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Olivier Dimet : « L’important, c’est être prêts contre Marseille ! »

Olivier Dimet : « L’important, c’est être prêts contre Marseille ! »

Olivier Dimet tire un premier bilan après les cinq matchs amicaux dont les deux contre Anglet. Mais pour le coach des Boxers, l’important c’est être prêts vendredi contre Marseille.

Quel bilan tires-tu de ces deux rencontres contre Anglet ?

Olivier Dimet : « C’est un bilan contrasté. Vendredi, à Anglet, on est bien rentrés dans le match, on a posé le tempo, on a été très intenses. On a mis un gros pressing et on a mis Anglet en difficultés. On a eu un léger relâchement à la fin du premier tiers où Anglet a un peu repris le dessus. Mais dans l’ensemble, c’était un bon tiers et c’était à l’image du match. On a eu de très bonnes séquences à Anglet, d’autres un peu moins bonnes qu’on a su bien gérer ce qui fait que dans l’ensemble, on sort avec un bon match avec beaucoup de points positifs. Ensuite, le match de samedi à Mériadeck, c’est le moins abouti de cette préparation. Je ne suis pas du tout satisfait du contenu, on a manqué d’intensité, on a manqué de cohésion, on a manqué de transitions rapides, on était en retard sur les palets. On ne fait pas un bon match, même si la victoire est au bout. Ce que j’ai dit aux gars à la fin du deuxième, c’est qu’il y aura peut-être des matchs dans la saison où on sera dans cette situation et il faut savoir gagner les matchs quand on est moins bien collectivement, individuellement. Il faut trouver les ressources et le caractère pour l’emporter. C’est chose faite mais en termes de contenu, il y a beaucoup de choses à revoir, en tout cas sur le dernier match. Il n’y a pas d’affolement, c’est de la préparation, c’est bien aussi d’avoir différents scénarios. Le plus important, c’est d’être prêts le 13 septembre contre Marseille. »

Ce petit coup de moins bien sur ce dernier match ne s’explique-t-il pas justement parce que c’est la préparation et qu’il peut y avoir des creux…

« Je n’ai pas envie de trouver des excuses. Ce que je voulais, c’est qu’on sorte de ce match-là avec des certitudes, de la confiance, et je dirai que les enseignements de ce match ne vont pas dans le sens qu’on souhaitait. Il nous reste une semaine de travail avant le premier match et c’est peut-être une bonne chose pour se dire qu’on n’a rien sans rien, et que sans effort, sans travail, sans bloc-équipe, on ne gagnera pas les matchs, en tout cas on sera en difficultés. C’est une piqûre de rappel qui arrive peut-être au bon moment pour avoir une semaine de travail studieuse en vue de préparer le premier match du championnat. »

Avant cette dernière ligne droite studieuse, quels enseignements tires-tu de cette préparation avec le camp d’été au Québec, les 5 matchs amicaux… ?

« Aujourd’hui, on est satisfaits de ce camp d’entraînement, de cette préparation. On sent déjà que le groupe continue à bien vivre, que les nouveaux se sont bien intégrés, et qu’il y a un gros potentiel. Il y a de bonnes phases de jeu qui se mettent en place. On sent une bonne connexion entre les joueurs. C’est très positif. Maintenant il faut être focus sur les détails, être exigeant sur le très haut niveau et ne pas se contenter de ce qu’on a aujourd’hui. Ce qu’on veut, c’est grandir en tant qu’équipe, et être meilleurs. Et c’est chaque jour qu’on doit mettre en avant l’intensité, l’éthique de travail. Maintenant, on a tous hâte que le championnat débute. Il nous reste une petite semaine pour faire les derniers réglages pour être prêts pour le début du championnat. »

C’est quoi les derniers réglages ?

« Il faut qu’on monte en puissance. Il y a encore des réglages sur la tactique, sur certains aspects de notre jeu, ce qui est normal, parce que c’est difficile de tout voir en l’espace de trois semaines. On est dans l’exigence du haut niveau. Ce sont les petits détails qui sont importants dans différentes situations, que ce soit sur notre powerplay, sur nos infériorités numériques, sur notre jeu en zone offensive, notre jeu en zone défensive, sur nos transitions. Le jour où on va attaquer la compétition, les joueurs seront plus focus et plus en alerte dans les différentes situations. J’ai confiance. On s’attendait à un autre match hier mais c’est derrière nous, on regarde devant et on continue à se préparer pour recevoir Marseille. »

Justement, ce match contre Marseille, vous allez l’aborder dans quel état d’esprit ?

« Déjà, c’est le premier match du championnat, c’est le début de cette nouvelle aventure et on a hâte de le jouer, dans notre patinoire, avec nos supporters. On sait que ce ne sera pas un match facile. On est chez nous, on veut bien attaquer ce début de championnat et on va tout faire pour être performants sachant que Marseille va venir avec de l’ambition. Ça va être un gros match, une grosse bataille. C’est un remake des derniers quarts de finale. On connaît la fin du septième match, et j’imagine que Marseille a une petite revanche à prendre même si c’est une nouvelle saison. »

Nouvelle saison et un calendrier qui n’est pas très gentil avec vous puisque vous allez jouer 5 fois à l’extérieur lors des 8 premières rencontres…

« Notre début de saison est chargé, compliqué, et de haut niveau mais de toute façon il faut jouer les matchs les uns après les autres. Il ne faut pas se poser de questions. A nous d’être prêts dès le début. On ne perd pas de vue notre début de saison l’année passée. Pour x raisons, ce n’était pas celui qu’on espérait. On va tout faire pour débuter différemment parce que c’est important de prendre des points et de la confiance dès le début d’un championnat. Mais pour l’instant, on est focus sur ce premier match et on pensera au suivant une fois que celui contre Marseille sera terminé. On veut garder le même état d’esprit que la saison précédente, même si aujourd’hui le statut a peut-être un peu changé, les attentes ont évolué. Pour notre part, en interne, on veut rester les pieds sur terre, rester humbles, et on sait qu’il va falloir travailler fort lors de chaque match pour espérer l’emporter dans ce championnat qui risque de franchir encore un cap en termes de niveau. »

Avant le coup d’envoi de cette saison, c’est quoi l’objectif des Boxers de Bordeaux ?

« L’objectif, quand on sort d’une saison exceptionnelle, on a envie de continuer à franchir des étapes et à grandir. Il n’y a pas de recette miracle. Ça ne sert à rien de voir trop loin. Il faut se concentrer sur le moment présent, le match qui arrive. Si le process est bon, on sera capable de performer, et si on performe on sera naturellement bien positionnés. Oui, on veut essayer de faire une saison aussi belle que l’année dernière mais on sait aussi que le championnat va être à nouveau concurrentiel, et que ce sera chaque fois, ce sera une nouvelle bataille qu’il va falloir gagner. Notre objectif, c’est d’être un outsider ambitieux et de se rapprocher du top de la Ligue. Il va y avoir de nouveau trois équipes qui vont être favorites et on va tout faire pour les challenger. » 

Et avec une pensée pour la Coupe de France…

« Bien entendu. C’est un des objectifs. On a eu une grosse déception avec la défaite à Chambéry. La Coupe de France est une compétition qui tient à cœur à tous les clubs puisqu’en 5 matchs il y a un trophée qui peut être soulevé. L’ambition c’est de donner à nos supporters un premier trophée, à court ou moyen terme. C’est un travail de longue haleine, un travail qui s’est mis en place depuis quelques années. Maintenant on va tout faire pour toucher au Graal, prochainement… »        

Recueilli par Claude Canellas