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Formation : Rémi Peronnard en mission chez les jeunes

Formation : Rémi Peronnard en mission chez les jeunes

Le lien entre les professionnels et les amateurs s’est renforcée chez les Boxers de Bordeaux avec l’arrivée cette saison de Rémi Peronnard, adjoint d’Olivier Dimet et chargé de la section sportive Classes à horaires aménagés (CHA) qui regroupe des collégiens et des lycéens. 

Le groupe des lycéens avec tous les intervenants 

Un club tel que les Boxers de Bordeaux se développe sur des fondations solides, dont la formation des jeunes fait partie. Le club amateur se charge de cette mission à travers notamment les Classes à horaires aménagés (CHA), crées en 2017, pour des collégiens et des lycéens qui reçoivent une formation sportive spécifique dont est chargée Rémi Peronnard, coach-adjoint de l’équipe professionnelle.

Le but ultime des CHA est de permettre aux plus doués d’accéder un jour au plus haut niveau. 
La compétence de Rémi Peronnard repose sur son expérience. Dès qu’il a été diplômé, il a encadré les jeunes dans les clubs où il était joueur, de l’école de hockey jusqu’aux U20. Après sa carrière de joueur, il a rejoint Rouen où il s’est occupé plus spécifiquement des U17 et des U20 durant 4 ans.  

« On a 23 joueurs concernés. 11 sont des U13 et U15, 12 sont des U18 », indique-t-il. « L’objectif, c’est de faire progresser individuellement les joueurs sur l’aspect technique et tactique. On fait très peu de collectif », confie Rémi Peronnard.

Les collégiens s’entraînent le lundi et le vendredi, et les lycéens et post-bac (aucun post bac cette année), le mardi et le jeudi. 

« Ils sont libérés à 14 heures pour être présents à Mériadeck à 15h pour l’entraînement hors glace. Puis de 16h à 17h, c’est l’entraînement sur glace avec Rémi Peronnard », indique Jérémie Delpey, le référent de la section sportive au sein du club amateur, qui s’occupe plus particulièrement de la partie académique du dispositif. Lequel ajoute que les collégiens ont des aménagements le mardi et le jeudi avec des temps d’études en accompagnements personnalisés dans l’établissement scolaire. »

Le travail de Rémi Peronnard est très spécifique. « On travaille sur des petits ateliers ou des exercices où ils vont pouvoir avoir beaucoup plus de répétitions que sur une séance d’entraînement d’une équipe où l’entraîneur va plus travailler sur le collectif. De notre côté, les deux heures par semaine sont dédiées au développement individuel », indique l’adjoint d’Olivier Dimet qui ajoute : « J’ai un programme sur l’année, avec une ligne directrice. Un entraînement c’est 10 à 15 minutes de travail individuel (technique de patinage, technique de crosses, technique générale) et derrière 20 à 25 minutes de travail individuel sur un thème donné, un ou deux par trimestre. Et enfin, les 15 ou 20 dernières minutes d’entraînement sont basées sur le jeu en espace réduit pour la mise en situation. Les entraîneurs François Paquin et Guy Dupuis y participent. On échange sur les joueurs, sur leur progression, mais je n’ai pas de regard sur ce qui se fait dans la catégorie d’âge », dit-il. 

Le groupe des lycéens avec tous les intervenants 

Quentin Papillon, gardien des pros et de l’équipe de France, participe à des séances spécifiques avec les goalies. 

Les joueurs qui sont éloignés géographiquement de leur famille, sont soit en internat, soit en famille d’accueil. C’est le cas pour un petit Canadien et un Espagnol, en familles d’accueil en permanence, un garçon qui vient de Saint-Pierre-et-Miquelon et deux petits Parisiens », précise Jérémie Delpey.

Les joueurs sont souvent surclassés et évoluent aussi dans la catégorie supérieure à la leur. Des U18 jouent aussi en U21 voire aussi en D3. Sans oublier le cas de Malo Lesur qui a déjà été appelé deux fois en Ligue Magnus et a même été buteur à Clermont en Coupe de France au mois d’octobre. La sélection des joueurs se fait sur la base d’un bon dossier scolaire.

