Boštjan Goličič : « Je joue pour gagner, c’est ma mentalité ! »

Avec 3 Ligues Magnus et 2 Coupes de France à son palmarès, 2 participations aux Jeux Olympiques et 9 Championnats du Monde avec 3 médailles d’or à la clé (2 en D1A et 1 en D1B) sous le maillot Slovène, Boštjan Goličič, 30 ans, est un attaquant expérimenté qui depuis 7 ans a marqué de sa forte présence les compétitions hexagonales lors de ses passages par Briançon, Gap et Grenoble.

Après Briançon et Gap, tu as passé 3 saisons à Grenoble. Pourquoi quitter les Brûleurs de Loups ?

« J’ai passé 3 belles années à Grenoble et j’ai senti que le moment était venu de tenter autre chose. J’ai eu plusieurs options et j’ai choisi Bordeaux. Pour moi, Bordeaux est un club ambitieux qui a un gros potentiel, un bon projet, de bons supporters et a toujours participé aux playoffs ces dernières années »

As-tu gardé un souvenir particulier de la 1/2 Finale que tu as joué avec Grenoble contre les Boxers il y a 2 ans ?

« C’était une 1/2 Finale très dure, très physique. Bordeaux avait une très grosse équipe. C’était une belle série. On a gagné le match 7 mais ça aurait pu tourner en faveur des Boxers. C’est un bon souvenir. Et ensuite je pense qu’on n’a pas gagné la Finale parce qu’on était crevés après la 1/2 Finale et qu’on n’a pas eu assez de temps pour se reposer« 

Viens-tu à Bordeaux en te disant que tu as quelque chose à apporter à cette équipe vu ta grande expérience, ton palmarès et ta carrière sur le plan international avec la Slovénie ?

« Moi je joue pour gagner, c’est ma mentalité. Je veux gagner chaque match. Et je pense qu’à Bordeaux on peut construire quelque chose. Mais je pense que pour gagner, il faut penser au prochain match et ne pas penser à ce qui arrive après. On doit rester dans la réalité. C’est ça que j’ai appris. Et il faut que l’équipe progresse, mais aussi que chaque joueur progresse individuellement au cours de la saison »

Tu as passé une période difficile la saison dernière puisque tu as été longuement absent pour cause de blessure. Es-tu totalement remis pour attaquer une nouvelle longue saison ?

« J’ai subi 2 opérations d’un poignet. Mais tout a été bien fait et j’ai pu rejouer 3 matchs amicaux en fin de saison avec l’équipe nationale de Slovénie et j’ai participé au Championnat du Monde au Kazakhstan. J’ai pu tester mon poignet à fond et je peux dire que je suis au top. Je n’ai aucun problème avec mon poignet et j’ai retrouvé mon jeu. C’était très bien pour moi après une saison difficile de reprendre le hockey, pour mon corps mais aussi pour ma tête »

Tu as fait toute ta carrière française dans les Alpes et tu quittes la montagne pour te rapprocher de l’océan. Connais-tu la ville et la région ?

« Avec Gap on a passé 3-4 jours pour un tournoi en début de saison et avec l’équipe nationale on a fait un tournoi à Bordeaux. J’ai souvent joué à Bordeaux avec mes anciennes équipes. Je connais un petit peu, mais je sais que Bordeaux est une jolie ville. Dans la région, je suis seulement venu 2 fois en rééducation au CERS de Capbreton, mais j’essaierai de mieux connaître »

À Bordeaux viens-tu pour faire un passage ou te vois-tu t’y installer ?

« Mon idée n’est pas de faire juste un passage rapide. J’ai signé pour jouer au hockey, pour donner le plus possible et après on verra ce que ça donne »

Connais-tu des joueurs dans l’effectif des Boxers de Bordeaux ?

« Je connais Matthias Arnaud avec lequel je jouais à Grenoble, j’ai aussi joué avec Clément Fouquerel à Gap, et je connais Julian Junca qui était aussi à Grenoble. Je connais aussi Max Moisand parce qu’on a travaillé ensemble au sein de l’association des joueurs depuis 2 ans. Je connais aussi Robin Colomban et sa famille, et j’ai connu la plupart des autres comme adversaires »

Tu jouais à Grenoble dans une grande patinoire et tu vas encore jouer dans une enceinte parmi les plus grandes du championnat. Que penses-tu de Mériadeck et de son public ?

« Moi je trouve que c’est très dur de jouer à Bordeaux. L’ambiance est très bonne, les supporters font beaucoup de bruit, et c’est une des plus belles patinoires de Ligue Magnus. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai signé à Bordeaux« 

Tu veux poursuivre ta carrière internationale. Tu es à Bordeaux, et on suppose que tu vas continuer à te montrer pour continuer à porter ce maillot ?

« C’est le même niveau auquel je jouais avant et ça va me permettre de jouer avec l’équipe nationale. Chaque fois qu’on m’appelle c’est avec plaisir que j’y vais. C’est un grand honneur de représenter son pays. Avec la Slovénie j’ai déjà disputé 9 Championnats du Monde et 2 Jeux Olympiques »

Recueilli par Claude Canellas