Bastien Lemaitre : « Un gros match nous attend à Angers ».
Défenseur des Boxers de Bordeaux, Bastien Lemaitre, 20 ans, est à l’image de toute la jeune génération qui compose une partie de l’effectif. La tête sur les épaules, le n°5 bordelais sait ce qu’il doit à un groupe sain dans lequel il peut progresser. Il se prépare une nouvelle fois à tout donner sur la glace et cette fois c’est à Angers mardi soir. Un match de Synerglace Ligue Magnus face à un adversaire en pleine forme qui préfigure la demi-finale de Coupe de France qui opposera les deux équipes au début du mois de janvier. Pour Bastien Lemaitre, les Boxers se présenteront à l’Icepark où ils donneront tout malgré un effectif diminué « avec les mêmes intentions que d’habitude », prendre « le maximum de points ».
Vous vous déplacez ce mardi à Angers, actuel deuxième du championnat, 4 jours après une défaite à domicile face à Gap dans un match rendu difficile par l’accumulation des matchs et les absences pour blessure. Comment aborder ce match dans un tel contexte ?
« Face à Gap, nous n’avons pas fait une prestation correcte. Nous ne nous sommes pas présentés. Certes nous étions fatigués du match contre Rouen en Coupe de France mais c’est loin d’être une raison. Nous allons nous présenter à Angers avec nos armes. Nous avons beaucoup de blessés, nous avons un effectif réduit. Nous étions un peu entamés physiquement mais je pense que le week-end de repos a fait du bien. Nous allons à Angers avec les mêmes intentions que d’habitude, c’est-à-dire allez chercher un gros match et le maximum de points. »
Vous rencontrez Angers deux fois cette semaine en championnat avant de se rendre chez eux le 5 janvier pour y disputer la demi-finale de la Coupe de France. Cela aura-t-il une influence ?
« Non, ça n’a pas vraiment d’influence mais c’est bien de pouvoir se confronter à eux avant la Coupe de France. Ça nous permet de nous positionner, de voir un peu comment nous réagissons face à cette équipe, comment nous entamons les matchs. C’est un bon test. On verra le résultat. Je pense que c’est bénéfique de jouer contre avant mais le score n’aura pas d’influence sur le match de coupe parce qu’il se jouera dans une ambiance particulière, différente de celle du championnat. Non, ça n’aura pas d’influence. »
Vous restez sur deux défaites à domicile en Ligue Magnus. Ce match Angers est-il abordé avec l’idée d’aller reprendre des points perdus à la maison ?
« On aimerait gagner tous nos matchs sur la route et être efficaces à 100%. Mais nous sommes réalistes car aujourd’hui nous sommes une équipe un peu décimée par les blessures. Nous savons que c’est un gros match qui nous attend à Angers, mais nous avons envie de repartir sur une dynamique positive et nous donnerons le maximum pour aller chercher la victoire. »
A titre personnel, tu fais ta première saison complète en Ligue Magnus. Comment cela se passe-t-il pour toi ?
« C’est un pur bonheur d’être dans ce groupe cette année. Je suis très content de commencer ma première saison pro à Bordeaux, dans mon club de cœur. Nous avons un groupe super dynamique avec des jeunes et des anciens qui nous encadrent très bien, un groupe qui vit bien, qui est très sain, avec un état d’esprit combatif. C’est génial. Et à titre personnel, ça se déroule très bien. Je suis très satisfait de la place que j’ai dans l’équipe. J’ai la chance de jouer avec Kevin Spinozzi qui est un gros joueur, qui m’inclut dans son jeu. »
Est-ce que tu arrives à être, à ton avis, assez constant depuis le début de saison ?
« J’ai démarré fort en début de saison. J’avais la confiance avec moi, la réussite aussi, avec l’adrénaline, l’excitation de commencer une nouvelle saison et avec tout ce qui va avec. Après j’ai eu un passage à vide durant lequel mes performances ont été moins bonnes. Ce sont des choses qu’on apprend à gérer avec l’expérience. Et comme la communication dans ce groupe est bonne, et ça permet, quand quelqu’un ne va pas super bien, de pouvoir être aidé par les coachs et les plus anciens. C’est très plaisant de pouvoir compter sur eux. »
Cette baisse dans ta production, tu l’expliques de quelle manière ? Est-ce sur le plan physique, le plan mental ?
« Je pense que c’est un tout. Durant certaines périodes ont est moins en réussite, on peut perdre un peu confiance, et les matchs s’enchaînant très vite, il faut rapidement se sortir les idées noires de la tête et avancer le plus vite possible. Cela dit, je pense que ce sont des phases qui arrivent à tous les joueurs mais qui sont mieux gérées le temps passant. »
Le fait d’être dans ce groupe avec d’autres joueurs de ta génération, qu’en plus tu connais bien, te permet-il de t’intégrer encore plus facilement ?
« C’est vrai que quand on regarde l’effectif, quand on regarde le vestiaire, il y a plus d’un quart des joueurs qui sont très jeunes, de la même génération. Nous nous connaissons tous plus ou moins. J’ai personnellement grandi avec Andrea Palat, Jules Boscq, Vince Tartari, et je connaissais Enzo Carry et Louis Vitou d’Anglet. Tout est vraiment plus simple. C’est une bande de potes et les anciens nous intègrent bien. C’est très plaisant. »
Comment expliques-tu les bons résultats des Boxers que peu de personnes attendaient à ce niveau-là ?
« Je pense que nous avons eu une pré-saison très compliquée avec que des défaites, et tout le monde avait peur, tout le monde nous voyait comme une équipe de bas de tableau. Mais je crois qu’il fallait juste laisser le temps au groupe et attendre que l’alchimie se crée. Et quand la saison s’est lancée, nous avons commencé par un match à Rouen avec une défaite à la clé mais quelque chose de très positif parce que nous avons accroché une équipe du haut de tableau. Ensuite, nous avons enchaîné sur de très bons résultats, une série de victoire. Je crois vraiment que c’est grâce à l’état d’esprit d’un groupe qui bosse à fond chaque jour et qui veut aller chercher le meilleur. Et je pense que nous nous tirons tous vers le haut. »
Ce bon état d’esprit de l’équipe, je suppose que tu perçois que les supporters le ressentent…
« C’est vrai que je pense qu’il y a longtemps qu’il n’y avait pas eu une atmosphère pareille à Mériadeck. Déjà, ça fait plaisir de rejouer avec du public comparé à l’année dernière, mais de voir aussi des sourires et des supporters qui poussent dans les bons et les mauvais moments, ça fait du bien. Je crois que l’état d’esprit des supporters est à l’image de notre groupe et que ce qui fait leur fait plaisir c’est de voir une équipe qui se bat, qui ne lâche jamais rien. Nous sentons que les gens sont derrière nous. »
Recueilli par Claude Canellas