Malo Lesur

Le club travaille en étroite collaboration avec deux établissements, Le Mirail et l’Assomption Sainte Clotilde, et cherche à étendre ces partenariats à d’autres établissements pour élargir vers des formations techniques et professionnelles. 

Une attention particulière est portée sur l’équilibre de chacun des jeunes sur le plan du comportement, de la confiance en soi, aussi bien au niveau scolaire qu’au niveau sportif.  Des salles d’études sont disponibles à la patinoire pour ceux qui sont en famille d’accueil ou en internat afin qu’ils puissent travailler sous la surveillance d’un adulte quand cela est nécessaire, entre deux entraînements par exemple.  

« Je fais un suivi régulier sur le plan académique. J’ai accès comme les parents aux notes et je suis de près leur comportement scolaire. Un gamin peut être moyen dans une matière mais si on voit qu’il bosse, qu’il fait des efforts, ça va. S’il y a un effondrement des notes, c’est que ça ne va pas. On le reçoit en entretien, on voit son emploi du temps, on réajuste tout jusqu’à qu’on retrouve une courbe de résultats qui s’inverse. Dès qu’il y a un problème j’alerte Rémi. Tous les trimestres, on les reçoit et on les évalue. Et on est très sensibles aussi à ce qui se passe chez les familles d’accueil », assure Jérémie Delpey.

Les dates ne sont pas encore fixées, mais des séances de recrutement auront lieu au printemps. Jérémie Delpey indique qu’il y a déjà des candidatures spontanées sur son bureau. Une demande boostée par les résultats de l’équipe professionnelle et une certaine attirance pour Bordeaux, son environnement, son offre en formations…. 

Si aujourd’hui il s’agit de Classes à horaires aménagés, le club a pour ambition de passer un palier. Le but est de devenir un jour un Centre d’excellence sportive comme il en existe à Amiens, à Anglet, à Gap, et à Cergy-Pontoise. Mais tout cela passe par un développement à tous les niveaux.

« Devenir un CES, c’est l’objectif pour pouvoir se développer, être plus attractif. Il faudra être en mesure de proposer une filière de haut niveau en plus des filières classiques pour garder les talents qui peuvent quitter Bordeaux parce que les équipes ne jouent pas dans les championnats Elite », indique Rémi Peronnard.

Pour être labellisé CES par la Fédération française de hockey sur glace (FFHG) il faut se conformer à un cahier des charges qui impose un certain nombre d’obligations. Pros et amateurs travaillent pour accéder à ce statut à moyens termes. 

Les CHA sont la partie émergée de l’iceberg. Le club des Boxers de Bordeaux amateurs, est une association qui compte aujourd’hui environ 400 adhérents « de 3 à plus de 70 ans », précise son président Arhié Ghnassia qui rappelle que l’apprentissage du hockey commence en toute logique par le patinage et que « plus on commence tôt, plus on a de chance de bien le pratiquer ». 

Une partie de l’équipe féminine

C’est ainsi que l’école de hockey compte cette année plus de 50 enfants âgés de 3 à 7 ans. C’est la base de la pyramide. Et il est souhaitable qu’elle soit encore élargie, si on en croit Rémi Peronnard et le président du club.

Outre l’école de hockey, le club a des équipes U9 (30 joueurs), U11 (40 joueurs), U13 (25 joueurs), U15 (20 joueurs), U18 (20 joueurs), U21 (12 joueurs) et une équipe féminine qui a pris son indépendance et est totalement Boxers après avoir été en entente avec Anglet. Elles sont une vingtaine de joueuses. Ensuite, il y a les équipes adultes engagées en D3 et en D4 et les équipes loisirs, l’ensemble faisant environ 150 personnes. 
Pour Arhié Ghnassia, il s’agit de trouver des heures de glace pour tout le monde. Le club dispose actuellement de 900 heures de glace par an, et il lui en faudrait au minimum 1002 chaque année. Des discussions sont en cours avec la mairie et son délégataire pour trouver des solutions.

Il y a du pain sur la planche, mais les manches sont retroussées.

Claude Canellas