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Olivier Dimet : « Le plus dur est devant nous »

Olivier Dimet : « Le plus dur est devant nous »

Malgré les deux victoires remportées à Rouen, et le score de 2-0, le coach Olivier Dimet reste prudent au moment de rencontrer deux fois les champions en titre à Mériadeck.

Comment abordez-vous ce match 3 contre Rouen ?

Olivier Dimet : « On va garder notre plan d’action, c’est-à-dire jouer les matchs les uns après les autres. Il n’y a pas d’euphorie. C’est déjà une bonne chose même s’il y a un réel engouement autour des Boxers. On essaye de rester dans une bulle. Bien entendu, aller gagner deux fois à Rouen c’est une très bonne chose. On n’en espérait peut-être pas autant. Bien sûr, on est satisfait d’avoir pris ces deux victoires, mais on sait que le prochain match est le plus important et sera certainement le plus dur. Aujourd’hui, on est focus sur ce match 3 et on ne pense pas à plus loin. »

Vous avez joué 14 matchs en playoffs, tous très intenses. Où en est l’état physique de l’équipe ?

« Je crois qu’il faut rendre hommage au préparateur physique, Brice Lefébure, qui fait un excellent travail. On est capable de rester dans notre identité de jeu qui demande beaucoup d’énergie et c’est grâce au travail qui est fait tout au long de l’année. C’est dur mais on est présents et avec l’adrénaline des playoffs, on ne sent pas la fatigue. »

Qu’est-ce qui a fait la différence sur ces deux matchs à Rouen ?

« C’est une équipe qui y croit depuis le début. Qui a l’objectif d’aller le plus loin possible. Ce qui fait la force, c’est le groupe, l’unité. C’est cette solidité défensive, cette capacité à se sacrifier et à payer le prix pour bloquer les shoots, tout en faisant du jeu, en étant réaliste sur les occasions qu’on a. C’est un tout. Mais à la base, c’est les hommes. L’humain est au cœur du projet. On ne peut réussir que s’il y a un super état d’esprit. On a souvent tendance à dire que c’est une seconde famille. Pour moi, ce sont des valeurs indispensables. Si on joue les uns avec les autres et les uns pour les autres, ça donne les résultats d’aujourd’hui. Depuis le début de l’année on avait cet état d’esprit là. Bien entendu les résultats du début de saison étaient compliqués pour x raisons. Mais ce groupe y a toujours cru, a toujours été solidaire et la cohésion a été de plus en plus forte. Et durant ces playoffs, on sent vraiment une unité incroyable au niveau des joueurs, mais même de tout le club. C’est ce qui fait notre force aujourd’hui. On est face l’Everest, on ne va pas se mentir. Quand on regarde les palmarès, les effectifs. Mais dans le sport tout est possible. L’important, c’est d’y croire. »

Vous avez donc remporté ces deux matchs à Rouen. Peut-on dire que, quelque part vous avez fait le plus dur ?

« Le plus dur est devant nous. J’ai trop de respect pour cette équipe de Rouen qui a l’habitude de jouer des finales, de remporter des titres, et je sais que le match 3 sera d’un niveau encore supérieur à ceux qu’on a pu jouer. Bien sûr, je ne vais pas faire la fine bouche, je suis très satisfait d’avoir remporté 2 matchs à Rouen, mais je sais que rien n’est fait et que le plus dur est devant nous. Ça serait une grosse erreur de croire que c’est arrivé. D’abord parce que c’est Rouen, et ils ne l’entendent pas de cette façon. »

Vous allez retrouver le public de Mériadeck qui sera encore présent derrière vous…

« C’est vrai que quand on entre sur la glace, cette ferveur est incroyable. Ça pousse les joueurs, ça les transcende, et ça aide aussi les joueurs dans les moments difficiles. On sait qu’on va certainement encore avoir besoin d’eux derrière nous pour nous donner un peu plus d’énergie et faire en sorte de remporter ce troisième match. On est très content de revenir à la maison, on a envie de donner des émotions à nos supporters, aux gens qui sont derrière nous et partager ces moments-là. »

Recueilli par Claude Canellas