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Que seraient les Boxers sans les bénévoles ? – Episode 2 –
06 novembre 2023
Que seraient les Boxers sans les bénévoles ? – Episode 2 –
Deuxième épisode de notre saga sur les bénévoles du club, un bien précieux pour les Boxers de Bordeaux. Aujourd’hui, voici Monique, Mathilde et Laurent…
La dame des billets
Depuis 8 ans, Monique Molinos, aujourd’hui retraitée, est l’un des sourires qui s’affichent dans la billetterie de la patinoire Mériadeck. Chargée de vendre les billets d’entrée au guichet lors de chaque match des Boxers de Bordeaux, elle avoue qu’elle a tout de suite pris goût à la tâche. Elle officie au côté de Marion, arrivée il y a environ deux ans. A toutes les deux, elles ont également pour mission de remettre les billets réservés à l’avance par des groupes.
Ses premiers contacts avec le hockey sur glace remontent aux années 70… « J’allais régulièrement patiner lors des séances publiques à la patinoire des Quinconces. C’est ainsi que j’ai connu mon mari Joël, qui était joueur de hockey. Il jouait avec les Dogues, et avait parmi ses coéquipiers Yves Cétois, un autre bénévole des Boxers », se souvient-elle.
De cette union sont nés deux enfants et trois petits enfants.
Quand le couple a décidé de faire construire sa maison dans le Médoc, Joël a arrêté le hockey mais il n’a jamais coupé les ponts avec son sport.
C’est dans la patinoire Mériadeck qui a vu le jour en 1981 que le hockey est revenu en force dans la vie de Monique. « Mon petit-fils, qui avait 3-4 ans, a découvert le hockey, il s’est passionné et il a commencé à jouer à Bordeaux. On l’a suivi, bien entendu, et nous sommes devenus naturellement bénévoles auprès des jeunes », raconte-t-elle.
Pour sa part, Joël a pris rapidement un poste d’entraîneur dans les équipes de jeunes.
Pendant ce temps, l’équipe pro des Boxers de Bordeaux montait en puissance, accédait à la Ligue Magnus.
« Quand nous avons appris que l’équipe professionnelle cherchait des bénévoles, nous nous sommes proposés. Nous avions derrière nous une expérience de 20 ans de bénévolat dans le milieu de la course à pied et cela nous semblait normal de nous engager », dit-elle aujourd’hui.
Joël a rejoint la table de marque. Et elle s’est retrouvée à la billetterie. « C’était assez naturel parce que professionnellement, je travaillais dans la restauration à la CARSAT de Bordeaux et surtout je tenais la caisse », indique Monique.
Depuis 8 ans, lors de chaque match, Monique arrive à Mériadeck vers 18h, parfois même plus tôt. Une activité qui fait partie de sa vie et qu’elle pratique avec le sourire.
L’homme des chiffres
Laurent Pastant est une figure de Mériadeck. Amateur de hockey et des Boxers depuis 15 ans, il a été un spectateur fidèle avant de devenir bénévole en 2016.
Depuis cette époque, il fait partie de l’équipe des statisticiens qui fournissent toutes les données à l’entraîneur durant les matchs.
Natif de la Touraine, né dans un village à une vingtaine de kilomètres de Tours, c’est par son activité professionnelle qu’il s’est retrouvé à Bordeaux en 2007.
« Je me suis engagé dans l’armée, dans l’arme du train. Je me suis retrouvé à La Rochelle et au bout d’une dizaine d’années, suite à des événements familiaux, j’ai eu l’opportunité d’être muté à Bordeaux. J’étais caporal-chef. J’ai quitté l’armée et maintenant, je suis aide-soignant depuis 11 ans, essentiellement en gériatrie J’ai notamment travaillé à la clinique d’Arcachon et maintenant je suis à la polyclinique de Bordeaux-Caudéran depuis 5 ans et demi », indique-t-il.
S’il a fait du sport, du football et du tennis en compétition « à un petit niveau », Laurent ne connaissait pas le hockey sur glace. Dans sa Touraine natale, il connaissait l’existence des Remparts de Tours mais n’avait jamais eu l’occasion de les voir jouer.
