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Maxime Legault : « On n’a encore rien gagné ! »

Maxime Legault : « On n’a encore rien gagné ! »

Si le capitaine Maxime Legault est fier du parcours en demi-finale des Boxers qui mènent 2-0 face à Grenoble, il rappelle aussi que si l’ambition est là, tout reste encore à faire.

Quelle analyse fais-tu de ce match 2 contre Grenoble ?

Max Legault : « Je trouve qu’on a bien joué, qu’on a bien contré les attaques de Grenoble. Et par la suite, on a été solides dans notre jeu offensif. On a eu le contrôle du palet, de grosses chances de marquer. Le gardien adverse a fait le job. Et on a su trouver les failles vers la fin. »

Ce match a été un combat rude pendant 60 minutes…

« C’était effectivement un combat. On en était rendus à 9 matchs en 16 jours. Physiquement, on le ressent, mais la foule nous donne de l’énergie pour continuer pour batailler. On a réussi à faire un 60 minutes complet malgré tout. Dans chaque match de hockey, il y a des temps forts et des temps faibles, mais on a su bien les gérer. On s’était dit qu’on voulait jouer compact avec la mentalité playoffs, avec beaucoup de sacrifices. On a vu des mecs qui se jettent devant les palets, des mecs qui shootent avec les épaules. C’est beau à voir, ça donne de l’énergie au banc, et ça te motive à le faire aussi. On le voit, tout le monde y participe. »

Il y a aussi un capitaine qui prend un rebond sur le poteau et marque le but….

« Il faut donner crédit aux autres joueurs aussi. Je suis devant, j’ai peut-être le job le plus facile. On voit que l’avantage numérique performe bien sur cette série jusqu’à présent. Le désavantage numérique est énorme. On voit que présentement, ça fait la différence. Il ne faut pas se satisfaire de ça, il faut continuer à travailler, on veut continuer à marquer en avantage et on veut continuer à les contrer en désavantage. Il faut être efficaces dans ces moments-là, ça peut être des moments-clés. »

Vous avez maintenant devant vous quatre matchs à Grenoble. L’objectif est-il d’en gagner un pour se donner un match 7 à Mériadeck ?

« Moi, je veux y aller un match à la fois. On doit aborder le premier match là-bas comme on a abordé les matchs ici. On va avoir une grosse foule contre nous. Ce ne sera pas la même ambiance, la même atmosphère. On aura l’entrée du loup. Restera à gérer ces émotions-là. On s’est dit depuis le début des playoffs qu’on voulait rester dans notre bulle, notre famille. Tous les bruits externes, que ce soit l’arbitrage, les défaites, les matchs à l’extérieur, à domicile. On veut se concentrer sur nous. »

Plus on avance dans ces playoffs et plus on sent de la maîtrise dans cette équipe…

« On a eu des moments difficiles. Il faut tomber plus bas pour apprendre à remonter. En octobre, on était onzième. On a su remonter la pente. On a eu des moments durs au courant de l’année puis on a réussi à aller chercher notre objectif de la quatrième position. On a passé le premier tour au septième match, on a tout donné. On veut continuer dans la même mentalité, On est en confiance. Je pense que ça paraît, que les gens le ressentent aussi. On veut garder ça, mais on ne veut pas être trop confiant. On veut être réaliste, on veut jouer avec nos capacités, jouer avec nos forces. »

Quand tu es revenu après ta longue blessure à la fin du mois de novembre, tu te disais que le principal pour toi c’était de pouvoir rejouer. Mais aurais-tu à cette époque pu te dire que vous seriez en demi-finale, que vous gagneriez les deux premiers matchs contre Grenoble… 

« On m’aurait dit ça lors de mon retour, j’aurais répondu que c’était n’importe quoi. Finir quatrièmes, être en demi-finale, mener 2-0… C’est un beau travail accompli, c’est beaucoup d’efforts mais comme l’a dit Olivier (Dimet) dans le vestiaire, on n’a encore rien gagné. On a de l’ambition, on ne veut pas s’arrêter là. »

Vous avez gagné quelque chose : un grand amour du public…

« Oui et on espère que ça va continuer comme ça, que le public va nous donner de l’énergie, parce qu’on en a besoin. »

Y a-t-il une façon particulière d’attaquer le math 3 mardi à Grenoble ?

« Je crois qu’il va falloir sortir fort parce qu’on sait qu’il va y avoir une réaction de l’autre côté. Ils vont vouloir avec la foule aussi commencer aussi le match très fort, attaquer. Il va donc falloir déjà faire un gros premier tiers, y aller à coups de périodes, à coups de 10 minutes, de focuser sur ces moments-là, et de prendre nos chances quand elles se présentent. »

Recueilli par Claude Canellas   

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L’œil du coach : Olivier Dimet

« On a encore fait un grand match d’équipe, où on a payé le prix pour aller chercher la victoire. On joue les yeux dans les yeux avec cette équipe de Grenoble, et on voit qu’on est capable de les challenger. C’est vrai que le match de la veille (victoire 3-2), nous a donné de la confiance, nous a montré que c’était possible. Et on a fait un meilleur match que celui de la veille.

« On a fait un match plein. C’est sûr qu’on aurait pu s’inquiéter de la fatigue car c’était le neuvième match en 16 jours, mais je crois qu’on est sur une dynamique. On joue avec l’adrénaline, et quand tout le monde fait les efforts dans les deux sens de la glace, avec nos deux gardiens qui ont fait deux très grands matchs en deux jours, ça offre ce genre de possibilités.

« On mène 2-0 dans la série, mais il n’y a rien de gagné. Il faut qu’on reste la tête froide, qu’on continue. Maintenant, on a 4 matchs à Grenoble. On va tout faire pour faire en sorte qu’il y ait un prochain match à Mériadeck. »

« L’ensemble de l’équipe travaille fort, mais ça ne date pas d’aujourd’hui. Ça fait plusieurs mois qu’on sent que cette équipe a une âme, qu’elle ne lâche rien, et c’est le travail collectif. C’est un état d’esprit qui est indispensable pour aller chercher de la performance, et on voit que quand on joue les uns pour les autres, on peut faire de belles choses. Il faut continuer comme ça.

« Nos unités spéciales font un très gros boulot depuis deux matchs. C’est très satisfaisant mais maintenant, c’est le prochain match qui compte. »