d’adaptation comme pour chaque joueur qui change de pays. Pour l’instant, je dois apprendre à connaître un peu plus mes coéquipiers, apprendre les systèmes de jeu… »
Que peux-tu apporter aux Boxers, quel est ton style de jeu ?
« Partout où je suis passé, j’ai été un défenseur complet, un joueur qui joue dans les deux sens. J’ai toujours une grande fierté à défendre et quand on me donne la chance, je suis capable de m’exprimer offensivement. »
Tu es passé très près de la NHL. Tu aurais pu faire une carrière dans cette compétition majeure et finalement ça ne s’est pas fait. As-tu tourné la page ?
« C’est sûr qu’en tant que joueur de hockey québécois, c’est un rêve de jouer en Ligue nationale. Je connaissais mon potentiel, je savais que jouer dans la ligue nord-américaine serait difficile. Durant 4-5 ans, j’y ai cru, j’’ai vu ce que je devais faire pour m’améliorer. J’ai passé 3 saisons au Manitoba en AHL (franchise affiliée aux Jets de Winnipeg), j’ai fait des progrès mais finalement ça ne s’est pas fait. Mais je suis fier de la carrière que j’ai eue. C’est un beau parcours. Alors, oui, j’ai tourné la page. C’est derrière moi. »
Pour finir, tu es fan de quelle équipe en Amérique du Nord ?
« Les Canadiens de Montréal, bien sûr ! Ils sont à 1 heure de chez moi. Et tout Québécois grandit en regardant les Canadiens ! »
Recueilli par Claude Canellas