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Kevin Spinozzi : « Fier des gars ! »

Kevin Spinozzi : « Fier des gars ! »

Encore sous l’émotion et la déception de la défaite en prolongation sur le dernier match de la finale face à Rouen, Kevin Spinozzi se dit fier du travail accompli par toute l’équipe. 

Quel est ton sentiment après ce scénario cruel ?

Kevin Spinozzi : « Je suis fier des gars ! On a eu une saison assez compliquée. En octobre, on était onzièmes. On s’est battus jusqu’en finale pour pousser Rouen. On a travaillé très fort. On mérite d’être arrivés là. C’est la première finale de Magnus de l’histoire de Bordeaux. Alors je sui très fier à titre personnel de faire partie de tout ça. »

Ça s’est encore joué à rien sur ce dernier match…

« Ils ont marqué deux buts rapidement. On n’a pas lâché. C’est avec notre foule aussi. C’était incroyable l’ambiance dans cette patinoire. Ce n’était pas facile. On a su capitaliser sur nos occases. On a fait un bon match. On méritait mieux. »

Vous avez prouvé que vous pouviez vous-mettre au niveau d’équipes comme Grenoble et Rouen…

« On a fait une bonne saison au final. Le futur c’est toujours viser le Top 4. A la place d’avoir toujours un Top 3 Rouen, Angers, Grenoble, on propose de faire un Top 4 en ajoutant Bordeaux. C’est cela le futur. »

Recueilli par Claude Canellas  

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L’œil du coach : Olivier Dimet

« Il y a beaucoup de déception. Pas dans la manière, c’est perdre qui est dur ! Parce qu’on voulait offrir à notre exceptionnel public une dernière victoire à la maison pour s’offrir un match 7. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Ce n’est pas passé loin, mais il faut rendre hommage à cette belle équipe de Rouen. C’est leur 18ème titre, ce n’est pas rien. Ils ont dominé le championnat tout au long de l’année, et là, ils gagnent le titre. Donc félicitations à eux.

« Maintenant, on va digérer cette déception-là et on analysera à froid cette saison. Mais je crois que la première des choses qu’il y a en tête c’est que je suis fier de mes joueurs, je suis fier de ce qu’ils ont accompli tout au long de l’année. Je n’oublie pas où on en était au mois d’octobre. Petit à petit, on est remontés, on s’est classés 4ème. C’est là où on voulait être et ce qu’on avait annoncé en début de saison. Et je crois qu’on a fait des playoffs incroyables ! A la fin des quarts de finale, j’ai dit qu’on avait une bande de barjots, mais ça s’est confirmé. On a tenu tête au grand Rouen, on a joué les yeux dans les yeux. Il faut un vainqueur et malheureusement pour nous, c’est Rouen. On va apprendre de ça.

« On verra dans le futur si on a passé un cap. On était en mission. On a eu un quart de finale dantesque face à Marseille. A partir de là, on avait tout à gagner. On ne se posait plus de questions. On a joué Grenoble en demi sans complexe. On les a battus et derrière, cette finale, hormis la déception du début du match 3 et du premier tiers du match 5 à Rouen, je crois qu’on a rivalisé, on a challengé cette équipe. Il faut rendre hommage à mes joueurs. Ils ont été incroyables tout au long de ces playoffs mais c’est le travail de toute une saison, le travail d’un staff. Je remercie l’ensemble de mon staff qui a œuvré tout au long de l’année, que ce soit le staff technique, le staff sportif, le staff médical. C4est l’ensemble du club qui est mis en lumière. C’est la récompense du travail de Stéphan (Tartari) qui est là depuis 25 ans, la récompense de Thierry (Parienty) qui pris le club à un moment où ce n’était pas facile et qui a fait en sorte qu’aujourd’hui on vit des choses comme ça. Merci à eux. Et on va tout faire en tout cas pour revivre des moments comme on vient de passer.

« On est à 23 guichets fermés je crois sur l’ensemble de la saison. C’était déjà le cas en saison régulière mais là, l’engouement sur ces derniers matchs est incroyable. On a eu un tel support, une telle ferveur qui nous a poussés. Et la déception est aussi là parce qu’on aurait aimé donner encore plus d’émotion à nos supporters, partager ça avec eux. Rouen a gagné, mais on est un beau deuxième !

« On va déjà digérer cette déception, analyser à froid, et on en tirera les conséquences. A partir de là, on se projettera sur la saison suivante. Mais c’est sûr que, quand on a un groupe de cette qualité, on n’a pas spécialement envie de tout changer, de tout révolutionner. Il y a de fortes chances qu’on s’appuie sur une bonne base du groupe pour essayer de continuer à avancer mais ce sera une nouvelle saison, et on sait que les équipes qui ont peut-être déçu cette année vont tout faire pour se replacer. En tout cas, ce qu’on veut c’est être un challenger ambitieux, continuer de faire en sorte que Bordeaux soit dans le haut du tableau du hockey français. C’est encore beaucoup de travail. On va prendre de l’expérience de ces mtchs-là pour continuer à grandir. »   

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Le regard du manager général : Stéphan Tartari

« Quand je regarde dans le rétroviseur, c’est énormément de boulot, énormément de passion, avec beaucoup de de monde. J’ai vu passer beaucoup de monde dans le club qui a amené sa petite pierre à l’édifice. Et aujourd’hui, ce n’est pas une consécration parce qu’il n’y a pas le titre au bout, mais je pense qu’on a passé un cap en atteignant la finale, pour nos spectateurs, pour nos partenaires, pour la ville de Bordeaux, et c’est important. Les Boxers sont maintenant bien ancrés. Il faudra compter sur nous et continuer cette belle dynamique, faire augmenter notre budget, avoir encore de nouveaux partenaires, être à guichets fermés lors de tous les matchs. Ce seront de nouveaux challenges. Et surtout gagner des matchs. Et tout ça va nous aider à construire une meilleure équipe et à nous professionnaliser autour encore plus. Amener des écrans en plus, avoir une entrée différente. Il y a encore plein de choses à faire.

« C’est très frustrant mais ça donne faim d’aller chercher cette coupe. Et la coupe de France aussi. Je suis très fier de notre médaille autour du cou. Elle n’est pas en or, elle est en argent mais c’est la première de l’histoire du club. Tout le monde peut la porter fièrement.

« On a déjà nos idées mais on va faire encore le point avec Olivier, bien sûr. Le but est de garder le plus gros de l’ossature. On avait fait beaucoup de changements l’an dernier. On était passé sur un autre cycle. Et cette année, il y a des joueurs qui vont être demandés. Le budget n’est pas exceptionnel mais c’est un bon budget. A nous de faire les bons choix, les bonnes négociations. Nous, on n’est pas en vacances. Au contraire. Le gros du boulot commence. Ce n’est pas simple mais ça fait partie du job. On est prêts à encore relever le défi pour monter la plus belle équipe possible.

« C’est un peu dur d’analyser tout à chaud. On a un peu de temps aussi avec Olivier pour se poser, pour analyser les matchs de la finale. Mais on n’est vraiment pas loin. On a fait vraiment douter Rouen, une machine de guerre qui a toute la saison a été quasiment imbattable et a fait la course en tête. Ça se joue à des détails, c’est le haut niveau, c’est des détails. Il faudra analyser ces détails qui n’ont pas fonctionnés. »