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Bastien Lemaître : « Une situation d’urgence ! »

Bastien Lemaître : « Une situation d’urgence ! »

Après la défaite mardi soir à Mériadeck face à Gap (3-4), le défenseur Bastien Lemaître reconnaît que l’équipe est dans « une situation d’urgence ». Pour lui, le groupe doit rapidement se remobiliser pour retrouver l’état d’esprit affiché lors des trois matchs précédents et aller à Grenoble comme on va « à la guerre » et se battre « comme des chiens » !

Quelle est l’analyse que tu fais de ce match ?

Bastien Lemaître : « C’est un peu compliqué. Nous ne rentrons pas si mal que ça dans le match. Nous sommes un peu dominés physiquement mais nous jouons. Mais sur une erreur sur un turn-over, nous le payons cash. Nous avons eu une réaction dans le troisième tiers mais il faut que nous changions d’état d’esprit. Nous sommes toujours dans l’urgence. Ce n’est pas parce que nous avons gagné chez eux que nous sommes sortis de la zone rouge. »

Vous avez connu un passage à vide dans le deuxième tiers…

« Oui, il faut que nous nous remobilisions tout de suite. Nous ne pouvons pas comme nous l’avions vu sur les matchs de début de saison où nous étions en dedans et nous n’avions pas la mentalité. Nous avons vu que sur les trois derniers matchs nous avions un esprit d’équipe qui était soudé. Nous avons été solidaires à Gap, nous sommes allés chercher une victoire. Mais ça il faut que nous l’ayons dans tous les matchs si nous voulons remonter au classement. »

Ce n’était pas le cas mardi soir ?

« Je ne dirais pas que ce n’était pas le cas. Mais est-ce que nous sortons de notre match ? En tout cas, il faut que nous nous parlions, que nous nous remobilisions. Si dans le premier tiers nous démarrons un peu en dessous, il faut que nous soyons capables de rehausser le niveau. »

Cela fait deux matchs où vous prenez un but à quelques secondes de la fin. Y a-t-il une explication ?

« Sur celui-là, nous sommes en infériorité, malchance ou pas, nous sommes à 4 contre 5 et c’est plus compliqué. Ça fait mal de perdre à 3 secondes de la fin. Comme nous avions bien réagi dans le troisième tiers, peut-être méritions-nous la prolongation… Ce sont des faits de jeu. »

Le fait que des joueurs blessés manquent ou reviennent de longues blessures, même si là vous avez joué à quatre lignes mais avec trois nouveaux joueurs, joue-t-il contre vous ?

« C’est sûr que nous ne sommes pas gâtés depuis le début de l’année. La dynamique est difficile à garder. Ce ne sont pas des excuses mais là, nous avons trois joueurs qui arrivent. Nous les intégrons sans problème mais il faut que tout le monde en place, apprenne les systèmes. Forcément, ce sont des devoirs en plus. Normalement, on a une équipe complète en début de saison et on est parti pour la saison. Ce sont des variables dont il faut tenir compte. »

Vendredi, il y a ce match à Grenoble. Dans la tête, y a-t-il le match de la semaine dernière, perdu à 5 secondes de la fin de la prolongation mais que vous auriez pu gagner tout autant. Est-ce qu’il y a une revanche à prendre, peut-on se servir de ça ?

« Au-delà de la revanche, nous sommes dans une situation d’urgence, et peu importe l’adversaire. Aujourd’hui, nous devons gagner tous les matchs si nous voulons remonter au classement. Revanche ou pas, il faut que nous allions à la guerre comme des chiens ! Il ne faut pas se poser de questions. Il faut se sortir de cette zone rouge et aller gagner à Grenoble. »

Tu n’as pas été épargné par les blessures. Tu es revenu vendredi à Gap. Comment te sens-tu ?

« Je commençais à être bien quand je me suis blessé. C’est un contact à la cuisse, un fait de jeu. Ça coupe un peu la dynamique 2-3 semaines sans jouer. C’était un peu dur à Gap lors du premier tiers. Après il faut retrouver le rythme. Je travaille bien avec le préparateur physique et les kinés pour remettre en forme. C’est reparti ! »

Recueilli par Claude Canellas

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L’œil du coach : Olivier Dimet

« Nous ne méritions pas de gagner. Nous ne faisons pas le match qu’il faut. Même si nous avons une réaction sur le troisième tiers, ce n’est pas suffisant. Nous ne nous sommes pas présentés de la bonne façon. Je pense qu’une seule ligne a fait son match, c’est celle des jeunes, avec Enzo Carry, Valentin Grossetete et Baptiste bruche. Tous les autres ont été passagers hormis Papillon qui nous tient dans le match sur les deux premiers tiers. Si nous n’avons pas compris que nous sommes dans l’urgence depuis un moment, ce n’est pas parce qu’on gagne un match que tout est résolu. L’équipe qui en voulait le plus a gagné. Il n’y a rien à dire.

C’est un état d’esprit qu’il faut avoir. Nous pensions avoir trouvé la clé la semaine passée. Nous remettons les pieds sur terre. C’est la preuve que nous devons rester dans l’urgence et pas dans la réaction. Il faut continuer à bosser et se rendre compte que ce que nous avons produit n’est pas suffisant.

Je ne veux pas trouver d’excuses ce soir. Nous étions quatre lignes, nous voulions mettre de l’intensité. Est-ce que nous manquions de fraîcheur physique par rapport à la semaine précédente où nous avions joué à trois lignes ? Peut-être, mais à un moment donné, c’est avant tout l’état d’esprit qui me dérange ce soir. »