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L’indispensable équipe matériel

L’indispensable équipe matériel

L’équipe matériel des Boxers de Bordeaux que dirige Jimmy Hanocq est là pour palier à tous les besoins que l’équipe peut avoir à tout moment. Portraits de ces forçats du petit détail qui mettent au quotidien de l’huile dans les rouages…

Jacky et Patrick, Tic et Tac au pays du hockey

Jacky Mondon, du haut de ses 73 ans dynamiques, fait partie de cette équipe. Né à Bruges où il habite toujours, ce retraité a fait une carrière de 42 ans chez Renault au Bouscat où il était carrossier, avant d’y faire une formation en climatisation.

Jacky qui est un bon vivant, aime le sport, le hockey, le foot et le rugby.

« J’ai joué au foot en corpo sous les couleurs de Renault. J’ai arrêté après une fracture de la malléole. J’ai un peu joué au rugby mais très modestement. J’ai fait des petits matchs d’entraînement à Bruges », raconte-t-il.

Et il a découvert le hockey en 1970 à la patinoire de Saint-Médard-en-Jalles, fermée depuis. 

« Je suivais les matchs, j’allais partout. Un copain y jouait et j’allais le voir. C’est là que j’ai connu sa sœur qui avait elle aussi des amis qui y jouaient et qui est devenue mon épouse »,se souvient Jacky.

De leur mariage sont nés deux enfants, un garçon de 48 ans et une fille de 42.

« Il y a eu aussi les matchs de hockey à la patinoire des Quinconces puis quand Mériadeck a ouvert, j’y suis allé voir tous les matchs avec Patrick (autre membre de l’équipe matériel des Boxers). Le frère de Patrick travaillait à la sécurité des matchs à la patinoire. Le responsable de la sécurité nous a proposé à tous les deux de travailler avec eux. On a bien sûr accepté », rapporte Jacky. 

Puis Patrick et Jacky ont rejoint l’équipe matériel. Le club évoluait alors en 3ème division. 

« A l’époque, on faisait la même chose que maintenant mais avec des moyens différents. On se débrouillait comme on pouvait. Ça a bien évolué depuis. A côté, maintenant c’est l’Amérique. On a connu la patinoire qui faisait aussi salle de spectacle. Il fallait tout sortir des vestiaires, descendre des affaires au sous-sol, en amener chez soi… C’était vraiment compliqué », sourit-il.

Jacky fait maintenant partie des figures des Boxers et il n’a pas envie que ça s’arrête. « Tant que j’ai la santé, je continue. C’est un plaisir de le faire, avec une belle équipe. C’est une famille. Je connais Steph Tartari depuis le début. C’est un mec en or. Le club est à son image », conclut Jacky.

Patrick Prud’homme, dit « Mimi », est né il y a 65 ans à Caudéran qui était alors une commune à part entière.

Célibataire, sans enfant, il est retraité depuis 5 ans. Il travaillait chez Renault Le Bouscat… comme Jacky.    

« J’ai commencé à 16 ans comme apprenti. Puis je suis devenu mécanicien automobile. Les 15 dernières années, j’étais gestionnaire de garantie », explique-t-il.

La vie de Patrick a été marquée par le sport. 

« J’ai commencé par la gym quand j’étais jeune. Et comme je ne pensais qu’à ça, qu’à l’école, ça n’allait pas très bien, mon père m’a sorti de la gym. Ensuite, on a déménagé dans le quartier de l’hippodrome du Bouscat, et j’ai commencé à faire du judo. J’ai fait de la compétition et je suis devenu ceinture noire. Quand j’ai arrêté le judo, je me suis mis à faire régulièrement de la musculation pour m’entretenir », souligne Patrick.

Parmi tous les sports, Patrick aime le rugby, le handball et le football. « J’ai été abonné durant 5 ans aux Girondins de Bordeaux dans les années 80 », signale-t-il.

Avec son compère Jacky, il allait voir des matchs de hockey et il a rejoint l’équipe de sécurité avec Jacky.

« En cours de saison, le club a déposé le bilan. En 2000, quand le club est reparti, le responsable matériel nous a demandé si on voulait venir travailler avec lui et on a accepté bien volontiers », raconte-t-il.

« Et depuis, on a vécu toute l’histoire des Boxers, même si pour ma part, durant 3 ans, j’ai été préposé à la prison avant de revenir au matériel auprès des joueurs », se souvient-il.

Patrick, surnommé Mimi, a également été affublé d’un autre sobriquet, cette fois avec… Jacky. A l’époque de la D1, le gardien de but Christophe Brunet les a surnommés « Tic et Tac » !

Aujourd’hui, Patrick dont on ne sait pas s’il est Tic ou Tac, avoue se sentir très bien là où il est. 

« Je suis très bien dans ce club. J’aime l’ambiance, c’est très sympa. J’ai toujours vu les Boxers comme une famille. Et la saison dernière, je l’ai encore plus ressenti », conclut-il.

Jimmy Hanocq

Et puis il ne faut pas oublier le chef, l’homme d’expérience indispensable, Jimmy Hanocq. Né à Soissons dans l’Aisne il y a 60 ans, dans une famille nombreuse (5 garçons) avec des parents boulangers, il est tombé dans la marmite du hockey dès son plus jeune âge. Il s’occupait du matériel de l’équipe cadets des Gothiques d’Amiens mais ce titulaire d’un CAP d’électro-technicien, est devenu à l’âge de 19 ans responsable matériel de l’équipe pro du club picard qui venait de monter dans l’élite.

Six ans plus tard, il rejoignait les Français Volants pendant une saison au terme de laquelle le club parisien a remporté son troisième titre de champion.

Puis lors des deux années suivantes, il a pris la direction de Reims, alors dans l’élite. Mais les difficultés financières du club ont mis un terme à cette belle aventure.

Reparti à Amiens, il a été embauché par la Fédération des sports de glace (la FFHG n’existait pas encore) comme responsable matériel de l’équipe de France. Avec la génération des Fabrice Lhenry, Philippe Bozon, Antoine Richer, Christian Pouget… « Avec cette équipe, je vais être présent aux Jeux Olympiques de Lillehamer en 1994 et de Nagano en 1998 », dit-il.

Après neuf années sous pavillon fédéral, et après avoir pris en charge Reims la dernière année (finale perdue contre Amiens), Jimmy est reparti en 2000 vers Amiens.

Mais en 2003, il fait une entorse à sa fidélité au hockey et accepte la proposition du LOSC, le club de football lillois. 

« Je suis resté 9 ans au LOSC en tant qu’intendant. J’y ai vécu le doublé championnat-Coupe de France en 2011, deux campagnes en Ligue des champions et la victoire en Coupe Intertoto en 2004 », énumère-t-il.

Mais un changement de présidence va mettre un terme à sa collaboration. Licencié, il s’est retrouvé au chômage et finalement va travailler deux chez Kipsta, marque d’équipements pour les sportifs de Décathlon. « Je suis rentré dans cette maison grâce à mon meilleur ami, Mickaël Landreau », précise Jimmy.

Et puis en 2016-2017, il revient vers ses premières amours et se retrouve responsable matériel chez les Ducs de de Dijon. Un an plus tard, il débarquera chez les Boxers de Bordeaux où depuis sa compétence fait merveille.

Claude Canellas