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Axel Prissaint, rude sur la glace, souriant dans la vie
06 février 2025
Axel Prissaint, rude sur la glace, souriant dans la vie

Rien ne prédestinait Axel Prissaint à devenir joueur de hockey. Sauf qu’il est natif d’Amiens, une ville où le hockey occupe une grande place. Formé chez les Gothiques, passé par Gap, le défenseur international actuellement avec les bleus en Norvège, dispute sa troisième saison chez les Boxers. Portrait.
Axel est né il y a 26 ans dans la capitale picarde. D’un papa huissier de son état, et d’une maman notamment qui a été vendeuse et maquilleuse.
Il était encore très jeune quand ses parents se sont séparés. Il a donc vécu toute son enfance et son adolescence avec sa maman.
« J’ai vécu à Amiens puis on est passés par Lille avant de revenir à Amiens », raconte-t-il.
Fils unique, il avoue que « quand j’étais enfant, je pense que j’avais besoin d’attention. J’ai toujours eu plein de copains et je pense que ça compensait le fait que j’étais tout seul à la maison. Je me socialisais assez facilement. J’étais un garçon assez joyeux, souriant. »
Autant le dire, sur ce plan-là, il n’a pas beaucoup changé. « Je pense que je suis resté le même », avoue-t-il, ajoutant au sujet du hockey que « ça ne sert à rien de se mettre beaucoup de pression. Ça reste un jeu. »

Sur le plan familial, il a aussi eu le plaisir de rencontrer sa famille paternelle lors d’un voyage en Martinique avec son père qui en est originaire.
« C’était vraiment cool. La Martinique, c’est magnifique ! C’est vrai que je ne dirais pas non pour y vivre quelques années. Le rythme de vie est plutôt agréable et le cadre de vie aussi », avoue-t-il.
Sa maman est issue d’une famille d’agriculteurs picards mais elle ne lui a pas donné le virus de la campagne. « Moi, je suis un gars de la ville ! », lance le défenseur des Boxers.
Sur le plan scolaire, Axel était un bon élève qui a obtenu au bout du compte un bac ES (économique et social).
La connexion d’Axel avec le hockey dans ses premières années s’est opérée par son père.
« A Amiens, le hockey est important dans la ville. J’avais l’habitude d’aller voir des matchs avec mon père. Il avait des copains dans l’équipe », raconte le n°57 des Boxers.

A Lille, où il a habité quelques temps, sa mère cherchait une activité pour son fils. Et le choix s’est porté sur le roller.
« J’ai fait de l’initiation et ça a fini sur un peu de hockey. Et c’est donc là que j’ai pris pour la première fois une crosse dans les mains. J’avais 5-6 ans. J’ai essayé un peu la glace à Tournai en Belgique. Et, l’année suivante, de retour à Amiens, ma mère m’a proposé de passer à la glace. Et ça s’est très bien passé », se souvient-il.
Son père qui a joué au handball, aimait aussi le tennis auquel il s’adonnait le dimanche avec ses amis. « Je l’accompagnais et c’est comme ça que j’en ai fait aussi. J’avais quelques cours dans la semaine. J’en faisais surtout l’été mais si j’avais continué, je n’aurais pas fait Roland-Garros (rires) ! », reconnaît-il humblement.
Vers l’âge de 8-9 ans, il a fallu faire un choix entre deux sports, et c’est le hockey qui a gagné.
« A Amiens, on avait une bonne formation et de belles générations. Jeune, il m’est arrivé de jouer en attaque de temps en temps mais j’étais le plus souvent en défense. J’aime bien l’engagement physique au hockey. La rugosité dans le jeu est venue quand je suis devenu pro », avoue-t-il.
Pourtant, sa passion avait des limites. « Je n’ai jamais suivi la NHL. Même encore aujourd’hui, c’est compliqué. Je m’intéresse beaucoup au basket. Si je ne dors pas la nuit et que je regarde un match, ce sera de la NBA. Du hockey, j’en ai tous les jours », constate Axel Prissaint.
Sa seule passion, en dehors de la pratique du hockey, c’était « être avec les copains. On était une belle bande. Certains jouaient au hockey même s‘ils ont arrêté depuis, Deux d’entre eux jouaient au rugby et au foot et quand on avait un peu de temps, on allait voir leurs matchs », se souvient-il.

Axel qui a franchi tous les paliers, un à un, a revêtu le maillot de l’équipe de France U16 à l’âge de 15 ans.
« Après j’ai continué dans toutes les catégories. Et j’ai eu la chance d’être appelé pour le mondial lors de ma deuxième année U18 et dans les deux années suivantes en U20. Je n’avais pas spécialement un gros rôle », précise l’Amiénois.
Il a franchi un pas en jouant un match pour la première fois avec les pros à 18 ans en tant que 7ème défenseur. « Et j’ai commencé à vraiment jouer à 19 ans. Il y avait un blessé de longue durée et on m’a pris dans les 6 », raconte-t-il.
En 2020 il est parti à Gap. Pour deux saisons. Perturbé par une opération chirurgicale avant de choisir les Boxers de Bordeaux.
A Bordeaux, il vit avec sa compagne, communicante dans le domaine de la médecine esthétique.
Claude Canellas