« C’est un peu par hasard que j’ai commencé à suivre les matchs de hockey. J’étais donc militaire à la caserne Xaintrailles depuis un an. La responsable du CE, fan des Boxers, vendait des billets à tarif réduit. J’ai pris un ticket, par curiosité. Et j’ai tout de suite accroché. Par la suite, je suis allé voir quasiment tous les matchs », raconte Laurent.
Un an après la montée des Boxers en Ligue Magnus, avec l’arrivée de Philippe Bozon comme entraîneur, le club a cherché des bénévoles pour faire les statistiques.
« Je me suis porté candidat, et j’ai été retenu avec 5 autres personnes. Nous sommes donc une équipe de 6 mais 4 qui se relaient selon leur disponibilité suffisent pour assurer cette mission », dit-il aujourd’hui.
Depuis le début, les conditions de travail ont évolué. « Les deux premières années, nous travaillions sur des PC. Depuis le logiciel que nous utilisons a évolué et nous travaillons sur des tablettes, ce qui est plus rapide », indique-t-il.
Les jours de match, Laurent arrive à Mériadeck vers 18h30, et met les tablettes à jour avec les données fournies par le coach Olivier Dimet.
« Durant le match, nous comptabilisons les temps de jeu de chaque joueur, les face-off, les tirs cadrés, bloqués par un joueur adverse voire un partenaire, les tirs à côté, les tirs sur les poteaux, les buts, les arrêts de gardien. Le coach y a accès et les consulte entre les tiers et en fin de match », précise Laurent.
Laurent aurait pu s’en tenir à cette activité bénévole au service du club. Mais il n’en est rien.
« Je m’occupe aussi de remplir les « frigos » des salons VIP, dans les jours précédents le match. Je fais ça depuis 4 ans », précise-t-il.
Aux dernières nouvelles, il ne s’est pas encore porté candidat pour jouer un autre rôle…
La demoiselle de la boutique
Mathilde Clair, 18 ans, est la plus jeune de l’équipe de la boutique que vous pouvez trouver lors de chaque match au premier étage de la patinoire Mériadeck.
Native de Montpon-Ménestérol en Dordogne, elle n’était pas destinée à vivre dans le milieu du hockey. Mais le destin emprunte parfois des chemins de traverse. Mathilde raconte son histoire : « Ma maman élevait des boxers. Un jour, elle a découvert qu’il existait une équipe de hockey qui portait ce nom-là et elle est venue voir un match à Mériadeck. La deuxième fois qu’elle y est allée, j’ai demandé à l’accompagner. J’avais 13 ans. Et, c’est devenu un besoin de venir voir les matchs, une bonne habitude. C’est une histoire toute bête mais je suis très heureuse d’avoir découvert ce club », dit-elle avec ce grand sourire qui la caractérise.
« A la fin de l’année 2018, nous avons déménagé, ma maman, mes deux sœurs et moi vers Bordeaux. Ma mère n’avait plus son élevage et nous avons eu l’occasion de venir à Bordeaux, une ville que nous avons toujours aimée. Et ça nous a permis de nous rapprocher un peu plus du hockey et des Boxers. Nous habitons à Talence. »
A cette époque, les Boxers ont fait savoir par leurs réseaux sociaux qu’ils étaient à la recherche de bénévoles. « Cela faisait un moment que j’avais envie de le faire. J’ai saisi ma chance. J’ai commencé par la billetterie, puis l’entrée des salons VIP et les interventions sur la glace, par exemple pour placer le tapis. Et au bout de six mois, on m’a proposé d’intégrer l’équipe de la boutique. Ça m’attirait vraiment. Et je ne suis pas déçue », assure Mathilde.
L’équipe de quatre personnes de la boutique est un groupe soudé où la bonne humeur est une valeur cardinale. « Je sais que chaque fois que je viens, nous allons passer une bonne soirée, tout en faisant très attention à bien faire notre travail », indique Mathilde. Accueil, conseil, vente des textiles, des maillots, des palets, des accessoires…, « c’est un travail varié et très agréable ».
Etudiante en BTS de communication, elle s’est portée candidate pour intégrer une école de management à Montréal pour la prochaine rentrée.
Si son avenir se dessine au Québec, Mathilde sait qu’elle laissera une partie d’elle-même à Mériadeck. « Je serai toujours là, avec les Boxers, par le cœur et par la pensée », conclut la demoiselle de la boutique…
Claude Canellas