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Battus à Anglet (4-5) malgré leur domination, pour Bastien Lemaitre, les Boxers ont vécu « un match frustrant » face à des Basques qui ont eu le mérite d’être plus tueurs qu’eux. 

Quel regard portes-tu sur ce match à Anglet ?

Bastien Lemaître : « Je pense que dans l’ensemble, on a dominé le match. On commence très fort dans le premier tiers mais Anglet a eu peu d’occasions mais a été décisif à chaque fois. Ils ont été hyper précis sur leurs occases et on a payé cash nos erreurs. C’est un match frustrant parce qu’on domine, qu’on a franchement un nombre d’occases assez hallucinant mais dans nos moments forts, on n’a pas su être assez tueurs pour renverser la situation. » 

Quel a été votre sentiment quand vous avez été menés 3-0 alors que vous dominiez ?

« C‘est un peu inhabituel. L’année dernière, on était un peu dans la situation d’Anglet. On avait un peu moins d’occasions, on était dominés parfois mais on était décisifs au moment où il fallait l’être. Alors que cette fois, on a dominé sur la globalité du match mais on n’a pas su être tueurs. Ils ont été bons sur leurs occasions. C’est frustrant, mais il faut apprendre à gérer ce genre de match. »

Néanmoins, lors du troisième tiers, vous avez haussé le niveau de jeu…

« On a joué avec urgence dans ce troisième tiers. Et on a bien vu qu’en poussant, on était capables de marquer des buts. Il faut avoir cet état d’esprit dès le début, ne pas se reposer sur le fait qu’on domine, se mettre un peu en urgence pour mettre le palet au fond. »

Anglet ne vous avait plus battu depuis deux ans…

« Oui mais en plus c’est le derby et on veut toujours le gagner. Peu importe que ce soit en pré-saison ou en saison régulière. Mais il faut leur donner du crédit aussi. Ils ont une équipe qui se bat, qui est soudé. On l’a bien vu hier, ils ont bloqué un nombre incalculable de shoots. Ça prouve qu’il y a une sacrée force dans cette équipe et il va falloir les prendre au sérieux tout au long de l’année. »   

N’êtes-vous pas actuellement une équipe qui réagit plus qu’elle n’agit ?

« Oui, c’est exact. On n’a pas encore joué de match durant 60 minutes. On a souvent des trous d’air, on n’arrive pas à être constants sur l’ensemble du match. Et donc, forcément, on est dans la réaction à chaque fois. Soit on mène au score et on se fait rattraper, ou on est menés au score et on court après les buts durant tout le match. On a confiance en nous, on a confiance dans le staff, mais il va falloir qu’il y ait une prise de conscience. Il faut qu’on joue 60 minutes, qu’on soit plus constants, qu’on soit plus tueurs et qu’on prenne nos chances. Il faut qu’on travaille plus fort à l’entraînement même si on bosse déjà dur. Ça part de là. »

Mardi, vous recevez Cergy qui est à peu près dans la même situation que vous. On imagine que le message c’est « victoire indispensable »…

« Bien sûr. Là il faut casser cette spirale négative même s’il n’y a pas le feu, mais on sait qu’on doit être en tout cas à une meilleure place. Le bilan n’est pas ultra positif sur les 5 premiers matchs. Tous les matchs, on a à cœur de les prendre de la même manière mais on va bosser encore plus fort et on va aborder ce match contre Cergy avec l’envie de repartir sur des victoires. »

Même si on n’a pas beaucoup de recul puisqu’on est au début de saison, la saison dernière vous étiez presque plus à l’aise en déplacement qu’à la maison. Et sur ce début de saison, c’est l’inverse…

« Je ne sais pas si c’est explicable ou non, mais on s’était dit déjà au début de l’année qu’il fallait réajuster ça, qu’il fallait plus de victoires à Mériadeck, plus de victoires pour notre public qui vient pour ça. C’est ce qu’on fait jusque-là, mais il faut autant gagner à domicile qu’à l’extérieur. Il ne faut pas que ce soit l’un ou l’autre. On va essayer de repartir sur la bonne pente la semaine prochaine. »

Recueilli par Claude Canellas