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L’intersaison de Stéphan Tartari
07 août 2024
L’intersaison de Stéphan Tartari
Pour le manager général des Boxers de Bordeaux Stéphan Tartari, il n’y a pas de répit. Dès la fin du match 6, le dernier de la finale contre Rouen, il a basculé dans la saison suivante…

Dès le 16 avril, à peine les spots de Mériadeck éteints, il s’est remis au travail avec pour priorité de construire l’effectif de la saison suivante avec le coach Olivier Dimet, un travail déjà entamé avant.
« Même pendant l’année, on pense toujours à la saison d’après. On a plutôt une vision partielle. On pense au présent mais on doit anticiper le futur. De toute façon, j’ai su, dès que nous avons perdu ce match 6, que dès le lendemain je serai au boulot », avoue l’ancien n°4.
Cette année a été différente des précédentes. En jouant la finale, l’intersaison est arrivée un mois plus tard qu’à l’accoutumée pour les Boxers. Mais comme le dit Stéphan Tartari, « c’est un bon retard ».
« Je savais que dès la fin du championnat, il faudrait être très réactif. Ça devenait rock’n’roll ! La priorité, c’était nos joueurs et finaliser les recrues que nous avions en ligne de mire avec Olivier. C’est beaucoup de temps passé au téléphone, à échanger des mails, avec des agents, avec aussi des joueurs, à regarder des vidéos, à parcourir les réseaux sociaux. On a accès à un logiciel qui répertorie tous les matchs, toutes les présences des joueurs, tous les buts, les assists. Il est important aussi d’avoir du retour sur l’attitude des joueurs, leur mentalité. C’est notre philosophie », indique le manager.

Durant cette période, le coach et le manager travaillent ensemble au bureau le matin, parfois l’après-midi. Le reste, pour Stéphan Tartari, c’est au téléphone que ça se passe.
« A la maison, en voiture, le soir au niveau canado-américain, parfois jusqu’à minuit. Il ne faut pas hésiter à interrompre sa vie de famille parce que, parfois, on peut passer à côté de quelque chose », ajoute-t-il.
L’une des phases importantes de cette période aux yeux du manager, c’est la diffusion de l’information sur la composition de l’effectif. « Il faut préparer et rythmer les annonces. C’est pour nos supporters, nos partenaires, et les autres clubs qui regardent ce qu’on fait, comme nous on le fait aussi », indique Stéphan Tartari satisfait de la façon où tout s’est déroulé cette année.
Le manager doit aussi annoncer à certains joueurs qu’ils ne seront pas conservés dans l’effectif. « Ça m’affectait plus il y a quelques années. Je ne dis pas qu’aujourd’hui ça ne me fait rien mais c’est pour le bien du club et j’ai appris à vivre avec ça », confie-t-il.
Les questions d’effectif quasiment réglées, Stéphan Tartari se consacre alors à d’autres secteurs, notamment en matière de sponsoring, de partenariat, en complément de l’équipe commerciale.
Dans ces activités, il y a aussi la participation à l’organisation des évènements pour lesquels Anthony Duperrin est l’acteur principal, le travail sur la stratégie globale, les abonnements, la patinoire, l’organisation des matchs, la communication générale, et les nouveautés… « Un travail qui se fait en équipe avec le président Thierry Parienty, Pascale Lemaitre, Arthur Boie, Alex Agier, Anthony, Lucas, Carmen et Jean-Noël Roth, et avec la présence de nos alternants », indique le manager qui doit aussi organiser les matchs amicaux, contacter les clubs.
Il y a à gérer aussi les appartements des joueurs et les questions administratives avec Pascale, les points qui doivent être faits avec le médical et le matériel avec Jimmy Hanocq.

« Tout cela est fait pour préparer la saison avec dans l’optique d’être mieux dans tous les domaines », dit-il.
Cette année va s’ajouter pour lui une implication plus importante au côté des Boxers de Bordeaux amateurs et de François Paquin, avec l’appui d’Olivier Dimet. Une passerelle entre pros et amateurs qu’il est important de développer.
Toute cette activité de l’intersaison est envahissante pour Stéphan Tartari qui y consacre « une grande partie » de sa vie depuis une trentaine d’années. Mais il le fait toujours avec grand plaisir. Et puis il y a quelques jours de vacances bienvenus mais le téléphone et le mail continuent de fonctionner…
Et puis il y a la reprise au début du mois d’août, avec le camp d’été en cours au Québec avant de basculer dans la nouvelle saison.
« C’est excitant. Je suis très content de ce que le club est aujourd’hui. Petit à petit, on monte, on a atteint la finale, c’est notre récompense. Et on n’est pas passé loin de la consécration, mais il nous manque un titre maintenant, et l’appétit est là et ça donne envie. Même si on sait que ça sera de plus en plus dur, puisque ça réveille aussi tout le monde de se dire que si Bordeaux l’a fait, alors c’est possible. Je pense que c’est top aussi pour le niveau du championnat de ne pas vraiment savoir qui va aller au bout », conclut Stéphan Tartari.
Claude Canellas