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Jean Bédard : « Le club progresse bien ! »

Jean Bédard : « Le club progresse bien ! »

De passage à Bordeaux, Jean Bédard, le grand patron de la chaîne des brasseries sportives La Cage et un des trois associés québécois des Boxers, a longuement rencontré les dirigeants du club, entre travail et partage. Il nous livre ses impressions dans cet entretien.  

Quel bilan faites-vous des 18 mois passés depuis que vous avez rejoint les Boxers de Bordeaux avec Patrick Roy et Jacques Tanguay ?

Jean Bédard : « C’est une association très agréable, très prometteuse, dans le sens où la base, l’équipe, l’organisation sont là. C’est un défi en même temps pour le club de côtoyer les meilleures équipes parce que dans la Ligue Magnus, il y a encore 2-3 clubs, par budget ou d’autres raisons, qui sont à un niveau au-dessus. On a vu cette année que quand on a rencontré ces équipes-là, on était souvent très près d’être victorieux. Ce qu’on veut c’est essayer d’aider à amener les Boxers au plus haut niveau. Donc pour moi c’est une très belle aventure, et je trouve que ça progresse bien. »

Que pouvez-vous apporter, et pas seulement sur le plan financier, pour aider les Boxers à franchir ce cap ?  

« Je pense au niveau du recrutement c’est de pouvoir approcher des joueurs qui peut-être n’aurait pas eu d’intérêt à venir jouer en France. Des joueurs qui veulent vivre l’aventure européenne, mais qui n’avaient pas mis la France dans leurs options. Je pense que le fait que Patrick, Jacques et moi soyons associés au Boxers, je dirais que ça donne de la crédibilité au club pour des talents plus québécois, nord-américains. Cette année, on a été en mesure de recruter des gens qui vont aider l’équipe actuelle qui est déjà bien à nous amener au niveau que l’on souhaiterait. Ça, on peut le faire. On peut donner aussi notre opinion également parce qu’on est quand même des passionnés de hockey. On va refaire le camp d’entraînement au Canada. On peut en profiter pour que nos joueurs bénéficient de ressources que nous avons au niveau coaching et pour qu’ils connaissent d’autres façons de travailler. »

Votre présence chez les Boxers permet-elle de donner de la visibilité au club au Québec ?

« Oui, définitivement et au hockey français. Beaucoup me posent des questions sur cette nouvelle expérience. Donc des gens du Québec s’intéressent à cette aventure, à ce qui se passe en France. Car il ne faut pas se le cacher, le hockey en France va avoir de beaux rendez-vous dans les prochaines années avec le championnat du monde en 2028 et les Jeux Olympiques d’hiver en 2030. Le hockey français va être exposé aux meilleurs pays. Et si on peut contribuer en même temps. Parce que l’idée c’est un peu d’encadrer. Déjà, le recrutement des joueurs français est très bon. On a une très bonne base de joueurs français dans l’équipe. Et si on peu encadrer ces gens-là pour qu’ils se développent d’avantage et si certains peuvent jouer en équipe nationale, on aura réussi une partie de notre mandat. »


A vos yeux, en quoi les Boxers peuvent-ils progresser ?

« Je pense que de façon générale, il faut améliorer la cohésion entre le niveau défensif et l’attaque. On est dans un sport d’équipe. Si tu as des attaquants de talent, mais que la cohésion, le timing des passes des défenseurs et l’endroit où ils envoient la rondelle ne sont pas bons, tout le monde travaille moins bien. On peut aussi essayer d’avoir un peu plus de profondeur défensivement, parce que dans les séries la défensive est plus importante, les matchs sont plus serrés. Je pense que cette année, le recrutement permet d’avoir plus de profondeur au niveau de la défense. Après, ça reste à voir. Dans les buts, on est très bien. Parmi les Français, il y a des jeunes avec un gros potentiel et qui peuvent continuer à se développer. Je pense à Bruche, à Carry… L’idée c’est d’avoir plus d’expériences pour mieux les encadrer. Maintenant il faut que tout ce monde-là travaille ensemble. On le saura à l’automne mais j’ai confiance. Aujourd’hui, les Boxers ont une bonne réputation et cela facilite la signature de joueurs de qualité. L’avantage, c’est que si on parle de Bordeaux, ce qui est très positif, c’est que les gens ne demandent pas c’est quoi, c’est dans quel pays. Et puis l’organisation joue un rôle. Je m’aperçois que quand on parle avec des Québécois qui connaissent bien le hockey, ils sont au courant de ce qui se passe en France, ils connaissent les bonnes villes, les franchises qui traitent bien leurs joueurs. Il ne faut pas l’oublier, les joueurs ont 30 ans, ils viennent souvent en famille et ils veulent vivre une belle expérience autant sur la glace qu’en dehors et je pense qu’on a des atouts très positifs à Bordeaux. »

Pour terminer, c’est quoi l’objectif de Jean Bédard pour les Boxers ?

« Quand on commence la saison, l’objectif c’est de gagner le championnat. Mais je pense aussi de continuer à progresser. Quand on débute la saison, on pense qu’on a les bons ingrédients, il y a l’enjeu, mais il y a aussi ce qu’on contrôle moins c’est que les autres équipes ont également cette conscience de vouloir s’améliorer. J’ai l’impression que la ligue va être de plus en plus compétitive. Mais j’ai confiance. Alors pourquoi pas gagner une des deux compétitions (coupe et championnat).

Recueilli par Claude Canellas