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Finale-Olivier Dimet : « La jouer n’est pas suffisant ! »

Finale-Olivier Dimet : « La jouer n’est pas suffisant ! »

Le coach Olivier Dimet sait ce que représente Rouen, adversaire des Boxers en finale. Mais il espère « déjouer le pronostic » car « une finale ça ne se joue pas, ça se gagne ».

L’heure a sonné à l’horloge de la Synerglace Ligue Magnus. Ce vendredi soir, les Boxers se lancent à l’assaut des Dragons de Rouen lors du premier match de la finale. Un événement pour tout un club qui n’a jamais connu les joies d’un succès au bout d’une compétition dans l’élite. 

L’exceptionnel parcours des Bordelais dans les tours précédents des phases finale ont suscité un enthousiasme débordant. « Ce sont des bons moments qu’on a vécus, c’est beaucoup de partage, beaucoup de gens heureux. C’est aussi pour ça qu’on fait du sport », lance le coach Olivier Dimet.

Mais pas question de s’abandonner à la satisfaction, les Boxers ont les crocs et ne comptent pas en rester là.

« On a rapidement tourné la page pour se focaliser sur la suite parce que c’est une finale et que ce n’est pas tous les ans qu’on a la chance d’en jouer une. Et la jouer ce n’est suffisant, c’est la gagner qui est le plus important », ajoute le coach girondin.

Olivier Dimet qui a disputé deux finales de Ligue Magnus face à Rouen en tant que joueur mais n’en a gagné aucune, rappelle qu’en début de saison, joueurs et staff avaient joué la carte de l’ambition. « On avait dit qu’on ne se donnait pas de limite », rappelle-t-il.

Le coach bordelais reconnaît que « ça peut paraître prétentieux », mais pour lui « de belles choses peuvent arriver quand on a une équipe soudée, solidaire et qui paye le prix pour aller chercher des victoires. On a vu que notre force c’est notre groupe. »

Il en veut pour preuve les deux premiers tours des séries éliminatoires. 

« On a passé un quart de finale difficile contre Marseille. On a montré beaucoup de caractère en étant capable de revenir lors du match 6, d’égaliser à 3 minutes de la fin du match 7. Et après, on a joué une demi-finale face à Grenoble où peu de monde nous donnait des chances de gagner. Et je pense que les deux premiers matchs nous ont donné cette croyance que c’était possible de le faire, et une énergie supplémentaire malgré la fatigue puisqu’on a enchaîné 12 matchs en l’espace de 22 jours. Tout le mérite en revient aux joueurs. Ils ont été incroyables durant ces deux tours de playoffs », dit-il.

Forts de ces 12 matchs contre Marseille et Grenoble, les Boxers de Bordeaux, après avoir écrit l’histoire de ce club en se qualifiant pour la première fois pour une finale, sont maintenant au pied du mur, un édifice solide construit de longue date du côté de l’Île Lacroix à Rouen. 

« Maintenant, c’est le plus beau qui est devant nous, c’est une finale. Moi ce que je veux, c’est qu’on la joue pleinement, et qu’on n’ait pas de regret à la fin. On sait que ça va être difficile parce qu’on joue face à l’ogre rouennais qui depuis les années 2000 truste régulièrement le titre ou la place en finale. Ils ont cette expérience-là que nous on n’a pas puisque c’est la première du club. Mais en tout cas, je sais qu’on va tout faire pour les challenger », assure Olivier Dimet.

Pour le coach bordelais « une finale, il faut la vivre. Il faut vivre le moment présent. Il y a beaucoup d’euphorie, de félicitations, ça fait plaisir, mais il faut qu’on reste dans notre bulle. Une finale ça ne se joue pas, ça se gagne ! Il ne faut pas la jouer avant de l’avoir jouée », martèle-t-il 

Avant le coup de sifflet initial de cette série, Olivier Dimet a donné la feuille de route à ses troupes. « Concentrons-nous sur le premier match avant toute chose. Rouen est le favori, on est l’outsider mais on va faire le maximum pour essayer de déjouer le pronostic et d’offrir le premier titre aux Boxers. » 

Claude Canellas